Formulaire d'électromagnétisme statique

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Electrostatique

Force électrostatique

La force électrostatique entre deux charges ponctuelles (q1,q2) est donnée par la loi de Coulomb :

F1(2)=q1q24πε0r122r12r12=F2(1)
avec r12=r2r1=(r1r2)=r21 et
ε0=8,8537×1012Fm1
14πε0=9×109Nm2C2

Deux charges de 1 coulomb situées à 1 mètre l'une de l'autre se repoussent avec une force de Modèle:Unité et cette force maintiendrait en lévitation quasiment un million de tonnes ! Alors qu'un courant de 1 ampère correspond au passage de 1 coulomb par seconde. Le coulomb est adapté lorsque l'on parle de courant électrique et d'énergie électrique: 1 joule = 1 coulomb x 1 volt.

Un électron a une charge de Modèle:Unité et les énergies le concernant s'expriment en 1 électron × 1 volt = 1 eV.

Champ électrostatique

Le champ électrostatique créé en 2 par une charge ponctuelle q1 située en 1 (la charge pouvant être positive ou négative) vaut, en unités SI :

E1(2)=q14πε0r122r12r12=q14πε0r12r123

La force s'exerçant sur une charge q2 plongée dans ce champ au point 2 vaut alors :F1(2)=q2E1(2)

Champ gradient d'un potentiel

Avec r1=0 et r2=r C'est-à-dire en plaçant l'origine sur la charge pour simplifier les écritures et les calculs, et en remarquant que le calcul mathématique des dérivées partielles donne pour r non nul:

(1r)x=(1(x2+y2+z2)1/2)x=x(x2+y2+z2)3/2=xr3(1r)y=(1(x2+y2+z2)1/2)y=y(x2+y2+z2)3/2=yr3(1r)z=(1(x2+y2+z2)1/2)z=z(x2+y2+z2)3/2=zr3

soit : (1r)=(x(1r))i+(y(1r))j+(z(1r))k=(xr3)i+(yr3)j+(zr3)k

finalement : grad(1r)=rr3

Ce résultat est une égalité purement mathématique et on obtient l'expression correspondante de la physique en simplement multipliant grad(1r)=rr3 par la constante physique :q14πεo pour une charge q1 ponctuelle :

E(x,y,z)=q14πεo(rr3)=q14πεograd(1r)=grad(q14πε01r)=grad(V(x,y,z))

Tout ceci étant linéaire, c'est encore vérifié pour une distribution quelconque de charges.

Champ à divergence nulle

divE(x,y,z)=E(x,y,z)=Exx+Eyy+Ezz
=q14πε0((x(x2+y2+z2)3/2)x+(y(x2+y2+z2)3/2)y+(z(x2+y2+z2)3/2)z)

Or :

x(x2+y2+z2)3/2x=x1(x2+y2+z2)3/2x+1(x2+y2+z2)3/2=3x2(x2+y2+z2)5/2+1(x2+y2+z2)3/2y(x2+y2+z2)3/2y=y1(x2+y2+z2)3/2y+1(x2+y2+z2)3/2=3y2(x2+y2+z2)5/2+1(x2+y2+z2)3/2z(x2+y2+z2)3/2z=z1(x2+y2+z2)3/2z+1(x2+y2+z2)3/2=3z2(x2+y2+z2)5/2+1(x2+y2+z2)3/2

L'addition de ces trois lignes donne :

3x23y23z2(x2+y2+z2)5/2+1+1+1(x2+y2+z2)3/2=3+3(x2+y2+z2)3/2=0 si x2+y2+z20 (r120)

On a bien montré que les champs en r12r123 sont tels que leur divergence est nulle : div(r12r123)=0

Autre notation : div(PMPM3)=0 et donc : divE(x,y,z)=divq14πε0(PMPM3)=0 seulement si la charge est ponctuelle (sans sens physique).

Sinon : divE(x,y,z)=q14πε0div(PMPM3)+(PMPM3).gradq14πε0=grad(q14πε0).r12r123=q1ε0 à l'aide du théorème du gradient. Sinon voir plus bas la relation de Maxwell-Gauss.

Champ à rotationnel nul

rotE(x,y,z)= ×E(x,y,z)=(EzyEyz)i+(ExzEzx)j+(EyxExy)k

Or :

y(x2+y2+z2)3/2z=y1(x2+y2+z2)3/2z=3yz(x2+y2+z2)5/2z(x2+y2+z2)3/2y=z1(x2+y2+z2)3/2y=3zy(x2+y2+z2)5/2

La soustraction de ces deux dernières lignes donne :

(EzyEyz)=3yz+3zy(x2+y2+z2)5/2=0

De même avec les deux autres composantes de y et z du rotationnel.\\ On a bien montré que les champs en r12r123 sont tels que leur rotationnel est nul : rot(r12r123)=0

Autre notation : rot(PMPM3)=0

Potentiel à Laplacien nul

Avec :E1(2)=q14πε0r12r123=grad(V1(2)) et div(r12r123)=0

On obtient que : div(grad(V1(2)))=0 sauf, bien sûr, là où il y a des charges :

ΔV1(2)=2V1(2)=(2x2+2y2+2z2)V1(2)=0.

qu'il faut résoudre.

Résolution de l'équation de Laplace (Δ V=0)

En cas de symétrie cylindrique ou sphérique de la distribution de charges rappelons l'expression de Δ :

En coordonnées cylindriques :

2V=1rr(rVr)+1r22Vθ2+2Vz2

En coordonnées sphériques :

2V=1r2r(r2Vr)+1r2sinθθ(sinθVθ)+1r2sin2θ2Vϕ2

Donc, en cas de symétrie cylindrique V ne peut dépendre ni de θ ni de z, et dans le cas de symétrie sphérique V ne peut dépendre ni de θ ni de φ, les équations à résoudre deviennent:

En coordonnées cylindriques :

2V=1rr(rVr)+1r22Vθ2+2Vz2=1rr(rVr)=0

En coordonnées sphériques :

2V=1r2r(r2Vr)+1r2sinθθ(sinθVθ)+1r2sin2θ2Vϕ2=1r2r(r2Vr)=0

Toutes les deux très simples à résoudre puisque :

En cylindriques :r(rVr)=0r=0 donne :(rVr)=Cc soit :(Vr)=Ccr et en intégrant encore :V(r)=Ccln(r)+Vo

En sphériques: :r(r2Vr)=0r2=0 donne::(r2Vr)=Cs soit :(Vr)=Csr2 et en intégrant encore:V(r)=Ccr+Vo

Critique sur la notion de charge ponctuelle

La loi de Coulomb qui exprime que l'action d'une charge sur une autre est en carré de l'inverse de la distance entre les charges ne s'applique que lorsque les charges sont éloignées ; cette variation conduit à une valeur infinie si l'on prend une distance nulle. L'infini n'ayant pas de sens il est préférable d'exclure l'existence de charges ponctuelles. Si on suppose une densité de charge volumique ρ ou surfacique σ ayant la symétrie sphérique, on montre, par application du théorème mathématiques de Green que :

SE(x,y,z)dS=Vdiv(E(x,y,z))dxdydz

Le flux du champ électrique à travers une surface S fermée est l'intégrale sur le volume contenu dans S de la divergence du champ. Si de plus on applique le théorème de Gauss qui permet de trouver ce flux en fonction des charges intérieures :

SE(x,y,z)dS=Qiεo=Vρ(x,y,z)εodxdydz

On obtient :

div(E(x,y,z))=ρ(x,y,z)εo que l'on appelle « expression locale de la loi de Coulomb » ou encore « équation de Maxwell-Gauss » .

Résolution de l'équation de Poisson (Δ V= -ρ/ε)

Là aussi limitons la résolution au cas d'une symétrie :

En cylindriques :r(rVr)=ρεr donne :(rVr)=ρ2εr2+K soit :(Vr)=ρ2εr+Kr et en intégrant encore :V(r)=ρ4εr2+Kln(r)+L

En sphériques:r(r2Vr)=ρεr2 donne:Er(r)=Vr=ρ3εrKr2 (on exclut la possibilité d'avoir un champ infini et donc on choisit K=0)

soit : Er(r)=(Vr)=ρ3εr

et en intégrant encore :V(r)=ρ6εr2+Vo

Principe de superposition

Le champ créé par plusieurs charges est additif (principe de superposition) :

ET=E1+E2+E3+...

Là aussi divET(2)=0

Distribution de charges continue

Pour une distribution de charges continue dans l'espace, le champ vaut :

E(x,y,z)=14πεoρ(xi,yi,zi)rr3dxidyidzi où ρ est la densité volumique de charge en i, r=(xxi,yyi,zzi) est le vecteur allant de i au point (x, y, z) ; autour du point i il y a une charge ρ dxidyidzi.

E(x,y,z)=14πεoρ(xi,yi,zi)rr3dxidyidzi=grad(4πεoρ(xi,yi,zi)rdxidyidzi)

Magnétostatique

Champ magnétique

Le champ magnétique créé en 2 par une charge ponctuelle q1 située en 1 (la charge pouvant être positive ou négative) et animée d'une vitesse v1, en unités SI :

B1(2)=μo4πq1v1r12r123=μoq14π(v1r12r123)=107q1(v1r12r123)

La force s'exerçant sur une charge q2 plongée dans ce champ au point 2 vaut alors :

F1(2)=q2v2B1(2)=q1q2μo4π(v2(v1r12r123))=107q1q2(v2(v1r12r123))

Si on essaie de se représenter cela en prenant pour simplifier q1 en O avec v1 suivant Oz, on a en coordonnées cylindriques :

v2(v1r12r123)v1=v1zezr12=zez+rerv1r12=v1zez(zez+rer)=v1zr(ezer)=v1zreθ(v1r12r123)=(v1zreθr123)

est suivanteθ

et donc la force résultante est dans le plan (ez,er) comme le confirme le calcul suivant : exprimons v2 en coordonnées cylindriques : v2=v2θeθ+v2zez+v2rer et remplaçons le dans l'expression :

v2(v1r12r123)=(v2θeθ+v2zez+v2rer)(v1zreθr123)=(v2zez+v2rer)(v1zreθr123)=(v2zez)(v1zreθr123)+(v2rer)(v1zreθr123)=v2zv1zrr123er+v2rv1zrr123ez

On a là le classique « deux courant parallèles et de même sens s'attirent » puisque deux charges en mouvement suivant une même direction s'attirent par effets magnétiques de l'une sur l'autre.

Champ rotationnel d'un potentiel vecteur

Montrons que :B1(2)=μo4πq1v1r12r123=μoq14π(v1r12r123)=107q1(v1r12r123)

est le rotationnel de :A1(2)=μo4πq1v1r12=107q1(v1r12)

Pour simplifier plaçons q1 en O, laissons les constantes physiques de côté et remarquons que

(1r)x=(1(x2+y2+z2)1/2)x=x(x2+y2+z2)3/2=xr3rot(v1r)=(y(v1zr)z(v1yr))i+(z(v1xr)x(v1zr))j+(x(v1yr)y(v1xr))krot(v1r)=((yv1zr3)(zv1yr3))i+((zv1xr3)(xv1zr3))j+((xv1yr3)(yv1xr3))krot(v1r)=(yv1z+zv1y)i+(zv1x+xv1z)j+(xv1y+yv1x)kr3=(v1r)r3

Ceci est un résultat d'analyse vectorielle, de « géométrie » ; avec le facteur des constantes physiques :μo4πq1 on obtient :

rot(v1r)=v1rr3  B1(2)=rotA1(2)

qui est une relation exprimant que le champ magnétique peut se déduire ou « dérive » d'un potentiel appelé le potentiel vecteur.

Champ à divergence nulle

divB(x,y,z)=B(x,y,z)=Bxx+Byy+Bzz
=μ0q14π((vyzvzy(x2+y2+z2)3/2)x+(vzxvxz(x2+y2+z2)3/2)y+(vxyvyx(x2+y2+z2)3/2)z)=μ0q14π(3x(vyzvzy)3y(vzxvxz)3z(vxyvyx)(x2+y2+z2)5/2)=0

On a bien montré que les champs en vr12r123 sont tels que leur divergence est nulle : div(vr12r123)=0

Autre notation : div(vPMPM3)=0 et donc : divμ0q14π(vPMPM3)=divB(x,y,z)=0

Champ à rotationnel nul

(vxyvyx(x2+y2+z2)3/2yvzxvxz(x2+y2+z2)3/2z)=vxdiv(rr3)vgradxr3

Distribution continue de courant

B(x,y,z)=μo4πρ(xi,yi,zi)vrr3dxidyidzi=rot(μo4πρ(xi,yi,zi)vrdxidyidzi)

Modèle:Palette Modèle:Portail