Jet de Landau-Squire

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En mécanique des fluides le jet de Landau-Squire ou jet de Landau immergé décrit l'influence d'une source ponctuelle dans un écoulement stationnaire, incompressible, en géométrie cylindrique. La solution analytique de ce problème a été donnée par Lev Landau en 1944[1]Modèle:,[2] et Herbert Squire en 1951[3].

Position du problème

Lignes de courant d'un jet de Landau-Squire pour c = 0.01
Lignes de courant d'un jet de Landau-Squire pour c = 0.1
Lignes de courant d'un jet de Landau-Squire pour c = 1

Le problème est décrit en coordonnées sphériques  (r,θ,ϕ). La vitesse est  𝐯=(u,v,0). L'équation de conservation de quantité de mouvement pour un écoulement incompressible s'écrit

1r2r(r2u)+1rsinθθ(vsinθ)=0uur+vruθv2r=1ρpr+ν(2u2ur22r2vθ2vcotθr2)uvr+vrvθ+uvr=1ρrpθ+ν(2v+2r2uθvr2sin2θ)

2=1r2r(r2r)+1r2sinθθ(sinθθ)

Les conditions limites à l'infini amont sont

u=v=0,p=p

Solution autosimilaire

On recherche une solution sous forme d'un écoulement auto-similaire

u=νrsinθf(θ),v=νrsinθf(θ)

En introduisant cet ansatz dans l'équation ci-dessus il vient

ppρ=v22+νur+c1r2
u2r+vruθ=νr2[2u+1sinθθ(sinθuθ)]+2c1r3

où  c1  est une constante.

On effectue le changement de variable  μ=cosθ. Les composantes de la vitesse s'écrivent

u=νrf(μ),v=νrf(μ)1μ2

L'équation de conservation devient

f'2+ff=2f+[(1μ2)f]2c1

Après une double intégration

f2=4μf+2(1μ2)f2(c1μ2+c2μ+c3)

où  c2  et c3  sont des constantes d'intégration.

Il s'agit là d'une équation de Riccati dont la solution est

f=α(1+μ)+β(1μ)+2(1μ2)(1+μ)β(1μ)α[c1μ(1+μ)β(1μ)α]1

où  α, β, c  sont des constantes. La solution ne peut admettre de singularité qu'à l'origine[4]. On a donc  α=β=0  où, de manière équivalente  c1=c2=c3=0. Dès lors

f=2(1μ2)c+1μ=2sin2θc+1cosθ

Propriétés de la solution

f  est reliée à la fonction de courant par  ψ=νrf. Ses contours se confondent donc avec celles-ci. Cette solution décrit l'écoulement entraîné en amont écarté de l'axe par la source dont l'intensité est donnée par la constante c qui s'interprète en termes de force volumique axiale[4]. Le « bord » du jet peut être défini par le point où les lignes de courant sont le plus près de l'axe, soit

θo=arccos(11+c)

On voit que

cθ0π2

La limite correspond au jet de Schlichting dans lequel la source constitue un véritable mur pour l'écoulement amont.

Références

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