Nitroprussiate de sodium

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Modèle:Infobox Chimie Le nitroprussiate de sodium est un composé chimique de formule Modèle:Fchim rencontré le plus souvent sous forme de dihydrate Modèle:Fchim[1]. Il se présente sous la forme d'un solide rouge cristallisé très soluble dans l'eau et l'éthanol pour donner des solutions contenant le dianion Modèle:Fchim libre. Abrégé SNP (pour l'anglais Modèle:Lang), il est utilisé comme vasodilatateur de la famille des dérivés nitrés, qui agissent comme antihypertenseurs par libération de monoxyde d'azote NO.

Préparation et propriétés

Il peut être préparé en traitant une solution aqueuse de ferrocyanure de potassium Modèle:Fchim avec de l'acide nitrique Modèle:Fchim puis neutralisation au carbonate de sodium Modèle:Fchim :

[[Ferrocyanure de potassium|Modèle:Fchim]] + 6[[Acide nitrique|Modèle:Fchim]] → Modèle:Fchim + [[Dioxyde de carbone|Modèle:Fchim]] + [[Nitrate d'ammonium|Modèle:Fchim]] + 4[[Nitrate de potassium|Modèle:Fchim]] ;
Modèle:Fchim + [[Carbonate de sodium|Modèle:Fchim]] → Modèle:Fchim + [[Dioxyde de carbone|Modèle:Fchim]] + [[Eau|Modèle:Fchim]].

Le ferrocyanure peut également être oxydé par des ions nitrite :

[[Ferrocyanure|Modèle:Fchim]] + [[Eau|Modèle:Fchim]] + [[Nitrite|Modèle:Fchim]] → Modèle:Fchim + CN + 2OH.

L'anion nitroprussiate Modèle:Fchim est un complexe présentant un centre ferreux Fe2+ coordonné avec cinq ligands cyanure CN et un ligand de monoxyde d'azote NO+ formant un angle Fe-N-O de 176,2°. Il possède une symétrie C4v.

Les réactions du nitroprussiate de sodium sont essentiellement dues au ligand NO. Ainsi, l'addition d'ions sulfure S2− conduit à l'ion rouge Modèle:Fchim, qui est à la base de la détection des ions sulfure par le nitroprussiate. Il existe une réaction analogue avec les ions hydroxyde OH, qui donnent l'ion Modèle:Fchim.

Le Modèle:Lien Modèle:Fchim et le Modèle:Lien Modèle:Fchim sont des complexes nitroso apparentés. Le premier a été obtenu à l'origine en traitant du nitroprussiate avec du soufre.

Application en pharmacie

Le nitroprussiate se lie rapidement à l'oxyhémoglobine dans le sang pour former de la méthémoglobine avec libération concomitante de cyanure CN et de monoxyde d'azote NO[2]. Le nitroprussiate est donc un promédicament. Pour ne pas compromettre le bénéfice thérapeutique du monoxyde d'azote, la toxicité du cyanure libéré par cette réaction doit être compensée par une détoxication au thiosulfate de sodium Modèle:Fchim, converti par la rhodanèse en thiocyanate SCN excrété par voie rénale.

Le monoxyde d'azote active la guanylate cyclase du muscle lisse vasculaire, ce qui a pour effet d'accroître le taux intracellulaire de GMP cyclique. Ce dernier active une protéine kinase G, d'où l'activation de phosphatases qui inactivent les chaînes légères de myosine[3]. Ces dernières sont essentielles à la contraction musculaire, leur inactivation ayant un effet myorelaxant qui conduit à la dilatation du système vasculaire.

Le nitroprussiate de sodium présente un puissant effet vasodilatateur dans les artérioles et les veinules, surtout dans les premières, bien que cette sélectivité soit moins marquée que pour la nitroglycérine. Il est administré par injection intraveineuse dans le cas d'hypertension artérielle sévère. Son effet est visible en quelques minutes mais sa demi-vie d'à peine une dizaine de minutes implique une injection prolongée sous surveillance médicale étroite.

Il fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en Modèle:Date-)[4].

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail