Pendule simple discret

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Modèle:Sources à lier Modèle:À recycler Modèle:Rédaction Un pendule simple discret est une méthode de description du mouvement d'un pendule simple à un niveau géométrique élémentaire par discrétisation, à l'aide de tracés géométriques à la règle et au compas.

Dans le cas du mouvement d'un point, restreint dans un cercle vertical dans un champ de pesanteur, l'analyse requiert les fonctions elliptiques.

Dans le cas intégrable, pour un mouvement partant du point le plus bas du cercle et atteignant le point le plus haut, au bout d'un temps infini, le théorème du pendule discret décrit une façon de construire, à la règle et au compas, une suite d'arcs de cercle parcourus en des intervalles de temps identiques.

D'autres méthodes de traçage existent pour décrire les mouvements de tournoiements ou d'oscillations, dans des cas particuliers ou plus généraux.

Définition

Soit un pendule simple, c’est-à-dire un point matériel M, de masse m, astreint à se déplacer sur un cercle vertical (C), de centre O, de rayon L, dans un champ de pesanteur g uniforme.

C'est donc un cas particulier de mouvement dans un puits de potentiel.

Modèle:Refnec

Le cas intégrable

Pour apprivoiser le sujet, il est possible de décrire le cas intégrable : celui où le pendule parti du point le plus bas du cercle (en A) possède la vitesse Vo=2gL et atteindra le point le plus haut du cercle (en B) au bout d'un temps infini.

Procédure de construction

Matériel : crayon, règle, compas.

  • Construction : Soit (C) la trajectoire de A en B, demi-cercle de diamètre vertical AB=2L, de centre O.
Construction des An jusqu'à A4

Soit O2, un point quelconque situé à la verticale de O entre O et B; On pose OO2=d . Tracer le demi-cercle (C2) centré en O2 et passant par B. Son rayon est alors O2B=Ld, et il recoupe la verticale en un point que l'on note B: On a alors AB=ABBB=2L2(Ld)=2d. (Par exemple l=10cm et d=1cm).

Depuis A, mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A2. Depuis A2, mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A4. Continuer avec soin jusqu'à A8, voire A10. Depuis B,tracer la tangente horizontale à (C2) qui coupe (C) en A1, de cote h=2d. Depuis A1, mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A3 . Depuis A3, mener la tangente à (C2) qui recoupe (C) en A5. Continuer avec soin jusqu'à A9.

Théorème du pendule discret

Les points An sont séparés par des intervalles de temps égaux. On ne peut jamais atteindre B.

Vérification expérimentale

La suite polygonale des An doit être circonscrite à un cercle (c1) de centre o1 (compris entre O et O2), tangent en B à (C) et (C2). De même, la suite A0A3A6A9 : cercle (C3) de centre O3. Compléter l'arbelos. Les segments radiaux, issus des An, découpent l'arbélos en quadrangles curvilignes ; les griser en deux valeurs de gris : la figure donne une idée de la dynamique du pendule qui « s'essouffle en montant ».

Pour aller plus loin :

Considérons par exemple la suite A0A3A6A9, tangente en T0, T3, T6, T9 au cercle (C3) :

La module de la vitesse en A0 est A0T0 : tracer le vecteur vitesse en A0.

De même, pour A3T3, A6T6 et A9T9 (=A9T6).

Cette propriété est due au fait suivant : en appelant Hn les projections des An sur l'axe radical du faisceau de cercles, on a HnAn.2d=(AnTn)2, donc AnTn est proportionnel au module de la vitesse. On peut donc construire aisément beaucoup de points du diagramme horaire de dsdt=v(t): la forme caractéristique du soliton apparaît clairement (cf. Pendule simple).

Le cas du tournoiement lent

On suppose la vitesse V0 très légèrement plus grande. On se doute qu'avec une énergie supérieure de 1037 joules à 2mgL, le pendule va tournoyer, mais sans que vraiment on puisse distinguer expérimentalement avec le cas précédent. Donc le pendule présentera entre l'intervalle très long d'une période, un phase de vitesse rapide (avec une vitesse v(t) quasi-égale à celle du soliton et dont l'intégrale sera 2π).

Expérience

On la fait avec un pendule de Mach : la boule est lancée de B avec une vitesse minime. Une caméra filme le mouvement jusqu'au moment où l'on passe au régime de grandes oscillations à cause de la très faible (mais impossible à éliminer) déperdition d'énergie. On colle informatiquement les photos prises à des temps réguliers : on aura ainsi plusieurs lots. Il est facile de constater que les résultats précédents sont vrais, à l'erreur expérimentale près.

Cas du tournoiement très rapide

Soit toujours (C) le cercle de tournoiement, de diamètre vertical A0B. Soit H le point de cote OH telle que l'énergie soit mhOH :

la vitesse en B sera v(B)=2gOH(1L2OH) ; celle en A, légèrement plus grande v(A)=2gOH(1+L2OH) ;

c’est-à-dire que cette fois le diagramme de vitesse sera extrêmement plat, avec une vitesse moyenne très légèrement inférieure à 2gOH : comme on connaît v(s), on sait résoudre ce cas par la méthode du diagramme horaire.

Le tournoiement : construction d'Euler

Rappelons la relation d'Euler dans un triangle quelconque de cercle circonscrit (C), de centre O, de rayon R, et de cercle inscrit, de centre I, de rayon r :

R2=(OI)2+2Rr.

On va donner un cas facile à tracer d'un tournoiement assez rapide, correspondant à une épure calculée, selon la règle précédente :

Tracer le cercle (C) de rayon 100 (cm). Ce sera la trajectoire.

Tracer le cercle (C2) de rayon 32 de centre O2 tel que OO2=60.

La tangente horizontale haute correspond à deux points A2 et A4 (la corde A2A4=614478,4). La tangente basse correspond à deux points A1 et A7 (la corde A1A8196,7).

Les points AA1A2BA4A5A sont atteints à des dates entières. On peut tracer le cercle inscrit à cet hexagone (dit de Euler-Poncelet), soit (C1) de centre O1. Soient les points de tangence T0T1T2 et leurs symétriques. On obtient les 4 vitesses : en A, le segment AT0, en A1, le segment A1T1, en A2, le segment AT2, et en B le segment BT2.

Soit H(M) la projection de M sur l'axe radical (D) du faisceau de cercles à points limites (dits de Poncelet en France, dits de Landen ailleurs) : la vitesse en M est proportionnelle à HM conformément à la règle de Baliani-Torricelli (le proto-théorème de l'énergie cinétique, cinquante ans avant Leibniz) : ici, OH0=104,8 cm. La puissance de H0 par rapport au faisceau est 983,04 cm2, correspondant aux deux points de Poncelet L de cote 136,15 cm et L (point de Landen, ici), de cote : 73,45 cm. Si la construction est correcte, alors A1A2 et A4A5 s'intersectent en L ; A1A4 et A2A5 en L.

Vérification graphique

Proposons la vérification suivante : prendre par convention un pas de temps Modèle:Unité. Construire le point sur le cercle M3 tel que BM3=0,5BT3. Construire aussi précisément que possible l'hexagone circonscrit M3M4M5M0M1M2 : on le verra se refermer en M3. Tracer les arcs AM0, A1M1, A2M2, BM3, A4M4, A5M5 : on constate que A1M1<A5M5, légèrement (on peut comprendre : dans le même temps M monte de A1 en M1 mais descend de A2 en M2) et surtout, que les 3 diagonales se coupent en L.

Bien sûr, on peut obtenir les vitesses en Mn, par la même méthode que pour les An, et l'on voit que le compas ramène de T0, T1, T2, T3, T4, T5 à T0 et comme l'arc M0M1 est « très vertical », un rapport exact des vitesses M1T0M0T0, bien égal à H1M1H0M0.

Le tournoiement : construction de Landen-Poncelet

Au lieu de jouer avec un triangle, on joue avec un trapèze. La règle des quadrangles de Poncelet est plus compliquée que celle d'Euler pour les triangles ; le rayon r du cercle inscrit de centre I, avec IO=d est tel que : r2R2+2d2=R2d2.

Mais on peut « jouer simple », en acceptant la coupe diamantaire suivante :

Construire le cercle (C), de centre O, de rayon 100, de diamètre horizontal A1A7, et le diamètre vertical AB, où l'on portera OM=127,2.

Le triangle MA1A7 recoupe (C) en A3 et A5. Finir la construction du quadrangle orthocentrique en traçant le point L (point de Landen).

Le milieu HO de ML définit l'axe radical horizontal des cercles à points limites M et L.

Construire le cercle (C2) inscrit dans le trapèze A1A3A5A7.

Tracer l'horizontale passant par L qui coupe (C) en A2 et A6 (on vérifiera A2A6=120). On constatera avec joie que AA2BA6 est circonscrit à (C2).

On parachèvera par la construction du cercle (C1) tangent en 8 points à l'octogone AA1A2A3BA5A6A7, ce qui permet la détermination des vitesses.

Les huit points obtenus sont atteints à dates entières.

Les constructions sont plus délicates ; ainsi en est-il de l'octogone de tangente horizontale basse : on obtient alors 16 points isochrones avec leurs vitesses.

La précision des logiciels met en évidence que la construction n'est qu'approchée : OM n'a pas exactement la bonne cote.

La figure met toutefois en évidence la diminution drastique de vitesse du point B1 au point B2 car la corde est quasi verticale. A contrario, passage de B4 à B5 en passant par B (alias A4) à vitesse quasi-uniforme : le mouvement est ralenti, mais la vitesse initiale en B est grande devant la chute d'altitude : on comprend pourquoi le régime « logarithmique » du cas limite a du mal à s'installer.

Le tournoiement : cas général

Tracer un 2n-polygone de Poncelet dont deux côtés soient horizontaux tangents au cercle (C1) "adéquat". Tracer alors la 2n-chaîne de Poncelet passant par A et B : les 2n points seront atteints à dates entières. La difficulté évidemment réside dans le mot "adéquat", qui cache la théorie de la duplication des fonctions elliptiques. Si cos(nt) s'exprime aisément à l'aide des polynômes de Tchebychev à l'aide de cos(t), de même cn(nt,k) est algébrique en cn(t) et k2, mais la relation est autrement difficile!

Néanmoins, on a compris : le point H0 de l'axe radical des deux cercles (C) et (C1), de cote h est tel que la vitesse V0 en A est V02=2d.h

Depuis A, on trace la chaîne de Poncelet, qui représentent des points successifs du pendule simple à des temps égaux t0 : en général,t0 n'est pas un rationnel fois la période T(h), et la chaîne de Poncelet ne se referme jamais.

Mais par continuité, il existe aussi des cercles (C1) pour lesquels la chaîne de Poncelet se ferme : par contre calculer la distance OO1=d et le rayon R1 correspondant exige de faire le calcul via les fonctions elliptiques (cf. Modèle:Quoi)[1].

Le cas des petites oscillations

Le cas pendulaire est le cas où l'axe radical coupe (C) en C et C qui seront donc les points d'altitude maximale atteints par le point M dans son oscillation pendulaire. Le point H0 sera maintenant le milieu de la corde CC : AH0=h.

Dans le cas pendulaire, traçons donc le cercle (B) de centre B, de rayon BC. Si on joint AC, évidemment AC est tangente à B, et l'arc AB correspond à une durée K(h), quart de période. La tangente horizontale SS au cercle (B) correspond forcément aux points de date K2, 3K2 pour S et 5K2, 7K2 pour S.

Puisque hl, on peut approximer arcs et cordes :

AC=l(α) et BC=lcos(α), puis AS=l(α)22.

Ce qui correspond bien au huitième de période, pour une oscillation qui est donc quasi sinusoïdale.

Le cas des très grandes oscillations

Cette fois, on a au contraire lhl. Néanmoins la construction des points S et S reste identique. Il est patent de reconnaître la différence des longueurs d'arcs huitième de période. Il est aussi facile de reconnaître la vitesse en S par rapport à celle en A.

Par contre, pas de moyen simple d'évaluer la valeur de la période 4K(h) ; et surtout pas moyen d'évaluer les hauteurs h en oscillation (h<l) et h en tournoiement (h>l) qui ont les mêmes périodes ; alors que la théorie mathématique donne la correspondance entre ces valeurs.

Quelques cas particuliers

Bien sûr, le cas de l'oscillation d'amplitude 90° est auto-similaire à son complément. Le raisonnement de la transformation t-it joue à plein dans ce cas, et K=K.

Le cas particulier le plus connu et utilisé en travaux pratiques est celui du pendule oscillant avec une élongation maximum 150°, et son "complément", l'oscillation de 30°. Alors K=K3, comme on pourra le vérifier grâce aux vitesses.

Un autre cas particulier est celui de l'élongation 120° et son « complément » de 60° : la figure discrète exacte est très jolie à faire.

Bibliographie

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Notes et références

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Annexes

Article connexe

Liens externes

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