Risque sismique dans les Côtes-d'Armor
Le risque sismique dans les Côtes-d'Armor est un des risques majeurs susceptibles d'affecter le département des Côtes-d'Armor (région Bretagne, France). Il se caractérise par la possibilité qu'un aléa de type séisme se produise et occasionne des dommages plus ou moins importants aux enjeux humains, économiques ou environnementaux situés sur le territoire départemental.
Les Modèle:Unité du département se répartissent en trois zones : 0 sont en zone sismique « très faible », 373 sont en zone de sismicité « faible » et 0 en zone « modérée ». Selon les zones, certains bâtiments doivent respecter la réglementation parasismique les concernant.
Histoire
Au cours des Modèle:Unité années, la base de données SisFrance des séismes historiques en France, gérée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), recense les événements ressentis dans au moins une commune du département. Ces séismes historiques n’ont jamais entraîné de dommages matériels importants. Les 25 les plus récents sont les suivants[1] :
| Date | Heure | Localisation épicentrale[note 1] | Région ou pays de l'épicentre | Intensité épicentrale |
|---|---|---|---|---|
| 30 septembre 2002 | 10 h 6 min 50 s | Vannetais (Hennebont-Branderion) | Bretagne | |
| 30 septembre 2002 | 6 h 44 min 48 s | Vannetais (Hennebont-Branderion) | Bretagne | 5,5 |
| Modèle:1er décembre 1987 | 12 h 8 min 10 s | Montagnes Noires (Langonnet) | Bretagne | 4 |
| 21 avril 1986 | 4 h 23 min 22 s | Monts d'Arrée (Corlay) | Bretagne | 4 |
| 4 septembre 1981 | 4 h 41 min 59 s | Manche (Nord Aber Wrac'h) | Bretagne | 5 |
| 13 janvier 1979 | 15 h 38 min 2 s | Monts d'Arrée (Bourbriac) | Bretagne | 4 |
| 30 août 1975 | 14 h 7 min 50 s | Trégor (Begard) | Bretagne | 5,5 |
| 4 mars 1965 | 0 h 47 min 13 s | Craonnais et Segréen (Le Lion-d'Angers) | Anjou | 5,5 |
| 22 mars 1959 | 22 h 36 min | Atlantique (S-W. Belle-Ile) | Bretagne | |
| 2 janvier 1959 | 6 h 20 min 50 s | Cornouaille (Melgven) | Bretagne | 7 |
| 23 janvier 1951 | 2 h 50 min | Trégor (Guingamp) | Bretagne | |
| 17 novembre 1950 | 2 h 15 min | Manche (Golfe de Saint-Malo) | Bretagne | |
| 17 novembre 1950 | 2 h 6 min 30 s | Pays Dinannais (Saint-Suliac) | Bretagne | 5 |
| 15 novembre 1946 | 4 h 34 min | Monts d'Arrée (Huelgoat) | Bretagne | 5 |
| 15 octobre 1945 | 19 h 15 min | Landes de Lanvaux (Baud) | Bretagne | 5 |
| 7 février 1932 | 3 h 25 min | Plateaux Bretons (Josselin) | Bretagne | 5 |
| 7 juin 1931 | 0 h 25 min 1 s | Mer du Nord (Dogger Bank) | Grande-Bretagne | |
| 11 novembre 1930 | 18 h 43 min | Manche (S-E. Jersey) | Îles Anglo-Normandes | |
| 11 novembre 1930 | 18 h 27 min | Manche (S-E. Jersey) | Îles Anglo-Normandes | |
| 9 janvier 1930 | 19 h 38 min 17 s | Landes de Lanvaux (Meucon) | Bretagne | 7 |
| 29 octobre 1929 | 0 h 38 min | Landes de Lanvaux (Elven) | Bretagne | 4,5 |
| 3 janvier 1929 | 4 h 10 min | Plateaux bretons (Josselin) | Bretagne | 5 |
| 23 décembre 1928 | 22 h | Trégor (Tréguier) | Bretagne | |
| 23 décembre 1928 | 18 h 4 min | Jersey | Iles Anglo-Normandes | 5 |
| 23 décembre 1928 | 4 h 10 min | Penthièvre (Lamballe ?) | Bretagne |
Zonage sismique
Pour chaque commune du territoire national, un aléa sismique, c'est-à-dire l’ampleur des mouvements sismiques attendus sur une période de temps donnée, a pu être défini à partir de l'analyse des données de la sismicité historique (données issues de témoignages et de documents bibliographiques recensés depuis environ Modèle:Unité), des données instrumentales (mesurées par des appareils depuis une cinquantaine d’années) et par l'identification des failles actives. Le précédent zonage sismique de 1991, en vigueur jusqu’à fin Modèle:Date-, se fondait sur des données sismologiques antérieures à 1984. Le nouveau zonage a bénéficié de l’amélioration de la connaissance de la sismicité historique et des nouvelles données de sismicité instrumentale et historique depuis 1984[2]. À l’issue de cette étude probabiliste, une nouvelle carte nationale de l’aléa sismique a été publiée par le ministère chargé de l'écologie le Modèle:Date-[2] et a abouti à un découpage de la France en cinq zones de sismicité défini par décret du Modèle:Date[3] (article D563-8-1 du code de l’environnement), allant de la zone 1, de sismicité très faible, à la zone 5, de sismicité forte.
Antérieurement à 2011, le département du Finistère était entièrement classé en zone 0, risque négligeable mais non nul, en application du décret n° 91-461 du Modèle:Date- et sur la base du découpage cantonal au Modèle:Date-[4]. Depuis 2011, le département est classé en zone de sismicité faible[3].
Prévention du risque sismique
Travaux de réduction de la vulnérabilité
Les travaux de réduction de la vulnérabilité (mitigation) des enjeux bâtis passe par une vérification de la conformité des structures aux règles parasismiques en vigueur.
Réglementation parasismique
L’objectif de la réglementation parasismique est la sauvegarde des vies humaines pour une secousse dont le niveau d’agression est fixé pour chaque zone de sismicité, dans des limites économiques supportables pour la société[5]. Les articles R563-1 à R563-8 du Code de l’environnement distinguent deux types d’ouvrages :
- les ouvrages « à risque normal » comprenant les bâtiments, équipements et installations pour lesquels les conséquences d’un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat»[6] ;
- les installations classées « à risque spécial » correspondant « aux bâtiments, équipements et installations pour lesquels les effets sur les personnes, les biens et l’environnement de dommages même mineurs résultant d’un séisme peuvent ne pas être circonscrits au voisinage immédiat desdits bâtiments, équipements et installations ». La nouvelle réglementation parasismique, définie par l'arrêté du Modèle:Date-, s'impose à ces ouvrages, quel que soit le niveau d'aléa[7].
La catégorisation des bâtiments est la suivante[8] :
| Catégorie d'importance | Illustration | Description |
|---|---|---|
| I | * Bâtiments dans lesquels il n'y a aucune activité humaine nécessitant un séjour de longue durée | |
| II | * Habitations individuelles * Établissements recevant du public (ERP) de catégories 4 et 5 * Habitations collectives de hauteur inférieure à 28 m * Bureaux ou établissements commerciaux non ERP, h ≤ 28 m, max. 300 personnes * Bâtiments industriels pouvant accueillir au plus 300 personnes * Parcs de stationnement ouverts au public. | |
| III | Fichier:Tour Neptune.JPG | * ERP de catégories 1, 2, et 3 * Habitations collectives et bureaux, h > 28 m * Bâtiments pouvant accueillir plus de 300 personnes * Établissements sanitaires et sociaux * Centres de production collective d'énergie * Établissements scolaires |
| IV | * Bâtiments indispensables à la sécurité civile, la défense nationale et le maintien de l'ordre public * Bâtiments assurant le maintien des communications, la production et le stockage d'eau potable, la distribution publique de l'énergie * Bâtiments assurant le contrôle de la sécurité aérienne * Établissements de santé nécessaires à la gestion de crise Centres météorologiques |
Selon qu'il s'agisse de constructions neuves ou de travaux sur constructions existantes, les règles parasismiques applicables àdépendent de la zone sismique, de la catégorie du bâtiment, ainsi que du niveau de modification envisagé sur la structure[8] :
| Zone | Catégorie de bâtiment |
Bâti neuf Règles |
Bâti existant | |
|---|---|---|---|---|
| Types de travaux | Règles de construction | |||
| 2 - faible | IV | Eurocode 8[9] = Modèle:Unité |
> 30 % de SHON créée > 30 % de plancher supprimé à un niveau |
Eurocode 8[9] = Modèle:Unité |
Prise en compte du risque dans l'aménagement
Plan de prévention des risques
Le Programme National de Prévention du Risque Sismique, appelé Plan Séisme, établi par l’État français, qui s’est achevé à la fin de l’année 2010, a permis d'améliorer la prise en compte du risque sismique dans les constructions grâce, en partie, à l’élaboration d'un nouveau corpus réglementaire, et préalablement, la modification du zonage sismique établi à partir d'études probabilistes[10].
Document d’urbanisme
Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d'urbanisme. Ainsi, les plans locaux d'urbanisme (PLU) permettent de refuser ou d'accepter, sous certaines conditions, un permis de construire dans des zones exposées[11].
Permis de construire
En zone de sismicité très faible, aucune réglementation parasismique n'est imposée à l'exception des bâtiments à risque spécial, ayant une réglementation spécifique.
En zone de sismicité faible (zone 2), des règles de construction para-sismiques s'appliquent pour les bâtiments neufs de catégorie III et IV et existants pour la catégorie IV en fonction du niveau de la modification apportée par les travaux : l'habitat individuel n'a aucune contrainte règlementaire à respecter en matière de norme constructive. Par ailleurs, en zone de sismicité faible, pour limiter la vulnérabilité des personnes à ce risque, l'ajout ou le remplacement des éléments non structuraux (cheminées...) doit être effectué en respectant les prescriptions de l'Eurocode 8 partie 1 pour les bâtiments de catégories III et IV.
Information sur le risque sismique
Information préventive
Le maire élabore le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM), un document qui regroupe les données locales, départementales et nationales nécessaires à l'information des citoyens au titre du droit à l'information en ce qui concerne les risques majeurs[12].
Information des acquéreurs ou locataires
L’information lors des transactions immobilières fait l’objet d’une double obligation à la charge des vendeurs ou bailleurs : l'établissement d’un état des risques naturels et technologiques et la déclaration d’une éventuelle indemnisation après sinistre. Concernant le risque sismique, seules les communes en zone de sismicité de 2 à 5 sont soumises à cette obligation, en application de l’arrêté du Modèle:Date France[13]. Le Modèle:Date-, le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a publié un site Internet dénommé "Géorisques" dédié aux risques majeurs qui donne à l'ensemble des usagers les informations réglementaires sur les risques auxquels ils sont soumis en localisant leur habitat directement sur une carte ou en saisissant leur adresse. Ce site permet en particulier aux notaires et agences immobilières d'éditer l'état des risques naturels et technologiques à fournir obligatoirement aux acquéreurs ou locataires[14].
Organisation des secours
Au niveau départemental
En cas de survenue d'un séisme de grande ampleur affectant plusieurs communes du département, le plan Orsec départemental[note 2] serait déclenché et mis en œuvre. Ce plan définit, en application de la loi n° 2004-811 du Modèle:Date- de modernisation de la sécurité civile, l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. Au niveau départemental, le préfet est directeur des opérations de secours. Il élabore et déclenche le dispositif Orsec[15].
Au niveau communal
Le maire, détenteur des pouvoirs de police, a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales. À cette fin, il élabore un plan communal de sauvegarde si la commune est comprise dans le champ d’application d’un plan particulier d'intervention[16].
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
- Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Risque sismique - dossier d'information
- La nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments dont le permis de construire est déposé à partir du Modèle:1er mai 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Base de données sismiques nationale SisFrance de 465 à nos jours
- Planséisme, le site internet de la prévention du risque sismique
- Géorisques, le portail citoyen des risques naturels et technologiques
- Le risque sismique en Bretagne
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ 2,0 et 2,1 Modèle:Lien web.
- ↑ 3,0 et 3,1 Modèle:Légifrance portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Légifrance
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ 8,0 et 8,1 Modèle:Lien web.
- ↑ 9,0 et 9,1 Application obligatoire des règles Eurocode 8
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web, Modèle:P..
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web.
- ↑ Modèle:Lien web.
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