Stannite

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Modèle:Infobox Minéral

La stannite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre, fer et étain de formule Modèle:Chem, pouvant contenir des traces d'argent, zinc, germanium, cadmium et indium.

Historique de la description et appellations

Inventeur et étymologie

La stannite fut décrite par François Sulpice Beudant en 1832. Son nom est dérivé du latin stannos qui désigne l’étain. Elle fut découverte en 1797 par le chimiste allemand Martin Heinrich Klaproth, qui a fait l’analyse chimique des premiers échantillons, mais n’a pas décrit l’espèce[1].

Topotype

Le topotype se trouve à la mine Wheal Rock à St Agnes en Cornouailles, Angleterre.

Synonymie

Il existe de nombreux synonymes pour cette espèce minérale[2] :

  • bolivianite (Pauly) ;
  • étain pyriteux ;
  • kassiterolamprite ;
  • stannine ;
  • volfsonite.

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

La stannite présente un habitus massif, avec des cristaux opaques de forme pseudotétraédrique ou pseudododécaédrique. D'éclat métallique mat, sa couleur varie entre le gris acier et le noir, tirant parfois sur le verdâtre ou jaune brunâtre. Son trait est noir, sa cassure irrégulière et conchoïdale.

Cristallochimie

La stannite est un dimorphe de la ferrokësterite.

Elle sert de chef de file à un groupe minéraux isostructuraux qui porte son nom, le groupe de la stannite :

Groupe de la stannite
Minéral Formule Groupe ponctuel Groupe d'espace
Ferrokësterite Modèle:Chem Modèle:Surligner IModèle:Surligner
Kësterite Modèle:Chem Modèle:Surligner IModèle:Surligner
Luzonite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Permingeatite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Pirquitasite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Sakuraiite Modèle:Chem
Stannite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Velikite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m

Ce groupe contient le sous-groupe de la kësterite :

Sous-groupe de la kësterite
Minéral Formule Groupe ponctuel Groupe d'espace
Briartite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Famatinite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Hocartite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m
Kësterite Modèle:Chem Modèle:Surligner IModèle:Surligner
Kuramite Modèle:Chem Modèle:Surligner2m IModèle:Surligner2m

Cristallographie

Structure de la stannite, projetée dans le plan (a+b, c). Rouge : cuivre, orange : fer, gris : étain, jaune : soufre.

La stannite cristallise dans le système cristallin quadratique, de groupe d'espace IModèle:Surligner2m (Z = 2 unités formulaires par maille conventionnelle)[3].

Tous les cations sont en coordination tétraédrique d'anions SModèle:Exp et sont reliés entre eux par leurs sommets. Les anions SModèle:Exp sont en coordination tétraédrique déformée et ont pour voisins deux cations CuModèle:Exp, un cation FeModèle:Exp et un cation SnModèle:Exp. Les longueurs de liaison sont Cu-S = Modèle:Unité, Fe-S = Modèle:Unité et Sn-S = Modèle:Unité.

La structure de la stannite consiste en un empilement de couches A et B, A contenant les tétraèdres CuOModèle:Ind et B contenant les tétraèdres FeOModèle:Ind ou SnOModèle:Ind. Si on ne considère que les sites des cations en faisant abstraction des différences chimiques, ceux-ci forment un réseau quasiment cubique à faces centrées (c ≈ 2a), les anions SModèle:Exp occupant la moitié des sites tétraédriques. Ainsi, la structure de la stannite est apparentée à celle de la sphalérite.

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

Dans les dépôts hydrothermaux et veines d’étain.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Liste des minéraux

Modèle:Portail

  1. Modèle:De M.H. Klaproth, « Untersuchung des Zinnkieses », Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Zweiter Band, Rottmann Berlin, 1797, p. 257-264
  2. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  3. ICSD No. 200 420 ; Modèle:Article
  4. Modèle:En Embrey et Symes, 1987, 51 - Minerals of Cornwall and Devon ; Dana 6: 83
  5. R&M vol. 75, Modèle:N° 3, p. 156-169
  6. Modèle:En A.B.T. Werner, W.D. Sinclair et E.B. Amey, US Geological Survey Circular, 1998, 930-O.
  7. G. Aubert, « Les coupoles granitiques de Montebras et d'Echassières (Massif Central Français) et la genèse de leur minéralisations » (BRGM, 1969)
  8. François Modèle:Pc, Louis Modèle:Pc, Claude Modèle:Pc, Inventaire minéralogique de la France n°13 - Ille-et-Vilaine, Éditions du BRGM, 1985, p. 60-66