Suite de composition

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La notion de suite de composition est une notion de théorie des groupes. Elle permet, dans un sens qui sera précisé, de considérer un groupe comme « composé » de certains de ses sous-groupes.

Définitions

Soient G un groupe et e son élément neutre. On appelle suite de composition[1] de G toute suite finie (GModèle:Sub, GModèle:Sub, …, GModèle:Sub) de sous-groupes de G telle que

G=G0G1Gr={e}

et que, pour tout i ∈ {0, 1, …, r – 1}, GModèle:Sub soit sous-groupe normal de GModèle:Sub.
Les quotients GModèle:Sub/GModèle:Sub sont appelés les quotients de la suite[2].

Remarque : les auteurs de langue anglaise[8] appellent Modèle:Citation étrangère ce qui est appelé ici suite de Jordan-Hölder.

Quelques faits

  • Pour tout groupe G, la suite (G, {e}) est une suite de composition. C'est une suite de Jordan-Hölder si et seulement si G est simple.
  • [[Groupe symétrique|SModèle:Sub]] ⊃ [[Groupe alterné|AModèle:Sub]] ⊃ {e} est une suite de Jordan-Hölder.
  • Théorème de raffinement de Schreier : pour deux suites de composition d'un même groupe, il existe toujours un raffinement de la première et un raffinement de la seconde qui sont équivalents.
  • On en déduit[9] que si un groupe admet une suite de Jordan-Hölder, toute suite de composition strictement décroissante de ce groupe admet un raffinement qui est une suite de Jordan-Hölder.
  • Si un groupe résoluble G admet une suite de Jordan-Hölder, chaque groupe quotient de cette suite est à la fois simple et résoluble, donc est cyclique d'ordre premier, et G est donc fini. En particulier, un groupe abélien infini n'admet pas de suite de Jordan-Hölder.
  • Tout groupe fini admet une suite de Jordan-Hölder[10].
  • Théorème de Jordan-Hölder : deux suites de Jordan-Hölder d'un même groupe sont toujours équivalentes.

Généralisation aux groupes à opérateurs

Soient G un groupe à opérateurs et e son élément neutre. On appelle suite de composition[11] de G toute suite finie (GModèle:Sub, GModèle:Sub, …, GModèle:Sub) de sous-groupes stables de G telle que

G=G0G1Gr={e}

et que, pour tout i ∈ {0, 1, …, r – 1}, GModèle:Sub soit sous-groupe normal de GModèle:Sub.
Les quotients GModèle:Sub/GModèle:Sub sont appelés les quotients de la suite[2].

Une suite principale d'un groupe peut être considérée comme une suite de Jordan-Hölder d'un certain groupe à opérateurs.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Lien

Modèle:Portail

  1. Définition conforme à Modèle:Ouvrage, ch. I, § 4, n° 7, déf. 9, p. 39, ou encore à Modèle:Ouvrage, ou encore à S. Lang, Algèbre, Modèle:3e révisée, Paris, 2004, p. 19.
  2. 2,0 et 2,1 Définition conforme à Modèle:Harvsp, ch. I, § 4, n° 7, déf. 9, p. 39-40.
  3. Dénomination conforme à Modèle:Harvsp.
  4. 4,0 et 4,1 Dénomination conforme à Modèle:Harvsp.
  5. Modèle:Ouvrage, dit « isomorphic ».
  6. Ne pas confondre avec la notion de sous-groupe maximal d'un groupe.
  7. Définition conforme à Modèle:Harvsp, ch. I, § 4, n° 7, déf. 10, p. 41.
  8. Voir par exemple Modèle:Harvsp.
  9. Voir par exemple Modèle:Harvsp.
  10. Modèle:Harvsp.
  11. Définition conforme à Modèle:Harvsp.