Théorème d'Easton
En théorie des ensembles, le théorème d'Easton est un résultat décrivant les nombres cardinaux possibles pour des ensembles de parties. Modèle:Lien (améliorant un résultat de Robert Solovay) montra par forcing que les seules contraintes sur les valeurs possibles de 2κ, où κ est un cardinal régulier, sont celles découlant du théorème de Cantor et du théorème de König : , et (où cf(α) est la cofinalité de α).
Énoncé
Plus généralement, le théorème s'applique à n'importe quelle application G d'une partie de la classe des ordinaux vers elle-même telle que :
- G est non-décroissante,
- la cofinalité de est plus grande que quel que soit α (appartenant au domaine de G) ,
- est régulier quel que soit α appartenant au domaine de G ;
il affirme qu'alors il existe un modèle de ZFC tel que
- quel que soit α (appartenant au domaine de G).
La démonstration utilise le forcing (avec une classe propre de conditions de forcing) sur un modèle de ZFC satisfaisant de plus l'hypothèse du continu généraliséeModèle:Sfn.
Les deux premières conditions du théorème correspondent à des propriétés possédées par l'application , la seconde résultant du théorème de König.
Le théorème ne s'applique pas aux puissances de cardinaux singuliers ; dans le modèle construit par Easton, ceux-ci ont le plus petit cardinal compatible avec le fait que l’application est non décroissante et que 2κ est de cofinalité supérieure à κ.
Cardinaux singuliers
Jack Silver a démontré qu’un cardinal singulier de cofinalité non dénombrable ne pouvait pas être le plus petit cardinal ne vérifiant pas l’hypothèse généralisée du continuModèle:Note, ce qui montre que le théorème d'Easton ne peut être étendu à la classe de tous les cardinaux. La Modèle:Lien donne des résultats sur les valeurs possibles de la fonction lorsque est un cardinal singulier, et montre en particulier que, contrairement à ce qui se passe pour les cardinaux réguliers, ces valeurs dépendent fortement des valeurs qu’elle prend pour les cardinaux plus petits.
Voir aussi
Notes
Références