Théorème d'Euler (arithmétique)

En mathématiques, le théorème d'Euler ou d'Euler-Fermat en arithmétique modulaire, publié en 1761 par le mathématicien suisse Leonhard Euler[1], s'énonce ainsi :
Ce théorème est une généralisation du petit théorème de Fermat qui, lui, ne traite que le cas où Modèle:Mvar est un nombre premier.
Il se démontre en remarquant que l'exposant Modèle:Math (appelé l'indicatrice de Carmichael de Modèle:Mvar) du groupe (ℤ/Modèle:Mvarℤ)Modèle:Exp des inversibles de l'[[anneau ℤ/nℤ|anneau ℤ/Modèle:Mvarℤ]] est un diviseur de l'ordre Modèle:Math de ce groupe (cette propriété, commune à tous les groupes finis, se déduit du théorème de Lagrange sur les groupes).
Il permet la [[Exponentiation modulaire|réduction modulo Modèle:Mvar de puissances]]. Par exemple, si l'on veut trouver le chiffre des unités de 7Modèle:Exp, c'est-à-dire trouver à quel nombre entre 0 et 9 est congru 7Modèle:Exp modulo 10, il suffit de voir que 7 et 10 sont premiers entre eux, et que Modèle:Math. Le théorème d'Euler nous indique donc que Modèle:Retrait On en déduit que Modèle:Retrait Le chiffre recherché est donc 9.
Autre démonstration
Il existe de nombreuses démonstrations de ce théorème. On a déjà fourni ci-dessus celle qui généralise la preuve du petit théorème de Fermat par le théorème de Lagrange. On peut de même généraliser la démonstration arithmétique élémentaire :
Soient Modèle:Math et Modèle:Mvar un entier premier avec Modèle:Mvar. Notons la classe modulo d'un entier , en particulier (où désigne le groupe des éléments inversibles modulo Modèle:Mvar).
La bijection permet de réécrire le produit :
- .
On conclut en simplifiant par l'inversible :
- .