Théorie de jauge

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Modèle:Voir homonymes En physique théorique, une théorie de jauge est une théorie des champs basée sur un groupe de symétrie locale, appelé groupe de jauge, définissant une « invariance de jauge ». Le prototype le plus simple de théorie de jauge est l'électrodynamique classique de Maxwell.

L'expression « invariance de jauge » a été introduite en 1918 par le mathématicien et physicien Hermann Weyl.

Historique

La première théorie des champs à avoir une symétrie de jauge était la formulation de l'électrodynamisme de Maxwell en 1864 dans Modèle:Lien. L'importance de cette symétrie est restée inaperçue dans les premières formulations. De façon similaire, Hilbert a redérivé l'équation d'Einstein en postulant l'invariance de l'action sous une transformation des coordonnées. Plus tard, lorsque Hermann Weyl a tenté d'unifier la relativité générale ainsi que l'électromagnétisme, il a émis l'hypothèse que l'invariance sous un changement d'échelle (ou de « jauge ») serait en fait une symétrie locale de la relativité générale. Suivant le développement de la mécanique quantique, Weyl, Vladimir Fock et Fritz London ont modifié la jauge en remplaçant le facteur d'échelle par un nombre complexe, transformant ainsi le changement d'échelle en un changement de phase, ce qui est une symétrie de jauge en U(1). Cela permettait d'expliquer l'effet qu'a un champ électromagnétique sur la fonction d'onde d'une particule quantique chargée. Cette transformation de jauge est reconnue comme étant la première théorie de jauge, popularisée par Pauli en 1941[1].

Description mathématique

On considère un espace-temps classique modélisé par une variété différentielle lorentzienne à quatre dimensions, pas nécessairement courbe.

Champs de jauge et espaces fibrés

Les théories de champs de jauge dans l'espace-temps utilisent la notion d'espace fibré différentiel. Il s'agit encore d'une variété différentielle, mais de dimension plus grande que celle de l'espace-temps, qui joue ici le rôle d'espace de base du fibré.

On considère plus précisément un fibré principal, dont la fibre s'identifie au groupe de structure qui est un groupe de Lie précisant la symétrie de la théorie, appelée « invariance de jauge ».

Un champ de jauge A y apparaît comme une connexion, et la forme de Yang-Mills associée F=dA comme la courbure associée à cette connexion.

Quelques groupes de Lie

Principaux groupes de Lie

  • O(n) est le groupe orthogonal sur d'ordre n, Modèle:C.-à-d. le groupe multiplicatif des matrices n×n réelles orthogonales (vérifiant tMM=In).
  • SO(n) est le groupe spécial orthogonal sur d'ordre n, c.-à-d. le groupe multiplicatif des matrices n×n réelles orthogonales et de déterminant égal à 1 ( tMM=In et detM=1).
  • U(n) est le groupe unitaire sur d'ordre n , Modèle:C.-à-d. le groupe multiplicatif des matrices n×n complexes unitaires (vérifiant M*M=In).
  • SU(n) est le groupe spécial unitaire sur d'ordre n , c.-à-d. le groupe multiplicatif des matrices n×n complexes unitaires et de déterminant égal à 1 (M*M=In et detM=1).

Cas particuliers

Exemples physiques

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Bibliothèques virtuelles

Aspects historiques

Ouvrages d'introduction à la théorie quantique des champs

  • Michel Le Bellac, Des phénomènes critiques aux champs de jauge - Une introduction aux méthodes et aux applications de la théorie quantique des champs, InterEditions/Éditions du CNRS, 1988 Modèle:ISBN, réédité par EDP Sciences

Ouvrages de mathématiques pour physiciens théoriciens

Ouvrages de physique pour mathématiciens

Articles connexes

Liens externes

  • Dans sa chronique "le monde selon..." du 26/06/2014, diffusée sur France culture à 7h18, le physicien Étienne Klein fait référence à l'invariance de jauge, prenant pour illustration la trajectoire courbe d'un ballon de football lors d'un coup franc.

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