Triiodure
En chimie, triiodure (parfois écrit tri-iodure) peut désigner :
- l'ion triiodure Modèle:Fchim, c'est-à-dire l'anion formé par trois atomes d'iode,
- des sels de l'anion triiodure avec un cation, comme le triiodure de sodium Modèle:Fchim, le triiodure de thallium Modèle:Fchim et le triiodure d'ammonium Modèle:Fchim (chacun de ces composés a son iodure équivalent, à un seul atome d'iode : Modèle:Fchim li, Modèle:Fchim li et Modèle:Fchim li),
- des composés qui ne contiennent pas d'ion triiodure mais, simplement, trois atomes d'iode non liés entre eux, comme le triiodure d'azote Modèle:Fchim, le triiodure de phosphore Modèle:Fchim, le triiodure d'antimoine Modèle:Fchim et le triiodure de gallium Modèle:Fchim.
L'ion triiodure est le plus simple des polyiodures. Il colore les solutions aqueuses du jaune clair au brun foncé à concentration croissante. Il est responsable de la coloration bleu marine prise par une solution d'iode avec l'amidon.
Il se forme à partir de l'ion iodure selon la réaction d'équilibre :
- Modèle:Fchim + I− Modèle:Fchim
Dans cette représentation, l'iode est vu comme un acide de Lewis et l'ion iodure comme une base de Lewis.
L'anion triiodure est linéaire. C'est une molécule hypervalente, dans laquelle chaque liaison I – I est décrite comme une liaison à trois centres et quatre électrons. La géométrie de la molécule Modèle:Fchim varie légèrement en fonction des cations environnant l'anion Modèle:Fchim, comme résumé dans le tableau suivant pour quelques exemples :
Ce n'est qu'avec des cations suffisamment grands, comme un ammonium quaternaire, que les anions triiodure restent symétriques. Quand le cation est trop petit, comme Modèle:Fchim et Modèle:Fchim, il ne peut stabiliser l'anion triiodure, qui se dissocie avant de pouvoir précipiter. Dans les autres cas, comme ceux présentés dans ce tableau, l'anion triiodure est distordu.