« Moment factoriel » : différence entre les versions

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Dernière version du 16 février 2024 à 18:51

En mathématiques et plus particulièrement en théorie des probabilités, le moment factoriel désigne l'espérance de la factorielle décroissante d'une variable aléatoire. Les moments factoriels sont utiles dans l'étude de variables aléatoires à valeurs dans l'ensemble des entiers naturels[1].

Les moments factoriels sont aussi utilisés dans le domaine mathématique de la combinatoire, pour étudier des structures mathématiques discrètes[2].

Définition

Pour un entier naturel Modèle:Formule, le Modèle:Formule-ième moment factoriel d'une variable aléatoire Modèle:Formule à valeurs réelles ou complexes est[3]

𝔼[(X)r]=𝔼[X(X1)(X2)(Xr+1)]

𝔼 désigne l'espérance et

(x)r:=x(x1)(x2)(xr+1)r termes

désigne la factorielle décroissante (on considère que (x)0=1 par convention). Pour que cette dernière espérance soit bien définie il faut par exemple que (X)r0 ou 𝔼[|(X)r|]<.

A noter que, dans la définition, il n'est pas nécessaire que Modèle:Formule soit à valeurs entières positives, même si bien souvent la notion de moment factoriel est utilisée dans le cadre de variables aléatoires à valeurs dans l'ensemble des entiers naturels.

Exemples

Loi de Poisson

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi de Poisson de paramètre λ, alors les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[4]

𝔼[(X)r]=λr.

Cette formule est plutôt simple comparée à la formule des moments classiques qui fait intervenir les nombres de Stirling de seconde espèce.

Loi binomiale

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi binomiale de paramètres Modèle:Formule et Modèle:Formule, alors les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[4]

𝔼[(X)r]=(n)rpr.

Loi hypergéométrique

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi hypergéométrique de paramètres Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule, alors les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[4]

𝔼[(X)r]=(n)r(pN)r(N)r.

Loi bêta-binomiale

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi bêta-binomiale de paramètres Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule, alors les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[5]

𝔼[(X)r]=(n)r(α)r(α+β)r.

Loi de Markov-Pólya

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi de Markov-Pólya de paramètres Modèle:Formule, Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule, autrement dit, si

(X=k)=(nk)a(a+h)(a+(k1)h)b(b+h)(b+(nk1)h)(a+b)(a+b+h)(a+b+(n1)h)k=0,1,n

alors pour Modèle:Formule non nul les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[6]

𝔼[(X)r]=(n)r(a/h)r((a+b)/h)r=(n)r(a/h)(r)((a+b)/h)(r)

x(r) désigne la factorielle croissante.

Lorsque Modèle:Formule est nul alors Modèle:Formule suit une loi binomiale de paramètres Modèle:Formule et Modèle:Formule.

De même lorsque Modèle:Formule vaut –1 alors Modèle:Formule suit une loi hypergéométrique de paramètres Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule.

Enfin lorsque Modèle:Formule vaut 1 alors Modèle:Formule suit une loi bêta-binomiale de paramètres Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule.

Loi binomiale négative

Si une variable aléatoire Modèle:Formule suit une loi binomiale négative de paramètres Modèle:Formule et Modèle:Formule, autrement dit, si

(X=k)=(n+k1k)pn(1p)kk=0,1,

alors les moments factoriels de Modèle:Formule sont donnés par[7]

𝔼[(X)r]=(1p)rn(r)pr

x(r) désigne la factorielle croissante.

Lien avec d'autres quantités

Moments

Le Modèle:Formule-ième moment d'une variable aléatoire Modèle:Formule existe et est fini si et seulement si son Modèle:Formule-ième moment factoriel existe et est fini, de plus, le cas échéant, on a la relation suivante

𝔼[Xn]=r=0nS(n,r)𝔼[(X)r]

Modèle:Formule désigne un nombre de Stirling de seconde espèce.

Fonction génératrice des probabilités

Dans le cas d'une variable aléatoire Modèle:Formule à valeurs entières positives, le Modèle:Formule-ième moment factoriel d'une variable aléatoire Modèle:Formule existe et est fini si et seulement si sa fonction génératrice des probabilités GX admet une dérivée à gauche d'ordre Modèle:Formule en 1, de plus, le cas échéant, on a la relation suivante[8]

𝔼[(X)r]=GX(r)(1).

Fonction de masse

Dans le cas d'une variable aléatoire Modèle:Formule à valeurs entières positives on peut naturellement relier le Modèle:Formule-ième moment factoriel de Modèle:Formule avec sa fonction de masse comme suit

𝔼[(X)r]=k=0+(r+k)!k!(X=r+k).

Il est possible d'inverser cette formule afin d'obtenir une expression de la fonction de masse en fonction des moments factoriels[4]

(X=k)==0+(1)k!!𝔼[(X)k+].

Voir également

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail

  1. D. J. Daley and D. Vere-Jones. An introduction to the theory of point processes. Vol. I. Probability and its Applications (New York). Springer, New York, second edition, 2003
  2. Modèle:Ouvrage
  3. Modèle:Ouvrage
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Modèle:Article
  5. Modèle:Article
  6. Modèle:Article
  7. Modèle:Lien web
  8. Modèle:Lien web