Méthode des moments (physique statistique)

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La méthode des moments en physique statistique consiste à transformer une équation cinétique en une série d'équations sur les moments de la densité numérique décrivant la distribution de la variable. Le système ainsi obtenu est incomplet : il faut donc ajouter une condition supplémentaire, laquelle est plus ou moins arbitraire et dépendante du problème traité.

Équation cinétique

Ce type d'équation comme l'équation de Boltzmann s'écrit sous forme générique

df(𝐮,𝐱,t)dt=f(𝐮,𝐱,t)t+𝐮f(𝐮,𝐱,t)=S(f)

𝐱 est l'espace,
t le temps,
𝐮 la vitesse microscopique,
f(𝐮,𝐱,t) la densité numérique de 𝐮,
S(f) un terme source lié aux interactions.

Moments

On note

m la masse de la particule
le produit tensoriel
: le produit contracté
𝗀=000𝗀d𝐮 l'intégrale sur u

On appelles moments de f les quantités suivantes, obtenues en multipliant f par 1,𝐮,m𝐮𝐮,12mu2𝐮 et en intégrant sur u.

n=f nombre de particules par unité de volume (scalaire)
𝐕=1n𝐮f vitesse macroscopique (vecteur)
𝖯=m𝐮𝐮f tenseur des contraintes ou de pression (tenseur symétrique d'ordre 2).

La pression thermodynamique est la trace de ce tenseur p=13mu2f

e=12mu2f énergie interne (scalaire)
𝐪=12mu2𝐮f flux de chaleur (vecteur)

Les quantités obtenues sont des quantités macroscopiques : l'opération constitue donc un changement d'échelle.

La méthode des moments consiste à multiplier successivement l'équation cinétique par les quantités ci-dessus et à intégrer

tf+𝐮f=0[0.6em]tm𝐮f+m𝐮𝐮f=0[0.6em]t12mu2f+12mu2𝐮f=0

Tous les seconds membres sont nuls car n,m𝐮,12mu2 (nombre de particules, quantité de mouvement, énergie) sont conservés au cours d'une interaction et donc conservés sur l'ensemble de celles-ci en un point et à un instant donnés.

On remarque que chaque équation portant sur la variation temporelle d'un moment fait intervenir le moment d'ordre supérieur. La méthode constitue une fuite en avant et il faudra donc faire quelque chose pour fermer le système.

En introduisant la masse volumique ρ=nm ces équations s'écrivent en multipliant la première par m.

ρt+(ρ𝐕)=0[0.6em]ρ𝐕t+ρ(𝐕)𝐕+𝖯=(ρ𝐕)t+(ρ𝐕𝐕)+𝖯=0[0.6em](ρe)t+(ρe𝐕)+𝐪+(𝖯<mo stretchy="false">:</mo>𝐕)=0

Ce système est nommé équations d'Enskog. Les quantités 𝖯 et 𝐪 sont inconnues à ce stade de la modélisation.

Fermeture du système

Diverses méthodes sont possibles

Autres équations cinétiques

On remarquera que la densité numérique f peut être vue comme le produit du module de 𝐮 par une distribution angulaire g(Ω) définie sur la sphère unité

f(𝐮,𝐱,t)=||𝐮||(𝐱,t)g(Ω)

La méthode s'applique donc aux équations cinétiques décrivant de telles distributions, par exemple l'équation du transfert radiatif qui porte sur le nombre de photons ou la luminance L(𝐱,t,Ω).

Dans le cas où la fonction de distribution porte sur des quantités scalaires et non plus vectorielles, par exemple dans le cas de l'équation de Smoluchowski, les moments sont scalaires et l'on retrouve des choses analogues à la méthode des moments utilisée en statistiques.

Références

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Ouvrages de référence

Articles connexes

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