Diviseur

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Modèle:Confusion

Les diviseurs de 10 représentés à l'aide de réglettes Cuisenaire: 1,2,5 et 10

Le mot diviseur a deux significations en mathématiques :

  • Une division est effectuée à partir d’un “dividende” et d’un “diviseur”, et une fois l’opération terminée, le produit du “quotient” par le diviseur augmenté du “reste” est égal au dividende.
  • En arithmétique, un diviseur d'un entier n est un entier d tel qu'il existe un autre entier k tel que n=dk. Par exemple 2 est un diviseur de 10 car 2×5=10. La notion de diviseur est liée à celle de multiple, car si d divise n alors n est un multiple de d, et à la notion de divisibilité[1].

Ces deux notions sont liées. Si b est un diviseur de a au sens arithmétique, alors le reste de la division euclidienne de a par b est 0 et donc ab est un entier. On dit alors que a est divisible par b.

Cette notion se généralise aux anneaux commutatifs. Contrairement à , dans un anneau non intègre, 0 peut avoir des diviseurs non nul.

Diviseurs d'un entier

Ensemble des diviseurs

Si n=0, tout entier divise n. En effet pour tout k, l'ensemble des entiers relatifs, 0=k×0, ainsi l'ensemble des diviseurs de 0 est .

Si n est un entier non nul, alors 0 ne divise pas n. L'entier n a donc des diviseurs positifs et négatifs, mais pas de diviseur nul. De plus, si d est un diviseur de n alors d est aussi un diviseur de n. Ainsi les diviseurs positifs et négatifs sont les mêmes au signe près. Ces observations expliquent pourquoi on ne s’intéresse souvent qu'aux diviseurs positifs d'un entier positif. Par la suite, on se placera dans cette situation.

Ainsi l'ensemble des diviseurs (positifs) de 10 est {1,2,5,10} et celui de 60 est {1,2,3,4,5,6,10,12,15,20,30,60}.

L'entier 1 possède qu'un seul diviseur : 1.

Relation de divisibilité

Diagramme de Hasse des diviseurs de 60 : une arête entre deux sommets indique que l'élément le plus bas est un diviseur de l'élément le plus haut.

Modèle:Article détaillé Si d est un diviseur de n, tout diviseur de d est aussi un diviseur de n. Cette propriété induit une sorte de hiérarchie parmi les diviseurs d'un entier qui peut être visualisée sous forme d'un diagramme de Hasse.

Le relation de de divisibilité est une relation d'ordre sur les entiers[2].

Tout entier n strictement supérieur à 1 possède au moins deux diviseurs 1 et n qui sont appelés ses diviseurs triviaux. Un diviseur de n différent de n est un diviseur strict de n (ou partie aliquote — le terme diviseur propre est utilisé comme synonyme tantôt de diviseur strict, tantôt de diviseur non trivial).

Nombre premier

Modèle:Article détaillé Un entier n qui possède exactement deux diviseurs est appelé un nombre premier. Un nombre premier diviseur de n est appelé un diviseur premier de n.

Le théorème fondamental de l'arithmétique énonce que tout entier strictement supérieur à 1 s'écrit de manière unique sous forme d'un produit de puissances de nombres premiers qui sont ses diviseurs premiers. Cette décomposition en facteurs premiers permet d'énumérer tous les diviseurs de l'entier. Si Modèle:Retrait où les pi sont des nombres premiers distincts et les αi des exposants entiers strictement positifs, alors, d est un diviseur de n si et seulement s’il existe des entiers βi compris au sens large entre 0 et αi tels que Modèle:Retrait

Ainsi la décomposition de 60 est Modèle:Retrait et 10 est un diviseur de 60 car il peut s'écrire Modèle:Retrait

Fonctions liées à l'ensemble des diviseurs

Modèle:Article détaillé

Il existe des fonctions d'un entier n créées à partir de l'ensemble de ses diviseurs. Les plus classiques sont les fonctions « nombre de diviseurs » et « somme des diviseurs ».

La fonction « nombre de diviseurs » donne le nombre d(n) des diviseurs de n. Ainsi d(10)=4,d(36)=9 et d(60)=12. La décomposition en facteurs premiers de n permet de donner une valeur explicite à cette fonctionModèle:Sfn. Si la décomposition de n est Modèle:Retrait alors Modèle:Retrait

Les fonctions « somme des diviseurs » et « somme des diviseurs stricts » interviennent dans l'étude des nombres parfaits, nombres abondants, nombres déficients ou nombres amiables, ainsi que dans les suites aliquotes.

Elles font partie de la famille des fonctions "somme des puissances des diviseurs".

Diviseur dans un anneau

La définition de diviseur se généralise à un anneau commutatif [3]: si a et b sont deux éléments d'un anneau A, b divise a si et seulement s’il existe un élément c de A tel que a=bc.

Une attention spéciale doit être portée à la notion de divisibilité de zéro. Selon la définition précédente, tout élément b de A divise 0A (élément neutre de l'addition dans l'anneau A) car 0A=b×0A.

Les mathématiciens distinguent cependant deux types d'anneaux commutatifs :

  • les anneaux intègres, définis comme ceux dans lesquels l'égalité bc=0A implique qu'au moins un des deux éléments b et c est nul.
  • les anneaux non intègres sont ceux, non réduits à {0A}, dans lesquels l'égalité bc=0A peut être vraie alors même que ni b ni c ne sont nuls. De tels diviseurs, non nuls, de 0A sont alors appelés "diviseurs de zéro" dans l'anneau[4].

Il y a des différences importantes dans les raisonnements mathématiques possibles dans ces deux types d'anneaux. En particulier, dans un anneau intègre, si on a ab=cb et b non nul, on peut en déduire que a=c. En effet : ab=cb, donc (ac)×b=0 et l'un au moins de ac et b doit être nul, car l'anneau est intègre. Comme b n'est pas nul , c'est ac qui l'est, donc a=c. Dans un anneau non intègre, on ne peut pas conduire le même raisonnement car (ac)×b=0 n'implique pas que ab soit nul, même si b ne l'est pas.

Exemple illustratif : dans l'anneau Z/6Z , on a 2×3=0. Cela veut dire que si on multiplie n'importe quel entier relatif congru à 2 modulo 6 (noté "2") par n'importe quel entier relatif congru à 3 modulo 6 (noté "3"), on obtient un entier congru à 0 modulo 6 (noté "0"), car divisible par 6. Z/6Z est donc non intègre, et 2 comme 3 sont des diviseurs de 0. En outre on a 2×3=0 mais aussi 4×3=0 donc 2×3=4×3 , et cependant 2 ≠ 4Modèle:Sfn.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Portail