Sous-groupe

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Un sous-groupe est un objet mathématique décrit par la théorie des groupes.

Dans cet article, (G, ∗) désigne un groupe d'élément neutre e.

Définitions

Modèle:Énoncé

Dans la pratique, on note la loi interne du sous-groupe avec le même symbole que celui de la loi interne du groupe, c'est-à-dire ∗.

Sous-groupe propre

  • Si G est un groupe alors {e} (le groupe réduit à l'élément neutre) et G sont toujours des sous-groupes de G. Ce sont les sous-groupes triviaux de G. On les appelle également les sous-groupes impropres de G.
  • Soit H, un sous-groupe de G différent des sous-groupes triviaux, alors H est un sous-groupe propre de G.
  • La terminologie est en fait flottante. Les auteurs anglophones[1] et certains auteurs francophones[2] appellent sous-groupes propres d'un groupe G les sous-groupes de G distincts de G. Les auteurs qui adoptent cette définition d'un sous-groupe propre désignent par « sous-groupe trivial » (quand ils emploient cette expression) le sous-groupe réduit à l'élément neutre[1].

Propriété

L'élément neutre de H est idempotent donc égal à e (le neutre de G), et le symétrique (dans H) d'un élément h de H est aussi (l'unique) symétrique de h dans G. Pour cette raison, leur notation est la même dans H que dans G.

Caractérisation

D'après la définition donnée plus haut, une partie H de G est un sous-groupe de G si et seulement si :

  1. H contient e et
  2. H est stable par produits et inverses, i. e. :
    x,yHx*yHetxHx1H
    ou encore :
    x,yHx*y1H.

Dans cette caractérisation, on peut (compte tenu de la condition 2.) remplacer la condition 1. par : H est non vide.

Un sous-ensemble fini de G est un sous-groupe de G si (et seulement si) il est non vide et stable pour les produits[3].

Exemples

Sous-groupe d'un groupe cyclique fini

Modèle:Article détaillé Soit G un groupe cyclique fini d'ordre pq, où p et q sont deux entiers strictement positifs. Alors G a un unique sous-groupe d'ordre p. Ce sous-groupe est cyclique, engendré par gqg est n'importe quel générateur de G.

Sous-groupe des entiers relatifs

Les sous-groupes du groupe additif ℤ des entiers relatifs sont les parties de la forme nℤ, pour n'importe quel entier n[4].

Sous-groupe des réels

Modèle:Article détaillé Plus généralement, les sous-groupes non denses du groupe additif ℝ des réels sont les parties de la forme rℤ, pour n'importe quel réel r.

Modèle:Ancre On en déduit le théorème de Jacobi-Kronecker : dans le cercle unité (le groupe multiplicatif des complexes de module 1), le sous-groupe des puissances d'un élément Modèle:Math (qui est évidemment fini si Modèle:Math est rationnel) est dense si Modèle:Math est irrationnel.

Sous-groupe engendré par une partie

Modèle:Article détaillé Soit S une partie de G. Il existe un plus petit sous-groupe de G contenant S, appelé « sous-groupe engendré par S », et noté 〈S〉.

Théorème de Lagrange

Si G est d'ordre fini, et H un sous-groupe de G, alors le théorème de Lagrange affirme que [G:H] |H| = |G|, où |G| et |H| désignent les ordres respectifs de G et H. En particulier, si G est fini, alors l'ordre de tout sous-groupe de G (et l'ordre de tout élément de G) doit être un diviseur de |G|.

Corollaire

Tout groupe d'ordre premier p est cyclique et isomorphe à ℤ/pℤ.

Liens avec les morphismes

Modèle:Article détaillé La notion de sous-groupe est « stable » pour les morphismes de groupes. Plus précisément :

Soit f : G G' un morphisme de groupes.

  • Pour tout sous-groupe H de G, f(H) est un sous-groupe de G'.
  • Pour tout sous-groupe H' de G', [[Image réciproque|fModèle:-1(H')]] est un sous-groupe de G.

Si K est un sous-groupe de H et H un sous-groupe de G alors K est un sous-groupe de G, et de même en remplaçant « est un sous-groupe » par « est isomorphe à un sous-groupe ». Mais l'analogue du théorème de Cantor-Bernstein est faux pour les groupes, c'est-à-dire qu'il existe (parmi les groupes libres par exemple) deux groupes non isomorphes tels que chacun se plonge dans l'autre.

Liens avec les treillis

Les sous-groupes d'un groupe quelconque donné, forment un treillis complet pour l'inclusion. Il y a un sous-groupe minimal, le groupe {e} (e étant l'élément neutre de G), et un sous-groupe maximal, le groupe G lui-même. La borne inférieure de deux sous-groupes A et B est leur intersection AB. La borne supérieure est le sous-groupe engendré par la réunion des sous-groupes, soit 〈AB〉.

Les sous-groupes distingués d'un groupe G quelconque forment également un treillis pour l'inclusion. Les éléments minimal et maximal sont respectivement {e} et G.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Voir par exemple Modèle:Rotman1, Modèle:4e éd., Modèle:P..
  2. Voir par exemple Josette Calais, Éléments de théorie des groupes, Paris, P.U.F., Modèle:P..
  3. Modèle:Note autre projet
  4. Modèle:Note autre projet

Modèle:Portail