Adrien Romain

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Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Biographie2

Sceau de l'université de Würzburg.

Adriaan van Roomen, qui latinisait son nom en Adrianus Romanus, francisé en Adrien Romain, né à Louvain (Région flamande de Belgique), le Modèle:Date, mort à Mayence (Allemagne) le Modèle:Date, est un médecin et mathématicien.

Il devient le premier professeur de médecine rémunéré de l'université de Würzburg[1], et le médecin personnel de l'évêque Julius Echter de Mespelbrunn.

Scientifique éclectique, ses domaines de prédilection varient de la géographie aux sciences physiques. Il est l'un des premiers à décrire les feux d'artifice, mais c'est dans le domaine des mathématiques qu'il s'illustre le plus.

Prodigieux calculateur, l'un des plus remarquables de tous les temps selon son principal commentateur Henri Bosmans[2], Adrien Romain effectue de nombreux travaux mathématiques. Élève de Stevin et Sarpi, il côtoie la plupart des scientifiques de son temps, qui le tiennent en grande estime, dont François Viète, Johannes Kepler, le P. Clavius, Marino Ghetaldi, Ludolph van Ceulen dont il est l'ami personnel, Willebrord Snell et Michel Coignet.

Adrien Romain s'oppose avec succès à l'humaniste Scaliger, recteur de l'université de Leyde, en mettant en évidence ses erreurs de quadrature du cercle. Il propose à ses confrères européens un défi mathématique resté fameux, et doit en retour relever un défi de François Viète dont il ne peut triompher par une construction à la règle et au compas. Son écriture mathématique est à mi-chemin de l'école de la Coss, dont il est issu, et de l'algèbre nouvelle de Viète, dont il se montre un des meilleurs héritiers dans certains de ses travaux algébriques, avec Alexander Anderson, Marino Ghetaldi, Albert Girard et Jacques Aleaume. Il est le premier mathématicien européen à calculer 16 décimales de π.

Biographie

Formation

Né le Modèle:Date, probablement à Louvain, Adriaan van Roomen est le fils d'un marchand[3], dont il porte le nom et le prénom, d'une famille qui serait originaire de Berg-op-Zoom[4]Modèle:,[5]. On lui connaît un frère Jan, qui sera chirurgien à Huy, et une sœur Maria. De sa jeunesse rien n'est parvenu[4]. Il étudie les langues anciennes dans sa ville natale, puis la philosophie, les mathématiques et l'astronomie au collège jésuite de Cologne[6]. En 1585, il effectue un voyage en Italie, au cours duquel il rencontre Christophorus Clavius, et demeure en correspondance avec lui, puis il se spécialise en médecine à l'université de Louvain.

Premières armes

De 1586 à 1592 Adrien Romain enseigne la médecine à Huy[6], puis à Louvain où il professe aussi les mathématiques à l'université. En 1593, il publie Modèle:Lang[7], donnant la valeur de π (il n'utilise pas cette notation) avec seize décimales dont la dernière est inexacte[8], soit au-delà de ce que Viète avait réalisé en 1579 dans son Canon mathématique.

Son ouvrage est dédié au père Clavius, dont il fait le plus grand éloge, ainsi qu'aux mathématiciens de son temps Michel Coignet[9], Nicolas Peterseen et Simon Stevin. Il écrit plus tard de cette époque de sa vie[6] : Modèle:Citation bloc

Pendant ces premières années, Adrien Romain publie quelques traités d'arithmétique, aujourd'hui perdus. Il se lie d'amitié avec Ludolph van Ceulen, qui selon ses mots fut Modèle:Citation. Il forme de nombreux étudiants dont certains sont invités à relever le défi lancé dans les Idea[10], d'Anvers, Corneille Opmeer de Delft, auxquels il rend ultérieurement hommage.

En 1593, le prince-évêque Jules Echter von Mespelbrunn nomme Romain professeur de médecine à Würzburg.

En 1590, ayant gagné le titre de maître-es-arts et licencié de médecine[11], il fait éditer chez Jean Keerberg de Louvain son Uranographie, traité de vulgarisation de la cosmographie. En 1592, il occupe pendant six mois le poste de recteur. Parmi ses collègues et amis de Louvain, se trouvent le linguiste François Ravlenghien (Raphelengius, 1539-1597) et le médecin botaniste Charles de L'Écluse. Les troubles qui animent alors la Flandre, déjà déchirée par des guerres de religion, le poussent à fuir sous des cieux plus cléments[12].

Le dernier jour d'août 1593, il se voit confier par le très catholique Jules Echter von Mespelbrunn, duc de Franconie et prince-évêque de Würzburg, la chaire de médecine à l'université de cette ville, recréée dix ans plus tôt sous l'impulsion de celui-ci ; la nouvelle université est un fer de lance de la Contre-Réforme[Notes 1], elle compte déjà plus de Modèle:Nombre[13]Modèle:,[14]. La même année il se marie avec Anna Steegh d'Amerfort, nièce de Godefroy Steegh, médecin ordinaire du prince[6]. À l'été 1594, il est en Italie où, le 8 juillet, il obtient le titre de docteur en médecine à l'université de Bologne[15] ; la même année il publie la thèse d'un étudiant défendue sous sa présidence[16] et montre son érudition lors de la réception du docteur Henning Scheunemann[17].

Romain dédie son ouvrage sur Archimède paru en 1597 à l'empereur Rodolphe II, qui a confirmé la refondation de l'université de Würzburg[18].

Dans une lettre de janvier 1594 adressée au prince-évêque de Würzburg, son mécène, Romain décrit avec force louanges trois ouvrages dont il souhaite certainement lui voir financer la publication[19]. Pour le premier, un traité universel des langues, il ne prétend pas à l'originalité, contrairement aux deux autres consacrés aux mathématiques, le Summum geometriae cacumen (plus haut sommet de la géométrie) et l'Astronomiae nova methodus (nouvelle méthode pour l'astronomie) : Modèle:Citation bloc Le Summum geometriae cacumen est consacré au calcul de l'aire du cercle et à la trigonométrie plane et sphérique, l'Astronomiae nova methodus décrit de « nouvelles règles astronomiques et de nouvelles tables » ainsi que « la construction de tous les instruments d'astronomie »[20]. Aucun de ses ouvrages n'est publié, on ne trouve rien dans ses œuvres ultérieures au sujet de la linguistique et peu concernant l'astronomie[21].

En octobre 1594, Romain produit également son premier calendrier calculé selon l'ancien style et le nouveau, le Theoria calendariorum[22], où il se nomme lui-même Modèle:Lang[Notes 2].

Le défi d'Adrien Romain

Ludolph van Ceulen, mathématicien défié amicalement par Romain.

En 1595, par amitié pour le mathématicien épéiste et génial calculateur Ludolph van Ceulen, il fait publier un défi aux mathématiciens du monde entier (c'est-à-dire l'Europe)[23], où il leur propose de résoudre une équation de degré 45, posée dans un langage propre à Stevin, et voisin de la Coss.

Ce défi ne s'adresse à aucun mathématicien français ; Guillaume Gosselin et Jacques Peletier du Mans sont morts, Maurice Bressieu est méconnu et Henri de Monantheuil est plutôt un médecin. Il est spontanément relevé par le maître des requêtes François Viète[24], qui en triomphe et donne immédiatement deux solutions, puis quelques jours après les 21 autres solutions positives, à 8 décimales près[25]. Modèle:Article détaillé Romain reçoit en retour du mathématicien - amateur - français un problème de géométrie réclamant de tracer un cercle tangent à trois cercles donnés. Ce problème, déjà connu d'Apollonius de Perge, se trouvait dans son traité (perdu) Des contacts. Romain y répond rapidement par une intersection avec une hyperbole auxiliaire et publie son résultat en 1596. Comme sa résolution ne respecte pas les règles de construction à la règle et au compas fixées par Euclide, Viète lui répond vers 1600 par la publication de son Apollonius gallus. Il en naîtra, semble-t-il, une réelle amitié entre les deux hommes.

Modèle:Boîte déroulante/début

Liste des mathématiciens du défi d'Adrien Romain[26]

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La polémique avec Scaliger

Vers 1594, Joseph Juste Scaliger, recteur de l'université de Leyde, fait publier un livre de « cyclotomie »[Notes 3], où il croit démontrer la quadrature du cercle et donner avec certitude π=10, valeur erronée, déjà reconnue fausse par Viète et Regiomontanus. Adrien Romain publie contre Scaliger divers ouvrages, dont un intitulé Apologia pro Archimede ad clarissimum Josephum Scaligerum. Exercitationes cyclicae contra J. Scaligerum, Orontium Finaeum et Raymarum Ursum, in decem dialogos distinctae[31], qui détruisent cette prétention. Romain écrit à Juste Lipse, alors à Louvain, des appréciations peu flatteuses quant aux travaux de Scaliger[32] :

L'humaniste J. J. Scaliger, combattu par Romain pour ses fausses quadratures.

Modèle:Citation bloc

Vexé, Scaliger pousse ses amis protestants de Genève et de Francfort à interdire la publication et la diffusion de ce livre. Un de ses amis, Jacques Esprinchard, lui écrit de la foire de Francfort[33] :

Modèle:Citation bloc

Le même Jacques Esprinchard n'en rend pas moins visite à Adrien Romain qu'il interroge sur le sujet, ainsi qu'il mentionne une dans une autre lettre à Scaliger[34] :

Modèle:Citation bloc

Le révérend père Clavius, lui, écrit contre Scaliger ces mots d'une dureté inouïe : Modèle:Citation.

Une fin de vie de chanoine

De 1596 à 1606, Adrien Romain est chargé de la rédaction de la chronologie, des pronostics, des almanachs et des calendriers populaires du chapitre de Würzburg et de la Franconie. Dans ses dédicaces au prince-évêque, il repousse par avance toutes les critiques :

Modèle:Citation bloc

Ses sentiments religieux s'approfondissent et il affirme dans l'un de ses pronostics[35] :

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En 1595, paraît son Portrait des villes du monde ou Modèle:Lang, qu'il compose d'après George Braun (gravures de Franz Hogenberg) et quelques autres cosmographes. En 1596, Romain fait soutenir sa thèse de philosophie à son élève préféré, Christophe Upilio, de Würzburg[Notes 4], puis à Henning Scheunemann d'Halberstadt. L'année suivante, il publie son Modèle:Lang et en octobre 1597, il fait soutenir une thèse de médecine à l'un de ses élèves, Jean Faber[Notes 5]. En 1598, il publie celle de Lambert Croppet, un de ses rares élèves mathématicien, originaire de Lyon ; un ouvrage d'astronomie et de trigonométrie qu'il signe pour une part. Les deux années suivantes, il examine et habilite les docteurs de médecine Jean Fuchs, André Dolweg et Nicholas Fischer. Pendant ces années-là, il se lie également d'amitié avec Willebrord Snell. À la même époque, Romain perd son épouse ; ils n'ont pas eu d'enfant, mais Romain a hors mariage deux fils, Jacques, qui l'accompagne dans ses voyages, et Conrad[4]. Le prince-évêque lui offre peu après un canonicat à la collégiale Saint-Jean de Würzburg[36].

L'université de Würzburg au temps d'Adrien Romain.

En 1600, Adrien Romain part pour Prague rencontrer Johannes Kepler, avec lequel il échange plusieurs lettres. L'empereur Rodolphe le fait comte palatin. Adrien Romain se nomme désormais lui-même « Modèle:Lang » ou encore chevalier émérite, comte palatin, médecin impérial, excellent mathématicien, docteur es philosophie et médecine, professeur distingué aux aïeux renommés. En 1601, il est de retour à Würzburg où il fait soutenir quatre thèses de médecine[Notes 6]. En 1602, il publie son Modèle:Lang à propos de la mathesis universalis ainsi qu'un Modèle:Lang, à propos de la corde des arcs de cercle, ce dernier ouvrage étant dédié au grand maître de l'ordre Teutonique. L'année suivante, il est de nouveau doyen de la faculté et supervise sept thèses (toujours de médecine)[Notes 7]. C'est donc au sommet de la gloire en tant que professeur de médecine qu'il sollicite auprès des autorités de l'université, le Modèle:Date, une dispense d'enseignement pour pouvoir se consacrer complètement à ses recherches mathématiques. Les autorités le renvoient vers le prince-évêque. Et contre toute attente, celui-ci lui accorde non seulement cette dispense, mais le prend à son service comme médecin personnel. Il le nomme vers cette époque chanoine (canonicus) de la paroisse de Neumünster.

De 1603 à 1607, Romain partage régulièrement ses activités entre Louvain et Würzburg. Ordonné prêtre probablement fin 1604 ou début 1605[37], il fait paraître sa Mathesis Polemica, un livre de mathématiques militaires, à Francfort en 1605 ; puis il revient à Würzburg, produire ses lettres d'ordination[6]. En 1606, il publie à Louvain son Speculum Astrologicum ou miroir de l'astrologie. Dans les années suivantes, il alterne son enseignement entre Louvain et Würzburg, où il fait imprimer Modèle:Lang, le triomphe de l'analyse mathématique. Mais en 1607, il renonce définitivement à sa chaire[38].

En octobre 1608 a lieu son installation au chapitre. L'année suivante, il fait paraître à Cologne son Canon triangolorum sphericum, ou livre des triangles sphériques, et se rend à Louvain publier son Triomphus analyseos ; l'impression en est de toute beauté. Ses absences lui sont reprochées et les autorités ecclésiastiques menacent de supprimer ses bénéfices.

Modèle:Citation bloc

En juin 1610, il demande la permission de se retirer en Bohème pour aller prendre les eaux à Prague. La ville polonaise de Zamość et son magnat, Jan Zamoyski, chancelier du royaume de Pologne, l'invitent à y venir enseigner les mathématiques ; il demeure là-bas les deux années suivantes, avec quelques interruptions. En 1611, il est de retour à Würzburg, puis en 1613, il est à nouveau en Belgique, où il rédige ses dernières volontés[39].

L'église Saint-Quentin à Mayence, restaurée. Romain y est enterré.

Adrien Romain meurt le Modèle:Date à Mayence, ville où il faisait étape pour se rendre aux eaux de Spa avant de revenir dans sa ville natale de Louvain. Il meurt dans les bras de son fils naturel Jacques[6]. Son corps est enterré à Mayence, dans l'église Saint-Quentin. L'église Neumünster de Würzburg abrite une stèle qui lui est dédiée, et sur laquelle sont récapitulées ses contributions aux mathématiques et à l'astronomie[6].

Son cénotaphe porte ses armes, qui sont « d'or à un chevron de gueule, accompagné en pointe d'un paon rouant de sinople ; le cimier surmonté de deux clefs en croix »[40].

Par codicille rédigé à Würzburg en 1615, il lègue un de ses cadrans-diviseurs au prince Jules Echter, quelques vêtements et quelques ducats à ses logeurs et amis. Le reste de ses biens va à sa sœur, Marie Van den Brouck, qui est priée de les restituer à son fils naturel[41].

Viète et Adrien Romain

Le problème d'Adrien Romain

La page des Ideae mathematicae... où Romain décrit son problème.

En 1593, son premier ouvrage scientifique intitulé Ideæ mathematicæ prima sive methodus polygonorum paraît à Anvers. C'est dans ce livre, consacré aux calculs des côtés de polygones réguliers, que Romain défie les mathématiciens de son temps de résoudre une équation du Modèle:45e de la forme Modèle:Math. Romain donne à titre d'indice une solution pour 3 valeurs particulières de Modèle:Math, le problème étant posé pour une quatrième valeur de cette constante.

Romain donne l'expression algébrique (celle du polynôme Modèle:Math avec les notations précédentes) sous la forme suivante

45 (1) - 3795(3) + 95634(5) - 1138500(7) + 7811375(9) - 34512075(11) + 105306075(13) - 232676280(15) + 384942375(17) - 488494125(19) + 4838418000(21) 3786588000(23) + 236030652(25) - 117679100(27) + 46955700(29) - 14945040(31) + 3764565(33) - 740259(35) + 111150(37) - 12300(39) + 945(41) - 45(43) + 1(45),

il écrit entre parenthèses ce qui est pour nous l'exposant de l'inconnue, ainsi nous écririons les trois premiers termes Modèle:Math. Il s'avère que cette équation peut être interprétée comme celle exprimant dans le cercle unité la longueur de la corde de la Modèle:45e d'un angle dont la corde est la constante Modèle:Math, ce qui permet de la résoudre pour les valeurs de celle-ci données par Romain, toutes quatre inférieures à 2.

François Viète.

Le mathématicien français François Viète, invité par le roi Henri IV à résoudre cette énigme, aperçoit immédiatement cette relation, qui lui permet de fournir le jour même une solution[3]. Il résout le problème de façon élégante, en le décomposant en 3 équations, deux du Modèle:3e degré et une du Modèle:5e (45 = 325), et fournit de plus les 23 racines positives (les seules considérées comme recevables par les géomètres de l'époque) tout en mentionnant l'existence de 22 solutions négatives[42].

Cette anecdote a donné lieu à un récit coloré de Tallemant de Réaux dans ses Historiettes (où il fait à tort du professeur de Louvain un mathématicien hollandais)[43] :

Modèle:Citation bloc

En 1595, Viète publie sa réponse au défi d'Adrien Romain, sous le titre Ad problema quod omnibus mathematicis totius orbis construendum proposuit Adrianus Romanus, Francisci Vietae responsum, ou réponse de François Viète au problème qu'a proposé Adrien Romain à tous les mathématiciens du monde.

En publiant ses solutions, Viète s'amuse du professeur de Würzburg :

Modèle:Citation bloc

Adrien Romain répond en 1596[Notes 8]. Il écrit[44] :

Modèle:Citation bloc tout en louant l'unique mais plus précise solution de Van Ceulen (24 décimales contre 9 pour Viète) : Modèle:Citation bloc

Le problème d'Apollonius

Un des problèmes d'Apollonius.

Dans sa réponse de 1595, Viète propose à Romain une autre énigme : la résolution du problème des contacts d’Apollonius de Perge, issu d'un traité qui s'est perdu mais dont la trace des problèmes s'est conservée par Pappus d'Alexandrie[45]. Adrien Romain affirme l'avoir résolu en aussi peu de temps que Viète a résolu le sien, c'est-à-dire dès réception, et il publie sa solution en 1596 dans le Modèle:Lang. Dans la dédicace de l'ouvrage, au bibliothécaire du Vatican, il propose même un arbitrage par des juges italiens : Modèle:Citation[46].

Toutefois, la solution de Romain passe par la construction de l'intersection de deux hyperboles[47], et ne respecte pas les contraintes de construction à la règle et au compas[48], au contraire de celle que Viète lui communique rapidement par courrier[49], puis qu'il publie en 1600 dans l'Apollonius gallus[50], édité en collaboration avec Marino Ghetaldi. Il lui écrit : Modèle:CitationModèle:Référence souhaitée.

Würzburg avant la réforme.

Avant Tallemant des Réaux[51], la courtoise dispute entre les deux hommes est narrée par Jacques Auguste de Thou, contemporain de Viète et Romain[52], mais pas de façon cohérente chronologiquement[53] : Adrien Romain aurait abandonné Würzburg pour se rendre aussitôt à Paris, puis à Fontenay-le-Comte, où Viète résidait alors dès réception de la solution de Viète à son équation, soit vers 1593, mais à la solution aurait été joint l'Apollonius Gallus paru en 1600 (Viète a cependant envoyé un manuscrit vers 1597). Adrien Romain serait resté six semaines auprès de Viète, qui l'aurait alors initié aux méthodes de l'algèbre nouvelle. Viète aurait fait raccompagner Romain à la frontière et l'aurait même défrayé de ses dépenses. L'épisode est souvent repris au Modèle:S- et début du Modèle:S- par ses biographes, avec des variantes dans les corrections[54]. Il semble bien que Romain, venu en France en 1601 pour raisons de santé, ait alors rencontré Viète[55].

Dans cette double opposition à Viète et à Scaliger, et dans la fidélité permanente de Romain à Clavius, certains auteurs, dont David Rabouin, ont voulu déceler un enjeu allant au-delà de la foi ou de l'orgueil. Selon eux, Romain se veut avant tout fidèle à une certaine conception des mathématiques et de ses fondements, c'est-à-dire sa mathesis. Alors que le pseudo-savant Scaliger croit irréconciliables l'arithmétique et la géométrie et que Viète donne dans son Isagoge (1591) la première piste de cette réconciliation, Romain affirme, dans sa double opposition, l'idée que la mathesis (ou matheseos) n'est pas d'ordre analytique ou algébrique (comme chez Viète), mais « propositionnelle ». Il fait ainsi de la logique le fondement de tout son discours[56]. Il semble que les écrits de Bosmans relativement au manuscrit de Romain sur l'Algèbre d'Al-Khuwārizmī et les hommages qu'il y rend à l'algèbre figurée (voir paragraphe ci-dessous) tempèrent fortement cette analyse.

Viète, Romain et Al-Khuwārizmī

Modèle:Article connexe

En 1598 ou 1599, Adrien Romain rédige et publie en partie un commentaire de l'Algèbre d'Al-Khuwārizmī[Notes 9]. Il n'en reste qu'un fragment — la plupart des manuscrits de Romain ont été détruits en 1914 et en 1944 au cours des bombardements des deux guerres mondiales — mais le bibliothécaire Valerius Andreas en a vu une version complète au Modèle:XVIIe siècle. Un autre exemplaire, vu à la bibliothèque publique de Douai, apprit à Baldassare Boncompagni que Romain possédait un exemplaire manuscrit du Liber abaci de Fibonacci[57]. Le R. P. Henri Bosmans a donné une analyse du fragment retrouvé. Il montre qu'Adrien Romain l'a publié en 1598 ou 1599, d'après la liste des œuvres de Viète qu'évoque Romain dans ce fragment. Il affirme à ce propos que Romain est bien informé des œuvres publiées par Viète[58].

Exemple d'écriture d'Adrien Romain

Quadratum  ipsius  A+12B est A(2)+14B(2)+A in B

Cui  si  addutur  3B(2)4  fuit  A(2)+B(2)+A in B

pour  le  moderne  (A+B2)2+3B24=A2+B2+AB

Bosmans montre plus loin que Romain a établi son commentaire d'après la traduction de Robert de Rétines[59] et classe alors l'algèbre dans les « mathématiques premières », la mathesis. Il y nomme « l'analytique figurée » ce que Viète appelle l'analyse spécieuse[60] et lui rend un hommage appuyé.

Modèle:Citation bloc

Dans cet ouvrage, Romain rend également hommage à Guillaume Gosselin, à Nicolas Petri[61] et à Simon Stevin, puis il ajoute :

Modèle:Citation bloc

Il conclut sa partie historique en affirmant que personne n'a publié une résolution complète des équations du troisième degré. Mais que trois mathématiciens seulement l'ont trouvé : Viète, van Ceulen et lui. Enfin, dans une dernière partie, il donne des exemples personnels d'algèbre spécieuse, où il se montre le digne successeur du mathématicien français[62].

Œuvres mathématiques

L'importance de l'œuvre

L'œuvre scientifique d'Adrien Romain concerne principalement les mathématiques et l'astronomie. Ses notations sont issues de Stevin et de la Coss, mais elles peuvent prendre parfois la forme de la spécieuse[63]. Lorsqu'il travaille dans le langage de l'algèbre nouvelle, Romain ne marque d'ailleurs que très peu l'homogénéité.

Il ne se trouve pas pour autant de grandes innovations chez Romain. Catholique, élève et ami de Clavius, de Stevin et de Viète, lié à tout ce que l'Europe compte de savants, il demeure généralement dans la continuité des travaux de ses prédécesseurs. Ses calculs du nombre [[Pi|Modèle:Math]] sont vite oubliés au profit de ceux de van Ceulen ; ni sa trigonométrie, ni ses calculs sur les grands nombres ou les triangles sphériques ne le distinguent de ses contemporains. Il est néanmoins, par le défi qu'il lance aux meilleurs mathématiciens de son temps, par la réponse qu'il en reçoit, par l'hommage qu'il rend alors à la logistique spécieuse, un témoin privilégié et précieux de la transition qui s'opère dans l'écriture algébrique à partir de 1591 ; et, conjuguant l'héritage de Stevin et celui de Viète, il laisse pressentir par ses notations mêlées, les innovations ultérieures d'Albert Girard, ou de Pierre Hérigone.

Les notations de Romain

Croix pattée.

Romain emploie pour noter l'addition (en 1593) un symbole

«  +  »

proche d'une croix pattée, ou d'une croix de Malte, qui se trouve également chez De Hortega (1552 et 1563), Guillaume Klebitius (1565) et René Descartes (1637)[64] ainsi que chez Marino Ghetaldi (1634).

Pour les racines cubiques, il donne l'exposant à l'intérieur de la racine, sous la barre horizontale, c'est-à-dire sous le vinculum (Albert Girard[65] note pour la première fois vers 1625 un exposant extérieur sous la forme moderne).

Enfin, Adrien Romain emploie également la notation « R.bin » pour la racine carrée, notant par exemple, comme Viète[66] :

R.bin.2+R.bin.2+R.bin.2+R2
pour
2+2+2+2.

À propos de quelques écrits

Sur les grands nombres

Un cours d'Adrien Romain, datant de 1596 et portant sur les calculs des grands nombres est parvenu à la postérité grâce aux notes d'un de ses élèves, le père Jacques Nivelle, de la Compagnie de Jésus[2]. Cet ouvrage manuscrit, Modèle:Lang, évoquant la multiplication, la division et la formation des carrés, est un manuel de calculs des grands nombres. Sur le même thème, Romain publie en 1607 un Modèle:Lang, aujourd'hui perdu. On y trouve exposé en quelques pages des méthodes originales pour élever au cube ou extraire des racines carrées.

Le nombre π

Construction d'un pentadécagone.

Modèle:Article détaillé

En 1593, dans son traité sur les polygones, puis en 1597 dans son traité intitulé Modèle:Lang[67], Romain publie les 16 premières décimales de π. Il pousse le procédé d'approximation polygonale employé par Archimède jusqu'à exprimer le périmètre de polygones inscrits et circonscrits ayant 230 côtés[68]Modèle:,[69]. Son intérêt passionné pour le nombre π n'avait d'égal que celui de son ami van Ceulen.

Ludolph van Ceulen en publie pour sa part 20 décimales dans son livre Modèle:Lang[70] (Sur le cercle) en 1596, puis 35 décimales entre 1603 et 1610 (pour un polygone régulier de 60.233 côtés). Son élève Willebrord Snell publie ces résultats en 1619[71].

De nouvelles tables

Dans son ouvrage intitulé Modèle:Lang (1602, de la corde des arcs de cercle découpé de façon évidente en trente parties, et de leur résolution), il calcule les racines de plusieurs équations algébriques qui lui servent à exprimer la longueur des côtés de plusieurs polygones réguliers (le titre l'indique : son objet principal est le polygone régulier de 30 côtés) et lui permettent de dresser des tables de sinus. Dans sa préface, se trouvent quelques détails sur les déboires que subit Adrien Romain de la part des imprimeurs et des ouvriers typographes, rebutés et découragés par les difficultés de l'impression de son livre (la même mésaventure est arrivée à Viète lors de l'impression de son Canon en 1579)[72]

L'ouvrage lui-même est divisé en huit parties. Adrien Romain caresse l'ambition de publier des tables trigonométriques à 9 décimales. Jusque-là, les astronomes utilisent les tables trigonométriques à 10 décimales de Rheticus, publiées en 1596 par son étudiant Valentin Otho dans lModèle:'Modèle:Lang[73]. Romain doute de l'exactitude de ces tables : dans une lettre adressée à Clavius, le professeur du Collège romain à Rome, il observe que pour dresser une table des tangentes et des sécantes précises à 10 décimales près, il faut préalablement disposer de tables de sinus à 20 décimales[74].

À cette fin, il développe le calcul de certaines racines carrées à plus de deux cents décimales exactes. Ces calculs sont probablement les plus anciens qui aient été imprimés. Ainsi, dans le Modèle:Lang, donne-t-il sous forme de lemmes, les valeurs approchées, avec 218 décimales, de[2] :

3;  5;  15;  10±20;  30±180

Sur les polygones et les sinus

D'autres écrits mathématiques d'Adrien Romain concernent les rapports entre polygones de même périmètre. Pappus d'Alexandrie a déjà établi de nombreux résultats concernant la superficie maximum des polygones de périmètre donné. Ainsi, il a montré que, de tous les polygones de même périmètre, le polygone régulier possède la superficie maximum. Romain généralise ce résultat. Modèle:Article détaillé

En 1606, Romain publie un « miroir astronomique », Modèle:Lang[75]. Ce livre serait le premier traité de trigonométrie faisant un emploi systématique de notations abrégées comme sin(A+B) et la plus vieille trace d'algébrisation du calcul trigonométrique selon Bosmans[6]. En général, celle-ci est plutôt attribuée à Albert Girard dans sa traduction du Marolois[76].

Sur les triangles

En 1609, Romain publie un Modèle:Lang[77] où, effrayé par l'horrible prolixité de Rheticus et d'Otho, il réduit toute la trigonométrie sphérique à six problèmes[78].

Dans ce traité, Romain donne ces lignes trigonométriques sous forme de tableaux, avec neuf et seize décimales, ainsi que certaines expressions analytiques des sinus, des sécantes et des tangentes. On y retrouve l'emploi de la prostaphérèse[Notes 10]. Dans la partie consacrée aux (six) formules de base des triangles sphériques, il rend hommage aux mathématiciens qui l'ont précédé parmi lesquels Viète, Clavius, Mangin, Lansberg, Fincke et Pitiscus. Jean-Baptiste Delambre note qu'en dépit des simplifications annoncées, Adrien Romain n'a pu véritablement tenir ses promesses initiales et donner un traité plus lisible que celui de Rhéticus. Il en veut pour témoignage les quatre vers latins concluant le traité et censés faciliter la mémorisation des formules[79] :

Modèle:Citation bloc

Romain et les Calendriers

En tant qu'astrologue et spécialiste du comput, il publie en 1594 sa Modèle:Lang, un livre dans lequel il donne le calendrier liturgique pour les années 1596-1603, ainsi que l'annonce des éclipses de la Lune et du Soleil. Défendue par un de ses élèves, un jeune chanoine de Posen du nom d'Adam Swinawski, leur première production est dédiée au prince Jules Echter[Notes 11]. Il semble que l'intérêt d'Adrien Romain pour les calendriers ne soit pas que l'effet de commandes liées à son prince ou à sa communauté religieuse mais trouve son origine dans les querelles qui l'ont opposé à Scaliger sur la réforme du calendrier grégorien[80].

Travaux médicaux

Adrien Romain se distingue également par l'évolution qu'il apporte aux études médicales. Néanmoins il ne publie pas de livre de médecine et seules les thèses soutenues par ses élèves témoignent de ses avancées, notamment le De Formatione Fœtus liber in quo ostenditur animam rationalem infundi tertia die de Thomas Fyens (ou Fienus). Ce qu'écrit sous sa direction Thomas Fyens à propos de la formation du corps humain dans l'utérus résume l'essentiel des connaissances de l'époque. Les auteurs se préoccupent alors de déterminer l'époque où « l'âme » se manifeste dans le fœtus. Fyens prétend quant à lui que les affections morales de la mère se transmettent à son enfant au travers de ses facultés nutritives[81].

Publications et manuscrits

Henri Bosmans a publié une liste analytique de ces ouvrages dans la Bibliographie Nationale de l'Académie Royale des Sciences de Belgique, Modèle:T., Modèle:P.. Le nom d'Adrien Romain se retrouve dans de nombreuses publications et quelques manuscrits non édités. Au milieu du Modèle:XIXe siècle, Ruland en recense soixante[1]. Pour une part d'entre elles, il s'agit de dissertations d'élèves, principalement des étudiants en médecine, qu'il a examinées lors de leur magistère. Toutes ces œuvres sont en latin. Quelques-unes des plus remarquables sont indiquées ci-dessous, avec un bref rappel de leur contenu ; aucune de ces œuvres n'a été publiquement traduite du latin.

Ouvrages imprimés

Universae mathesis idea, 1602
Quelques mémoires d'Adrien Romain (thèses d'élèves)
  • examen de Modèle:Lang, thèse de son élève Johann Birenstill, 1595.
  • examen de Theses medicae de febre putrida et febre pestilentiali, pro primo medicinae gradu acquirendo defendere conabitur, thèse de Jean Faber, édité chez Georgius Fleischmann, en 1597.
  • examen de Modèle:Lang, imprimé par Georgii Fleischmanni, 1599 Würzburg, thèse de Johannes Fuchs, un des élèves d'Adrien Romain.
  • examen de Disceptatio anatomica de partibus thoracis earumque convenienti administrandi ratione, imprimé par Georgii Fleischmanni, 1602 à Würzburg, thèse de Kaspar Fridericus.
  • examen de Modèle:Lang, imprimé par Georgii Fleischmanni, Würzburg, 1603, thèse de Johann Konrad Burckhard de Rothenburg[84].
  • D'Adrien Romain également, une Modèle:Lang, imprimée chez Ioannes Patius, à Lyon, 1615, soutenue devant Simon Episcopius[85].
  • Et enfin, dédicacé par Snell : le Modèle:Lang, imprimé par Guilielmus Antonius, Hanau, 1604, sur la géométrie de Pierre de La Ramée par Willebrord Snell.

Le Modèle:Lang lui a parfois été attribué[86] à tort : il est en réalité dû à Ægidius Romanus[87].

Manuscrits

  • Modèle:Lang : il s'agit d'un commentaire d'Adrien Romain sur l'Algèbre de Mahumed ben Musa Al-Khuwārizmī[88]. Il ne fut imprimé qu'en partie et il n'en reste qu'un fragment.
  • Modèle:Lang : explication de divers symboles de numération.
  • Modèle:Lang : traité de calculs numériques.

Postérité

Les travaux d'Adrien Romain sont connus de Pierre de Fermat, qui s'en inspire et communique à Huygens ses propres solutions au défi de Romain vers 1661[89]. Plus tard, Montucla retrouve la trace du mathématicien flamand au travers de ses débats avec Viète. En 1796, Kastner, de Göttingen, étudie un de ses manuscrits ; mais au commencement du Modèle:S-, seules sont vraiment connues ses publications de médecin et les thèses, déjà très datées, que soutenaient ses élèves[81].

Seuls Jean-Baptiste Delambre puis Michel Chasles vont plus loin, le premier en analysant sa trigonométrie sphérique[74] et le second quand il écrit de lui et de l'analyse de Romain[90] : Modèle:Citation bloc

Néanmoins, la renaissance des études sur Adrien Romain est liée aux travaux du baron de Reiffenberg[2]Modèle:,[26], puis aux études du professeur Louis-Philippe Gilbert[Notes 12] de l'université de Louvain.

Cette renaissance se poursuit par une étude sans précédent, publiée dans les trois ans qui suivent par Anton Ruland[1], qui exhume son important travail dans le domaine de la médecine[2].

Enfin, de 1900 à 1907, tandis que Charles Henry le débusque dans une lettre de Fermat[89], et que Bierens de Haan[2] en donne des traductions, l'immense travail du père Henri Bosmans, publié dans les Annales de la société scientifique de Bruxelles, Bibliotheca Mathematica ou la Biographie nationale, ainsi que, sous le pseudonyme de H. Braid, dans L'Intermédiaire des mathématiciens[91], permet de retrouver sous sa plume la figure oubliée du mathématicien de Würzburg[90].

Plus récemment, d'autres érudits ont participé à cette tâche, dont Jean Itard et Roshdi Rashed. Adrien Romain ou Roomen a fait l'objet de plusieurs articles de P. Bockstaele dont l'un tente de mieux cerner son apport entre Viète et Descartes[92].

Compléments

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail Modèle:Article de qualité

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Modèle:Harvsp.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Modèle:Article, sur le site de l'université de Gand.
  3. 3,0 et 3,1 Modèle:Harvsp.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Modèle:Harvsp.
  5. Des biographes antérieurs le disent de famille noble à la suite de Modèle:Harvsp, mais ce n'est pas confirmé par Modèle:Harvsp, voir aussi Modèle:Article.
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 6,6 et 6,7 Modèle:Harvsp.
  7. Les idées mathématiques, première partie à propos de la méthode d'Archimède.
  8. Modèle:Ouvrage, dernière page de la préface (non numérotée), Romain donne 1 au lieu de 2 pour le dernier chiffre.
  9. Modèle:Harvsp affirme qu'Adrien Romain avait une estime particulière pour Coignet. Romain le dit Modèle:Citation.
  10. 10,0 et 10,1 Bernard Lordel, de Mouzon, Jean van den Weege, de Boxtel et Thomas Fienus, d'Anvers, étudiants de van Roomen en médecine, ainsi que Corneille Opmeer, de Delft, étudiant en droit s'intéressent également aux mathématiques ; parmi eux, seul Thomas Fienus (ou Fyens) acquit quelque notoriété Modèle:Harv. Modèle:Harvsp le cite abondamment ; il succède à Sturmus, ou Storms, à l'université de Louvain. En outre c'est un familier de Snell.
  11. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  12. Modèle:Harvsp.
  13. Article de Le Paige, « Un astronome belge du Modèle:S- Godefroid Wendelin », dans Ciel et Terre, Modèle:Vol., Modèle:P.57-66 Modèle:Lire en ligne affirme que Romain eut pour successeur à Louvain le professeur Jean Storms de Malines. Ce dernier ne semble pas avoir laissé une grande trace dans l'esprit de ses étudiants. Versificateur et aristotélicien, il borna son activité à rechercher des carrés magiques.
  14. Modèle:Harvsp se montre plus tendre pour Storms ou Sturmius, mais dénonce lui aussi son incapacité à mener une véritable école de mathématiques.
  15. Modèle:Harvsp.
  16. Paul Stromayr, d'Ingolstad, Modèle:Lang (Dissertation de médecine sur les humeurs), voir Modèle:Harvsp.
  17. Henning Scheunemann est un médecin allemand né vers 1570 à Halberstadt. Il étudie à partir de 1586 à l'université de Würzburg et est diplômé en médecine (1594), puis en philosophie (1596) sous la direction d'Adrien Romain.
  18. Modèle:Harvsp.
  19. Modèle:Harvsp pour la lettre originale en latin et Modèle:Nobr, Modèle:P., Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres, pour une traduction en français.
  20. Modèle:Harvsp.
  21. Modèle:Harvsp, note 3.
  22. Adrien Romain, Examen des calendriers, dédié au prince Jules Echter.
  23. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  24. Modèle:Ouvrage.
  25. Frédéric Ritter, Étude sur la vie du mathématicien François Viète (1540-1603), son temps et son œuvre, Modèle:T., disponible sous forme de microfilm (87 Mi 1) auprès du CARAN.
  26. 26,0 et 26,1 Modèle:Chapitre.
  27. Denis Diderot, [[s:Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 7.djvu/625|L'Encyclopédie, Modèle:Tome, Modèle:P.]].
  28. Modèle:En La traduction d'Archimède faite par Jean Cornets de Groot pour van Ceulen est évoquée sur Mac Tutor.
  29. Article de Henri Bosmans, « Ludolphe van Ceulen » sur le site de l'université de Gand Modèle:Lire en ligne.
  30. Modèle:En Article « Michel Coignet » sur Brunelleschi, Institut and museum of history of science Modèle:Lire en ligne.
  31. Adrien Romain, Apologie d'Archimède destinée à l'éminent Joseph Scaliger. Cycle de dissertations [sur le cercle (sic)] contre J. Scaliger, etc., en dix discussions distinctes.
  32. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  33. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  34. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  35. Anton Ruland reproduit une partie de la dédicace du pronostic de 1602 dans Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  36. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  37. Modèle:Harvsp.
  38. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres. D'après Ruland, il semble qu'Adrien Romain ne soit pas présent en personne lors de la résiliation de sa charge.
  39. Modèle:Harvsp, le testament est publié et traduit en français dans Modèle:Harvsp.
  40. Ce paon se trouve dans la description héraldique du blason d'Adrien Romain publiée dans Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  41. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  42. Modèle:Ouvrage, voir aussi Modèle:Ouvrage et Modèle:Harvsp.
  43. Modèle:Harvsp.
  44. Traduit du latin, Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  45. Viète l'exprime en ces termes Modèle:Citation, traduction Modèle:Harvsp.
  46. Traduction Modèle:Harvsp.
  47. Cette solution est décrite dans Modèle:Article.
  48. Modèle:Lien web.
  49. Modèle:Harvsp.
  50. Modèle:La L'œuvre de Viète en latin est disponible sur Gallica dans l'édition qu'en fit Van Schooten en 1646 Modèle:Lire en ligne.
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  52. Modèle:Ouvrage.
  53. Modèle:Harvsp.
  54. Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, plus succinctement Modèle:Harvsp….
  55. Modèle:Harvsp.
  56. David Rabouin, « Le rôle de Proclus dans les débats sur la mathématique universelle à la Renaissance » dans Alain Lernould (éd.), Etudes sur le Commentaire de Proclus au premier livre des Eléments d'Euclide, Lille, Presses du Septentrion, 2010, pp. 217-234. Pour la traduction française de Proclus voir Proclus de Lycie, Les commentaires sur le premier livre des Éléments d'Euclide, traduction par Paul Ver Eecke, Bruges, Desclée de Brouwer, 1948. D'après Rabouin, Adrien Romain développe l'idée de cette « mathesis » propositionnelle dans son Apologie d’Archimède (1597).
  57. Modèle:Ouvrage.
  58. Modèle:Article.
  59. H Bosman,«Le fragment du Commentaire d'adrien Romain sur L'algèbre de mahumad Ben Musa el-Chowarezmi», Annales de la Société Scientifique de Bruxelles, année 1905-1906, p=270(574)
  60. Modèle:Harvsp.
  61. Pietersz Claes van Deventer ou Nicolaus Petri Daventriensis, né à Harlem en 1567, décédé en 1602 à Amsterdam, a son portrait (par Hendrik Goltzius) au British Museum.
  62. Modèle:Harvsp.
  63. Modèle:Harvsp.
  64. Modèle:Cajori, rééd. Dover, 1993, Modèle:P., Modèle:Google Livres.
  65. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  66. Modèle:Harvsp.
  67. Modèle:La Adrien Romain, Modèle:Lang (Modèle:Google Livres), analyse et exposition de la longueur du cercle, apologie d'Archimède.
  68. Modèle:Le fascinant nombre π.
  69. Modèle:Ouvrage, p. 13 (Modèle:Note autre projet)
  70. Modèle:Ouvrage.
  71. Paul Mansion et Joseph Neuberg, Mathesis : Recueil Mathématique, BiblioBazaar, LLC, 2009 Modèle:ISBN Modèle:P.202 Modèle:Google Livres (page consultée le 27/09/2010).
  72. Communication du R. P. Henri Bosmans, Annales de la Société scientifique de Bruxelles, 1876, Modèle:P.80, Modèle:Lire en ligne.
  73. Georg Joachim von Lauchen Rheticus et Valentin Otho, Travaux palatins sur les triangles donnent la première occurrence du mot cosécant pour l'inverse du sinus.
  74. 74,0 et 74,1 Modèle:Ouvrage.
  75. Adrien Romain, le miroir de l'astronomie, ouvrage avec des cartes détaillées Modèle:Lire en ligne (numérisation e-rara).
  76. Delambre affirme de façon plus générale que Romain adopte les notations de Viète : sinus, prosinus et transinuose ; Modèle:Harvsp.
  77. Adrien Romain, Livre des triangles sphériques, à la fois très court et facile, et illustré de nombreuses figures destinées à l'astronomie, la cosmographie, la géographie et la science des gnomons. Première édition.
  78. Delambre note que Romain préférait les formules de Viète à celles de leurs prédécesseurs ; il rend hommage à sa volonté de renfermer dans un problème unique tous les cas qui peuvent se présenter ainsi qu'une règle générale et facile à retenir. Modèle:Harvsp.
  79. Modèle:Harvsp ne donne pas de traduction, considérant ces phrases sans signification, d'interprétation longue et difficile. Une traduction pourrait être : Modèle:Citation.
  80. Modèle:Harvsp, Modèle:Google Livres.
  81. 81,0 et 81,1 Modèle:Ouvrage.
  82. Modèle:Google Livres.
  83. Modèle:OCLC.
  84. Romain et ses élèves soutiennent en général que les affections des sentiments maternels, ainsi que sa nourriture, influent pendant la grossesse sur la santé du fœtus et peuvent lui porter préjudice. Ils conjuguent cela avec la certitude que l'âme divine s'est incarnée dans le fœtus au troisième jour après la conception ; voir Modèle:Harvsp.
  85. Louis Moreri et Jean Le Clerc, Le Grand Dictionnaire historique sur le mélange curieux, vol. 2, Halma, 1692, Modèle:P.437, Modèle:Google Livres, donnent Episcopius pour le chef des Arminiens de Leyde.
  86. Par exemple Modèle:Harvsp, voir aussi p. 187.
  87. Modèle:Harvsp.
  88. Modèle:Harvsp.
  89. 89,0 et 89,1 Modèle:Ouvrage, lettre de Fermat à Huygens, disponible sur Wikisource.
  90. 90,0 et 90,1 Modèle:Article.
  91. Par exemple : H. Braid, « Œuvres d'Adrien Romain », L'Intermédiaire des mathématiciens, vol. 10, 1903.
  92. Modèle:En Paul P. Bockstaele, « Between Viète and Descartes: Adriaan van Roomen and the Mathesis Universalis », Arch. Hist. Exact Sci., vol. 63, Modèle:Numéro, 2009, Modèle:P. ; résumé sur Cat.INIST. Modèle:Lire en ligne, accès en ligne restreint.


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