Fonction de Tchebychev

En mathématiques, la fonction de Tchebychev peut désigner deux fonctions utilisées en théorie des nombres. La première fonction de Tchebychev Modèle:Math ou Modèle:Math est donnée par
où la somme est définie sur les nombres premiers Modèle:Mvar inférieurs ou égaux à Modèle:Mvar.
La seconde fonction de Tchebychev Modèle:Math est définie de façon similaire, la somme s'étendant aux puissances premières inférieures à Modèle:Mvar :
où Modèle:Math désigne la fonction de von Mangoldt. Les fonctions de Tchebychev, notamment la seconde Modèle:Math, sont souvent utilisées dans des résultats sur les nombres premiers, car elles sont plus simples à utiliser que la fonction de compte des nombres premiers, Modèle:Math (voir la formule exacte, plus bas). Les deux fonctions de Tchebychev sont asymptotiquement équivalentes à Modèle:Mvar, un résultat similaire au théorème des nombres premiers.
Les deux fonctions sont nommées d'après Pafnouti Tchebychev.
Relations
La seconde fonction de Tchebychev peut être liée à la première comme suit :
où Modèle:Mvar est l'unique entier tel que Modèle:Math et Modèle:Math. Les valeurs de Modèle:Mvar sont données dans la suite Modèle:OEIS2C. Une relation plus directe est donnée par
La dernière somme a seulement un nombre fini de termes non-nuls, puisque
La seconde fonction de Tchebychev est le logarithme du plus petit commun multiple des entiers de 1 à Modèle:Mvar.
Les valeurs de Modèle:Math pour un entier Modèle:Mvar sont données par Modèle:OEIS2C.
Équivalents asymptotiques et bornes
On connait les bornes suivantes pour les fonctions de Tchebychev[1]Modèle:,[2] (dans ces formules Modèle:Math est le Modèle:Mvar-ème nombre premier : Modèle:Math, Modèle:Math, etc.)
De plus, sous l'hypothèse de Riemann,
pour tout Modèle:Math.
Des bornes supérieures existent pour Modèle:Math et Modèle:Math telles que[3]Modèle:,[2]
pour tout Modèle:Math.
Une explication de la constante 1,03883 est donnée par Modèle:OEIS2C.
La formule exacte
En 1895, Hans Carl Friedrich von Mangoldt a prouvé[4] une expression explicite pour Modèle:Math comme une somme sur les zéros non triviaux de la fonction zeta de Riemann :
(La valeur numérique de Modèle:Math est Modèle:Math.) Ici, Modèle:Mvar parcourt les zéros non triviaux de la fonction zêta, et Modèle:Math est égale à Modèle:Mvar, sauf en ces points de discontinuités (les puissances premières), où elle prend la valeur moyenne entre les valeurs haute et droite :
De la série de Taylor pour le logarithme, le dernier terme dans la formule explicite peut être écrit comme la somme de Modèle:Math sur les zéros triviaux de la fonction zêta, Modèle:Math, i.e.
De même, le premier terme, Modèle:Math, correspond au pôle simple de la fonction zêta en 1.
Propriétés
Un théorème d'Erhard Schmidt affirme que, pour une constante positive explicite Modèle:Mvar, il y a un nombre infini d'entiers naturels Modèle:Mvar tels que
et un nombre infini d'entiers naturels Modèle:Mvar tels que[5]Modèle:,[6]
En notation de Landau, on peut l'écrire sous la forme
Hardy et Littlewood[6] ont trouvé le résultat suivant, plus précis :
Relation aux primorielles
La première fonction de Tchebychev est le logarithme de la primorielle de Modèle:Mvar, noté Modèle:Math:
On prouve ainsi que le primoriel Modèle:Math est asymptotiquement égal à Modèle:Math, et avec le théorème des nombres premiers, on peut déduire le comportement asymptotique de Modèle:Math.
Relation à la fonction de compte
La fonction de Tchebychev peut être reliée à la fonction de compte des nombres premiers. Si on pose
Alors
La transition de Modèle:Math à la fonction de compte, Modèle:Math, est obtenue à l'équation
Puisque Modèle:Math, pour l'approximation, cette dernière relation peut être réécrite
L'hypothèse de Riemann
L'hypothèse de Riemann affirme que tous les zéros non triviaux de la fonction zêta ont pour partie réelle Modèle:Sfrac. Dans ce cas, Modèle:Math, et elle peut être décrite par
De l'égalité, on déduit :
De bonnes preuves de la véracité de l'hypothèse viennent du fait proposé par Alain Connes et d'autres, que si on différencie la formule de von Mangoldt par rapport à Modèle:Mvar, on a Modèle:Math. Par des calculs, on obtient la formule de trace de l'exponentielle de l'opérateur hamiltonien satisfaisant :
et
où la somme trigonométrique peut être considérée comme la trace de l'opérateur Modèle:Math (en mécanique statistique), qui n'est vrai que si Modèle:Math.
Par une approche semi-classique, le potentiel de Modèle:Math satisfait :
avec Modèle:Math si Modèle:Math.
Des solutions de cette équation intégrale non linéaire peuvent être obtenues (entre autres) par
pour obtenir l'inverse du potentiel:
Fonction de lissage
La fonction de lissage est définie par
On peut montrer que
Formulation variationnelle
La fonction de Tchebychev en Modèle:Math minimise la fonctionnelle
ainsi
Notes
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Références
Liens externes
- Modèle:Mathworld
- Modèle:Planetmath
- Modèle:Planetmath
- Riemann's Explicit Formula, avec images et animations
- ↑ Modèle:Article. Une version abrégée existe sous le nom Modèle:Article
- ↑ 2,0 et 2,1 Modèle:Article
- ↑ Modèle:Article
- ↑ Modèle:Ouvrage
- ↑ Modèle:Article
- ↑ 6,0 et 6,1 Modèle:Article.