Identité de Vandermonde
En mathématiques combinatoires, l'identité de Vandermonde, ou formule de Vandermonde, ainsi nommée en l'honneur d'Alexandre-Théophile Vandermonde (1772), ou encore formule de convolution, affirme que, pour des entiers naturels , on a
où les nombres , avec , sont des coefficients binomiaux, c'est-à-dire que si (le point d'exclamation « ! » désignant la factorielle) et si .
Les contributions non nulles à la somme de droite proviennent des valeurs de Modèle:Mvar pour lesquelles les coefficients binomiaux sont non nuls, c'est-à-dire pour .
Le cas donne l'expression suivante du coefficient binomial central : .
Démonstrations
Algébrique
La formule peut être démontrée de façon algébrique[1], en utilisant la formule du binôme pour développer de deux façons l'identité polynomiale
puis en identifiant les coefficients du terme de degré de chacun des membres de l'égalité.
Combinatoire
Une preuve par double dénombrement est aussi possible[2] : les deux expressions correspondent à deux façons de dénombrer les parties à éléments de E ∪ F, où E et F sont deux ensembles disjoints fixés, de cardinaux respectifs et .
Probabiliste
Les ensembles E et F précédents sont modélisés par une urne contenant boules rouges et boules bleues. On effectue un tirage sans remise de boules. On demande la loi de probabilité du nombre de boules rouges ; la réponse est (il s'agit de la loi hypergéométrique).
L'identité de Vandermonde s'interprète alors comme le fait que la somme de ces probabilités est égale à 1.
Identité de Chu-Vandermonde
L'identité de Chu-Vandermonde — du nom de Vandermonde et du mathématicien chinois Zhu Shijie (environ 1260 - environ 1320)[3] — généralise l'identité de Vandermonde à des valeurs non entières (en utilisant la définition générale des coefficients binomiaux) :
qui vient d'une réécriture de la « formule du binôme pour les factorielles décroissantes » établie par Vandermonde[4], exprimant que la suite des polynômes est de type binomial :
L'identité de Chu-Vandermonde est vraie pour tous nombres complexes Modèle:Mvar et Modèle:Mvar.
Elle est elle-même un cas particulier du théorème hypergéométrique de Gauss qui affirme que
où Modèle:Math est la fonction hypergéométrique et Modèle:Math est la fonction gamma. Il suffit de prendre Modèle:Math et d'appliquer l'identité
- à plusieurs reprises.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Voir aussi
Lien externe
Modèle:En BinomialCoefficients contient quelques démonstrations de l'identité de Vandermonde
- ↑ Voir par exemple Modèle:Ouvrage, ou Modèle:Note autre projet
- ↑ Voir par exemple Modèle:Ouvrage, ou Modèle:Note autre projet
- ↑ Modèle:Ouvrage.
- ↑ Modèle:Article.