Méthode de la phase stationnaire

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Modèle:Ébauche

En mathématiques, la méthode de la phase stationnaire permet d'évaluer le comportement asymptotique d'une intégrale du type :

I(λ)=abf(x)eiλg(x)dx

lorsque λ+, où Modèle:Math est l'unité imaginaire.

Idée générale

Le comportement de l'intégrale est approché par son comportement au voisinage des bornes d'intégration mais aussi au voisinage des points où la phase Modèle:Math est stationnaire, c'est-à-dire des points Modèle:Mvar en lesquels la dérivée de Modèle:Mvar est nulle, Modèle:C.-à-d. g(xs)=0.

Lorsqu'il existe un ou plusieurs points stationnaires, la contribution principale de l'intégrale sera donnée uniquement par l'expression approchée de l'intégrale au voisinage de ces points, lorsque λ+. L'erreur commise par cette méthode est de l'ordre de O(1/λ) dans la notation de Landau.

Hypothèses

On demande en général que Modèle:Mvar soit dérivable sur Modèle:Math et Modèle:Mvar, dérivable deux fois et de dérivée seconde continue :

f𝒞([a,b]), g𝒞2[a,b]

Cas de figure et résultats

Plusieurs cas de figure peuvent être distingués [1] :

  • g(x) ne possède pas de points stationnaires sur axb. L'intégrale est alors approchée par intégration par parties successives :
    I(λ)=f(b)iλg(b)eiλg(b)f(a)iλg(a)eiλg(a)+O(1λ2) ;
  • g(x) possède un seul point stationnaire xs sur a<x<b
    • Si g(xs)>0 :
      I(λ)=2πλg(xs)f(xs)eiλg(xs)eiπ4+O(1λ)
    • Si g(xs)<0 :
      I(λ)=2πλg(xs)f(xs)eiλg(xs)eiπ4+O(1λ)

Remarque 1 : En notant σ=sgn(g(xs)), les expressions précédentes peuvent être réduites à :

I(λ)=2πλ|g(xs)|f(xs)eiλg(xs)eiσπ4+O(1λ)

Remarque 2 : Si g(x) possède plusieurs points stationnaires sur a<x<b, alors il convient de faire la somme des contributions de chacun des points stationnaires.

Remarque 3 : Cette approximation n'est pas valide lorsque le point stationnaire xs approche de l'une des bornes de l'intégrale. Par exemple, si le point stationnaire varie et dépasse la borne supérieure, l'approximation devient discontinue selon la position du point stationnaire : inférieur, égal ou supérieur à la borne supérieure. Dans ce cas, il convient alors d'utiliser une approximation asymptotique uniforme, faisant intervenir les intégrales de Fresnel.

Remarque 4 : Si g(x) possède un point stationnaire correspondant à la borne inférieure xs=a, ou supérieure xs=b, de l'intégrale, alors la contribution de ce point doit être pondéré par un facteur 1/2,

I(λ)=122πλ|g(xs)|f(xs)eiλg(xs)eiσπ4+O(1λ)

Origine de la méthode

Cette méthode est dérivée de la méthode de Laplace. Lorsque l'intégration porte sur un domaine complexe (et non plus sur des bornes réelles), on utilise la généralisation complexe de cette méthode : la méthode du col.

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail

  1. D.G. Crighton, A.P. Dowling, J.E. Ffowcs Williams, M. Heckl and F.G. Leppington, Modern Methods in Analytical Acoustics, Springer, 1992