Somme de Gauss

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion En mathématiques, et plus précisément en arithmétique modulaire, une somme de Gauss est un nombre complexe dont la définition utilise les outils de l'analyse harmonique sur un groupe abélien fini sur le corps fini ℤ/pp désigne un nombre premier impair et ℤ l'ensemble des entiers relatifs.

Elles ont été introduites par le mathématicien Carl Friedrich Gauss dans ses Disquisitiones arithmeticae, parues en 1801.

Modèle:Refnec On peut citer par exemple une démonstration de la loi de réciprocité quadratique.

Définition

Dans cet article, p désigne un nombre premier impair, Fp le corps fini ℤ/pℤ et Fp* le groupe multiplicatif de ses éléments non nuls.

Modèle:Énoncé

En termes de transformée de Fourier, on peut considérer l'application qui à χ associe GModèle:-1, ψ) comme la transformée de Fourier du prolongement de χ à Fp par l'égalité χ(0) = 0 et l'application qui à ψ associe GModèle:-1, ψ) comme la transformée de Fourier de la restriction de ψ à Fp*.

Propriétés

L'analyse harmonique permet de nombreux calculs sur les sommes de Gauss ; ce paragraphe propose quelques exemples.

Modèle:Énoncé

Modèle:Démonstration/début

  • Si m est un entier premier à p, alors
    G(χ,ψm)=1χ(m)G(χ,ψ).
    En effet, la définition d'une somme de Gauss implique :
    G(χ,ψm)=k𝔽p*χ(k)ψ(mk).
    Par le changement de variable u = mk, on a donc bien :
    G(χ,ψm)=u𝔽p*χ(m)1χ(u)ψ(u)=1χ(m)G(χ,ψ).
  • Si les deux caractères χ et ψ sont non triviaux, alors
    G(χ,ψ)G(χ1,ψ)=χ(1)p.
    En effet, la définition d'une somme de Gauss implique :
    G(χ,ψ)G(χ1,ψ)=k,l𝔽p*χ(k)ψ(k)χ(l)1ψ(l)=k,l𝔽p*χ(kl1)ψ(k+l).
    Par le changement de variable u = klModèle:-1, on obtient :
    G(χ,ψ)G(χ1,ψ)=uFp*χ(u)(1+l𝔽pψ((u+1)l)).
    Or la somme des valeurs du caractère additif l ↦ ψ((u + 1)l) est nulle sauf lorsque ce caractère est trivial, c'est-à-dire lorsque u = –1. On en déduit :
    G(χ,ψ)G(χ1,ψ)=(u𝔽p*χ(u))+χ(1)p.
    De même, la somme des valeurs du caractère multiplicatif non trivial Modèle:Math est nulle, ce qui termine la démonstration.

Modèle:Démonstration/fin

Cette seconde propriété possède le corollaire immédiat suivant :

Modèle:Énoncé

Applications

Loi de réciprocité quadratique

Modèle:Article détaillé La loi s'exprime de la manière suivante si q est aussi un nombre premier impair, distinct de p :

(pq)(qp)=(1)(p1)(q1)4.

Modèle:Démonstration

Somme quadratique de Gauss

Modèle:Article détaillé Modèle:Énoncé

Modèle:Démonstration

Plus généralement, Gauss a démontré en 1801 les égalités suivantes au signe près pour tout entier n > 0 :

k=0n1exp(2πik2n)={(1+i)nsi n0mod4nsi n1mod40si n2mod4insi n3mod4,

conjecturant alors que même les signes étaient exacts pour ce choix particulier ω = Modèle:Math, et ce n'est qu'au bout de quatre ans d'efforts incessants qu'il est parvenu à résoudre cette conjecture[1]Modèle:,[2]Modèle:,[3].

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail

  1. Modèle:Ouvrage.
  2. Modèle:En Henry John Stephen Smith, « Report on the theory of numbers, Part I », 1859, réimpr. en 1984 dans The Collected Mathematical Papers of Henry John Stephen Smith, Art. 20.
  3. Modèle:Ouvrage.