Surface (géométrie analytique)

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Modèle:Homonymes Modèle:Confusion Les surfaces, en géométrie analytique, sont les ensembles de points sur lequel il est localement possible de se repérer à l'aide de deux coordonnées réelles, par des relations entre les coordonnées de leurs points, qu'on appelle équations de la surface ou par des représentations paramétriques.

Cet article étudie les propriétés des surfaces que cette approche (appelée souvent extrinsèque) permet de décrire. Pour des résultats plus approfondis, voir Géométrie différentielle des surfaces.

Propriétés affines

On suppose dans tout cet article qu'on a muni l'espace d'un repère, dans lequel sont exprimées toutes les coordonnées.

Représentation paramétrique

Une nappe paramétrée est la donnée de trois fonctions de deux variables (définies sur un disque ouvert, un rectangle ou plus généralement un ouvert de 2)

x=f(u,v),y=g(u,v),z=h(u,v).

qui représentent les coordonnées d'un point M par rapport à un repère (O,i,j,k)

On a envie de dire qu'une surface est l'image d'une nappe paramétrée. Mais quelques précautions sont nécessaires : si on prend Modèle:Math on a une nappe paramétrée dont l'image est une droite.

Dans le cas où F=(f,g,h) est injective, tout point M de S admet un couple unique Modèle:Math pour antécédent.

Un cas particulier important de nappe paramétrée est celui du graphe d'une fonction de deux variables : lorsque Modèle:Math. On obtient alors une surface représentée par l’équation cartésienne Modèle:Math.

Équation d'une surface

Étant donné une fonction Modèle:Mvar de trois variables, l'ensemble des points Modèle:Mvar dont les coordonnées, dans le repère que l'on s'est donné vérifient Modèle:Math est une surface. Lorsqu'au voisinage d'un point Modèle:Math de S, l'équation Modèle:Math peut être résolue en Modèle:Mvar, on est ramené, dans ce voisinage, à l'équation cartésienne Modèle:Math. C'est le cas quand Hz(x0,y0,z0)=0.

Plus de précisions

Si on se contente des points de vue qui précèdent, on obtient des exemples qu'il vaudrait mieux exclure (cf. la nappe (u,v)(u,0,0)). De plus passer du paramétrage à une équation ou inversement n'a rien d'évident.

Modèle:Énoncé

Exemples

  • La nappe paramétrée associée à une surface d'équation cartésienne z=h(x,y) est régulière (si h est C1)
  • Si F est C1, et si ses dérivées partielles ne s'annulent pas simultanément sur F1(0), alors F1(0) est localement un graphe, d'après le théorème des fonctions implicites.

En fait, un cas particulier du théorème des fonctions implicites est le résultat suivant.

Modèle:Théorème

En pratique, les surfaces que l'on étudie sont le plus souvent des réunions d'image de nappes régulières. Quand ce n'est pas le cas, on regarde au cas par cas.

Exemples

  • La sphère de centre O et de rayon 1 a pour équation x2+y2+z2=1. On peut aussi considérer la nappe paramétrée
(u,v)(cosucosv,sinucosv,sinv)

qui est régulière et injective sur [0,2π[×]π2,π2[ mais non surjective. Les nombres u et v correspondent à la longitude et à la latitude des géographes. Mais la régularité se perd pour v=±π2. En tout état de cause, il est impossible de réaliser la sphère tout entière avec une nappe régulière injective : une telle nappe donnerait un homéomorphisme de la sphère avec un ouvert du plan.

  • l'équation z2=x2+y2 représente le cône de révolution d'axe Oz et d'angle π4.

C'est l'image de la nappe paramétrée

(r,θ)(rcosθ,rsinθ,r)

qui est régulière si r=0.

  • une surface de révolution d'axe Oz peut être réalisée par une équation de la forme F(r,z)=0 (avec r=x2+y2) ou une nappe paramétrée (r,θ)(rcosθ,rsinθ,f(r)).

Courbes coordonnées

Soit S la surface définie par OM=F(u,v) avec v=v0 (constante), cette surface d'équation OM=F(u,v0) est appelée courbe coordonnée Cv0.

Quand v0 parcourt toutes les valeurs acceptables v0,v1,v2,...vn, la réunion des courbes Cv0,Cv1,Cv2,...Cvn, est la surface S.

Le même procédé vaut pour la définition des courbes Cu0 d'équation OM=F(u0,v).

Courbe tracée sur une surface

Elle est définie par une application tf(u,v) et est constituée de l'ensemble des points M d'équation :

OM=F(u(t),v(t)), contenue dans S et dite tracée sur S.

Tangentes et plan tangent à une surface

On appelle tangente à une surface S au point M0 toute tangente à une courbe tracée sur S contenant M0.

Soit f une fonction (u,v)OM(u,v) et, au voisinage de u0,v0, les dérivées partielles vectorielles Mu et Mv continues en u0,v0.

Si les vecteurs Mu et Mv sont indépendants (non colinéaires), tous les vecteurs tangents en M0 aux courbes tracées sur S et passant par ce point sont dans le plan passant par M0 et contenant ces deux vecteurs. C'est par définition le plan tangent à S au point M0.

Soit un plan tangent défini par le point M0(x0,y0,z0), et deux vecteurs non colinéaires :

Mu0=(xu0,yu0,zu0), et
Mv0=(xv0,yv0,zv0)

Son équation est :

|xx0xu0xv0yy0yu0yv0zz0zu0zv0|=0

Par exemple si l'équation de S est de la forme z=h(x,y), en posant p=hx(x0,y0), et q=hy(x0,y0), on a :

zz0=p(xx0)+q(yy0)

Si l'équation de S est de forme implicite f(x,y,z)=0 et si l'une des dérivées partielles de f en (x0,y0,z0) est non nulle, on peut se ramener au cas ci-dessus grâce au théorème des fonctions implicites. Par exemple si fz(x0,y0,z0)=0, on peut écrire z=h(x,y), et l'on a

hx(x0,y0)=f'x(x0,y0,z0)f'z(x0,y0,z0) et hy(x0,y0)=f'y(x0,y0,z0)f'z(x0,y0,z0).

L'équation du plan tangent s'écrit alors

(xx0)f'x(x0,y0,z0)+(yy0)f'y(x0,y0,z0)+(zz0)f'z(x0,y0,z0)=0,

ou, sous forme vectorielle,

M0M𝐠𝐫𝐚𝐝f(M0)=0.

Propriétés métriques

Normale à une surface

Le plan tangent à la surface S au point M0 est engendré par les vecteurs Mu0 et Mv0.

On appelle normale à la surface S au point M0 la normale au plan tangent : elle admet donc pour vecteur directeur Mu0Mv0.

Ses équations sont :

xx0(y,z)(u0,v0)=yy0(z,x)(u0,v0)=zz0(x,y)(u0,v0),

avec, par exemple, le jacobien (y,z)(u0,v0) égal à |yu0yv0zu0zv0|.

Dans le cas où la surface S est définie par une équation cartésienne z=h(x,y), l'équation de la normale en S au point M0 est donnée par

xx0p=yy0q=zz01

Dans le cas où la surface S est définie par une équation implicite f(x,y,z), la normale en S au point M0 a pour vecteur directeur le gradient de f en M0, et l'équation s'écrit

(xx0)fx(x0,y0,z0)=(yy0)fy(x0,y0,z0)=(zz0)fz(x0,y0,z0),

ou, sous forme vectorielle :

M0M=ρ𝐠𝐫𝐚𝐝f(M0),ρ.

Intersection de deux surfaces

Soit la courbe C, intersection des surfaces S1 et S2 dont les équations sont :

S1f(x,y,z)=0, et S2g(x,y,z)=0.

Ces deux surfaces admettent chacune un plan tangent en M0(x0,y0,z0), respectivement notés P1 et P2.

La droite résultant de l'intersection des plans P1 et P2 est la tangente en M0 à C.

Elle admet pour vecteur directeur :

W=𝐠𝐫𝐚𝐝f(M0)𝐠𝐫𝐚𝐝g(M0)

Soit l'équation :

xx0(f,g)(y0,z0)=yy0(f,g)(z0,x0)=zz0(f,g)(x0,y0)


L'équation du plan normal à C en M0 est le plan défini par M0,𝐠𝐫𝐚𝐝f(M0),𝐠𝐫𝐚𝐝g(M0),

Son équation est :

|xx0fx(M0)gx(M0)yy0fy(M0)gy(M0)zz0fz(M0)gz(M0)|=0

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Portail