Théorème de Hurwitz (approximation diophantienne)

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Modèle:Voir homonymes En théorie des nombres, le théorème de Hurwitz sur les approximations diophantiennes, établi en 1891 par Adolf Hurwitz[1], énonce que pour tout nombre irrationnel x, il existe une infinité de rationnels h/k tels que

|xhk|<15k2.

Précisions

  • L'hypothèse d'irrationalité de x est indispensable, puisque la mesure d'irrationalité d'un rationnel est égale à 1.
  • L'ensemble des couples (h,k)×* vérifiant l'inégalité est infini si et seulement si le sous-ensemble de ceux pour lesquels h et k sont premiers entre eux l'est.
  • Les rationnels h/k qui vérifient l'inégalité font partie des réduites de l'irrationnel x (ce résultat est établi dans l'article Fraction continue et approximation diophantienne).
  • La constante Modèle:Racine est optimale : pour x égal par exemple au nombre d'or, si l'on remplace, dans la formule ci-dessus, Modèle:Racine par n'importe quel nombre strictement plus grand, l'inégalité (même large) n'est vérifiée que par un ensemble fini de rationnels h/k. En ce sens, le nombre d'or est — de même que tout nombre qui lui est équivalent — « l' »irrationnel qui s'approche le plus mal par des fractions. C'est pourquoi l'on parle parfois de lui comme du plus irrationnel de tous les irrationnels[2].

Démonstration

Prenons c=5α avec 0<α<1 et x=1+52. Si θ=5k2(5+12hk), alors, on souhaite avoir |θ|α. En arrangeant les termes et en élevant au carré, on trouveModèle:RetraitSi l'on considère P(h)=h2hkk2 comme un polynôme en h, on a P(h)=0h=(1±5)k2, mais, comme h et k sont entiers, ce n'est pas possible. Idem pour P(k). Donc |h2hkk2|1.Modèle:Retraitsoit encore k2<α25(1α), ce qui donne un nombre fini de solutions pour k. Comme h doit vérifier l'inégalité citée dans l'énoncé du théorème, cela donne un nombre fini de nombres rationnels solutions.

  • Démonstration du théorème proprement dit.

Considérons une suite de Farey d'ordre N, avec ab et ab deux termes consécutifs tels que ab<x<ab. On peut vérifier que :

    • soit b>b5+12
    • soit b<b512
Si ω=bb, on a ω>5+12 ou ω<512. On peut montrer que 1+ω2>5ω1, d'où
15(1b2+1b'2)>1ωb2.
Mais d'un autre côté, abab<15(1b2+1b'2), ce qui termine l'ébauche de démonstration[3].
Une autre approche consiste à montrer[4] que dans le développement en fraction continue d'un irrationnel, sur trois réduites consécutives, il en existe une qui vérifie l'inégalité annoncée.

Généralisations

Modèle:... Modèle:Article détaillé Pour les irrationnels équivalents au nombre d'or, appelés irrationnels nobles, et pour eux seuls, la constante 5 ne peut être améliorée. Si on les exclut, on a un théorème analogue avec la constante 8, qui est optimale pour les nombres équivalents à 2. Si on les exclut à leur tour, une nouvelle constante apparait (valant 221/5) ; la suite de ces constantes, appelées « nombres de Lagrange », est la partie initiale du « spectre de Lagrange ».

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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