Théorème de Newton (transversale)

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Illustration du théorème de Newton : pour cette courbe algébrique plane et ces couples de droites parallèles, on a MAMBMCMD=NENFNGNH

En géométrie algébrique, le théorème de Newton précise une invariance sur les rapports de produits des longueurs dessinées par des droites coupant une courbe algébrique.

Plus précisément, on considère une courbe plane Γ algébrique de degré n et d1 et d2 deux directions de droites.

Pour tout point M, si la droite (M,d1) (resp. la droite (M,d2)) rencontre la courbe en n points A1,M,A2,M,An,M (resp. B1,M,B2,M...,Bn,M alors le rapport Modèle:Retrait est indépendant du point M.

Principe de démonstration

Le principe de la démonstration s'appuie sur le fait que, dans un polynôme de degré n, le produit des racines est égal à (1)nc0cn.

La courbe algébrique a pour équation F(x,y) = 0.

On note u1=(cosθ1,sinθ1) (resp. u2=(cosθ2,sinθ2) un vecteur unitaire de même direction que d1 (resp. d2).

Si M a pour coordonnées (a, b), les mesures algébriques MAi,M sont les racines du polynôme en λ, F(a+λcosθ1,b+λsinθ1). Dans ce polynôme, le coefficient constant est F(a,b) et le coefficient du terme de degré n ne dépend que du polynôme F et de l'angle θModèle:Ind. En particulier, ce coefficient cF,θ1 ne dépend pas des valeurs a et b.

On a alors

MA1,MMA2,MMAn,M=|F(a,b)cF,θ1|
MB1,MMB2,MMBn,M=|F(a,b)cF,θ2|
MA1,MMA2,MMAn,MMB1,MMB2,MMBn,M=|cF,θ2cF,θ1|

Ce rapport est bien indépendant de M.

Applications

Si la courbe est un cercle, on retrouve la puissance d'un point par rapport à un cercle car on a

MA1MA2MB1MB2=ΩC1ΩC2ΩD1ΩD2=r2r2=1

ce qui prouve l'invariance du produit des mesures algébriques quand on change la direction de la droite.

De plus, la démonstration fournit la valeur de cette puissance. Pour un cercle d'équation x2+y22αx2βy+c=0 (où α et β sont les coordonnées du centre), on a cF,θ=1 et donc

MA1MA2=F(a,b)

où a et b sont les coordonnées du point M.

Ce théorème intervient aussi dans la démonstration du théorème de Maclaurin sur les transversales et les tangentes[1]

Bibliographie

  • Charles-Emilie Page, Complément de géométrie analytique, 1841, pp. 83-84

Notes et références

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