Théorème de Skolem-Noether

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En théorie des anneaux, une branche des mathématiques, le théorème de Skolem–Noether caractérise les automorphismes des anneaux simples. C'est un résultat fondamental de la théorie des algèbres centrales simples.

Le théorème a été d'abord publié par Thoralf Skolem en 1927 dans son article Zur Theorie der assoziativen Zahlensysteme (allemand : Sur la théorie des systèmes de nombres associatifs) et redécouvert indépendamment par Emmy Noether.

Énoncé

Dans sa formulation générale, soient A et B des anneaux simples et soit k le centre de B. Remarquons que k est un corps puisque, pour x élément non nul de k, la simplicité de B entraîne que l'idéal bilatère Bx, qui n'est pas réduit à {0}, est B tout entier, si bien que x est une unité. Supposons de plus que la dimension de B sur k est finie, c'est-à-dire que B est une algèbre centrale simple. Alors, étant donné deux morphismes de k-algèbres

f, g : AB,

il existe une unité b dans B telle que pour tout a dans A[1]Modèle:,[2]

g(a) = b · f(a) · b−1.

En particulier, tout automorphisme d'une k-algèbre centrale simple est intérieur[3]Modèle:,[4].

Preuve

Supposons d'abord que B=Mn(k)=Endk(kn). Alors, f et g définissent des actions de A sur kn ; soit Vf,Vg les A-modules ainsi obtenus. Puisqu'ils ont la même dimension, il existe un isomorphisme d'espaces vectoriels b:VgVf. Mais un tel b est nécessairement un élément de Mn(k)=B. Pour le cas général, remarquons que BBop est une algèbre de matrices et donc, par la première partie de la preuve, cette algèbre contient un élément b tel que

(f1)(az)=b(g1)(az)b1

pour tous aA et zBop. En prenant a=1, on trouve

1z=b(1z)b1

pour tout z. En d'autres termes, b appartient à ZBBop(kBop)=Bk et l'on peut donc écrire b=b1. En prenant cette fois z=1, on trouve

f(a)=bg(a)b'1,

comme on le souhaitait.

Notes

Références

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