Théorème des nombres polygonaux de Fermat

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Modèle:Homon

En théorie additive des nombres, le théorème des nombres polygonaux de Fermat indique que tout entier strictement positif est une somme d'au plus k nombres k-gonaux (non nuls), de la forme n+(k2)n(n1)2.

C'est-à-dire que tout entier strictement positif peut être écrit comme la somme de trois nombres triangulaires ou moins, et comme la somme de quatre nombres carrés ou moins, et comme la somme de cinq nombres pentagonaux ou moins, et ainsi de suite.

Exemples

Par exemple, trois représentations du nombre 17, sont montrées ci-dessous :

  • 17 = 10 + 6 + 1 (nombres triangulaires) ;
  • 17 = 16 + 1 (nombres carrés) ;
  • 17 = 12 + 5 (nombres pentagonaux).

Histoire

Le nom de ce théorème honore Pierre de Fermat, qui l'a énoncé sans preuve en 1638, promettant de le démontrer dans un travail séparé, qui n'est jamais paru[1]Modèle:,[2]Joseph-Louis Lagrange a démontré le cas carré en 1770 : c'est le théorème des quatre carrés de Lagrange, qui affirme que tout entier positif peut être représenté comme une somme de quatre carrés, par exemple, Modèle:NobrGauss a démontré le cas triangulaire en 1796, en commémorant l'occasion en écrivant dans son journal la ligne Modèle:Citation[3]Modèle:,[2], et publié une preuve dans son livre Modèle:Lang. Pour cette raison, le résultat de Gauss est parfois connu comme le théorème Eureka[4]. Le théorème des nombres polygonaux a finalement été démontré par Cauchy en 1813[5]Modèle:,[2]. La démonstration de Nathanson[6] est fondée sur le lemme suivant de Cauchy :

Pour tous entiers naturels impairs Modèle:Math et Modèle:Math tels que Modèle:Formule et Modèle:Formule, il existe des entiers positifs Modèle:Math, Modèle:Math, Modèle:Math et Modèle:Math tels que Modèle:Formule et Modèle:Formule.

Nombres nécessitant le maximum de termes dans leur décomposition

Décompositions en sommes de nombres triangulaires

Les nombres n nécessitant trois nombres triangulaires dans leur décomposition en somme de tels nombres sont 5=1+1+3,8=1+1+6,14=1+3+10,17,19,23,26,. Gauss a démontré que la condition nécessaire et suffisante est qu'au moins un exposant d'un facteur premier congru à 3 modulo 4 de 4n+3 ait un exposant impair dans la décomposition de ce dernier. Ils forment la Modèle:OEIS.

Décompositions en sommes de carrés

Les nombres ne pouvant pas s'écrire comme somme de moins de quatre carrés non nuls sont 7=1+1+1+4,15=1+21+9+4,23=1+4+9+9,28,31,39,47,55,60,. Gauss a démontré que ces nombres sont ceux de la forme 4a(8k+7) avec a,k entiers naturels. Ils forment la Modèle:OEIS.

Décompositions en sommes de nombres pentagonaux

On ne connait que six entiers ne pouvant pas s'écrire comme somme de moins de cinq nombres pentagonaux : 9=1+1+1+1+5,21=1+5+5+5+5,31=1+1+5+12+12,43=1+1+1+5+35,55=1+1+1+1+51,89=1+1+1+35+51. On conjecture qu'il n'y en a pas d'autres, voir la Modèle:OEIS.

Décompositions en sommes de nombres hexagonaux

Seuls 11=1+1+1+1+1+6 et 26=1+1+6+6+6+6 nécessitent six termes pour être écrits comme somme de nombres hexagonaux. En fait, tout entier n > 130 peut être exprimé comme somme d'au plus quatre nombres hexagonaux ; Adrien-Marie Legendre l'avait démontré en 1830 pour n > 1791 (voir la Modèle:OEIS).

On conjecture que pour tout k5, il n'existe qu'un nombre fini de décompositions nécessitant k termes[7]Modèle:,[8].

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL

Modèle:Portail

  1. Modèle:Ouvrage.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Modèle:Ouvrage
  3. Modèle:Chapitre. Dover reprint, 2000, Modèle:ISBN.
  4. Modèle:Article.
  5. Mém. Sc. Math. et Phys. de l’Institut de France, (I), 14, 1813-15, pp. 177-220 ; également dans Exercices de Math., Paris, 1, 1826, 265-296. Repris dans Œuvres de Cauchy, (2), VI, pp. 320-353. Journal des Mines, 38, 1815, p. 395. Rapport de Cauchy, Bull. Sc. par Soc. Philomatique de Paris, (3), 2, 1815, p. 196-7.
  6. Modèle:Article.
  7. Modèle:Article
  8. Modèle:Article