Théorème du consensus

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Modèle:Voir homonymes

Variable d'entrée Valeur des fonctions
x y z xyx¯zyz xyx¯z
0 0 0 0 0
0 0 1 1 1
0 1 0 0 0
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 0 1 0 0
1 1 0 1 1
1 1 1 1 1

En algèbre de Boole, le théorème du consensus ou règle du consensus[1] est une identité booléenne (qui correspond à une équivalence de la logique propositionnelle). C'est une règle de simplification des expressions booléennes, avec d'autres comme la règle d'absorption ou celle d'élimination[2].

Énoncé

Le théorème du consensus ou la règle du consensus est l'identité :

xyx¯zyz=xyx¯z

Dans la simplification de formules booléennes, on réduit la partie gauche en la partie droite par la règle :

xyx¯zyzxyxz.

Le terme yz est appelé le consensus ou résolvant des termes xy et xz. Le consensus de deux conjonctions de littéraux est la conjonction obtenue à partir de tous les littéraux figurant dans celles-ci, en éliminant l'un d'entre eux qui apparaît à la fois sous forme niée dans l'une et non niée dans l'autre. Dans l'identité indiquée, si x est un littéral, et si y et z représentent des conjonctions de littéraux, le consensus de xy et de x¯z est donc bien yz.

L'identité duale est :

(xy)(x¯z)(yz)=(xy)(x¯z)

Le résolvant (yz) se déduit des deux disjonctions (xy) et (x¯z) par la règle dite de coupure ou de résolution, d'où la simplification.

Démonstration

L'identité peut être vérifiée par sa table de vérité (donnée ci-dessus). On peut également la démontrer à partir des axiomes d'algèbre de Boole :

xyx¯zyz
= xyx¯z(xx¯)yz (neutre et complément)
= xyx¯zxyzx¯yz (distributivité)
= xyxyzx¯zx¯yz (associativité et commutativité)
= xyx¯z (absorption, deux fois)

Consensus et réduction de consensus

Le consensus de deux conjonctions de littéraux est une disjonction, cette disjonction contient comme premier membre l'une des conjonctions à laquelle est ajoutée un littéral a et comme deuxième membre l'autre conjonction à laquelle est ajoutée l'opposé du littéral, à savoir a¯. La réduction du consensus est la conjonction des deux termes, sans les littéraux a et a¯ et sans les répétitions de littéraux. Par exemple, si le consensus est vx¯yzvwy¯z, sa réduction est vwx¯z[3].

Applications

En simplification des expressions booléennes, l'application répétitive de la règle de consensus est au cœur du calcul de la Modèle:Lien[3].

En conception de circuits digitaux, la simplification par consensus d'un circuit élimine les risques de compétition[4].

Histoire

Le concept de consensus a été introduit[5] par Archie Blake en 1937 dans sa thèse[6], dont un compte-rendu d'une page est paru en Modèle:Date- [7]. Le concept est redécouvert par Edward W. Samson et Burton E. Mills en 1954, et publié dans un rapport de l’Armée de l'Air américaine[8]. Il est publié par Willard Quine en 1955[9]Modèle:,[10]. C'est Quine qui introduit le terme de « consensus ». L’opération est aussi appelée parfois « résolvant » depuis que J. A. Robinson l’a utilisé, dans une forme plus générale, mais pour des clauses plutôt que pour des impliquants, comme base de son « principe de résolution » en preuve de théorèmes[11].

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Portail

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  4. Modèle:Ouvrage
  5. Modèle:Ouvrage.
  6. Modèle:Ouvrage.
  7. Modèle:Article, accès libre.
  8. Modèle:En Edward W. Samson et Burton E. Mills, Air Force Cambridge Research Center Technical Report 54-21, avril 1954.
  9. Modèle:Article.
  10. Quine reconnaît l'antériorité du travail de Samson et Mills dans une note en bas de page de son article.
  11. Modèle:Article.