Vulgarisation mathématique

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Modèle:Article général

Musée des Mathématiques à New-York - MoMath.

La vulgarisation mathématique consiste à présenter des concepts et des résultats mathématiques sous une forme destinée au grand public, ou à des scientifiques dont le domaine d'expertise est éloigné de ces sujets.

Historique

Les recherches des historiens des mathématiques ont montré l'existence d'une tradition de vulgarisation remontant au moins au Moyen ÂgeModèle:Note, et on peut même considérer l'Arénaire, au Modèle:-s-, comme le premier exemple d'un texte mathématique destiné à un non-mathématicien[1]. La vulgarisation scientifique accompagne les progrès de la science au moins depuis le Modèle:S-, avec le célèbre texte de Galilée, l’Essayeur, ou par exemple des ouvrages tels que les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle ou les Modèle:Lien de Leonhard Euler[2], les textes de vulgarisation mathématique sont aussi assez courants, ainsi l'Encyclopédie est une vaste entreprise de vulgarisation dans toutes sortes de domaines et les très nombreux articles de mathématiques que l'on doit à d'Alembert en sont, en ce qui concerne ce champ disciplinaire, une illustration évidente[N 1]. À côté de cela, il faut mentionner plusieurs textes importants du Modèle:XVIIIe siècle, la traduction des Philosophiae naturalis principia mathematica par Émilie du Châtelet[3]Modèle:,[4] qui permet de mettre l’œuvre de Newton à la disposition des scientifiques francophones et l'éloge d'Euler par Condorcet[2] qui fait connaître la production de ce grand mathématicien ou celui, par Fontenelle, de Newton[5] et de Leibnitz[6]. D'autre part, le Journal des sçavans sert de support à la vulgarisation scientifique, notamment mathématique, en annonçant les récentes découvertes[N 2] et en présentant les livres récents[7] et les ouvrages s'adressant à un large public[N 3]. A côté de cela, il y a des ouvrages de mathématiques récréatives, à but didactique[8], comme les livres de Bachet de Méziriac, de Claude Mydorge[9], de Jacques Ozanam et de Édouard LucasModèle:Note, des éloges de mathématiciens à leur décès ou à leur jubilé prononcés par l'un de leurs collaborateurs et destinés à présenter leur œuvre à leurs collègues et amis non mathématiciens, et des nombreux formulaires se contentant de donner des résultats sans démonstration, ou ayant pour but d’enseigner des techniques de calcul.

Avec un objectif plus immédiatement pratique, la mathématisation progressive de la physique à partir des travaux de Newton amène fréquemment des mathématiciens à produire des textes de vulgarisation à l'usage d'autres scientifiques et même au-delàModèle:Note ; on peut tout particulièrement citer ainsi les publications de Joseph Bertrand au Modèle:XIXe siècleModèle:Note. Antoine Cournot tente, quant à lui, de vulgariser les mathématiques en direction des économistes[10].

On commence, au début du Modèle:XXe siècle, à trouver de plus en plus de textes s’adressant à des non-spécialistes, par exemple par Russell, Poincaré ou Borel, et des textes vraiment destinés au grand public et cherchant à communiquer l'essence de ce qu'est le travail du mathématicien sont, en 1940, L'Apologie d'un mathématicien de G. H. Hardy, l'année suivante le livre de Richard Courant, Qu'est-ce que les mathématiques ? et en 1945 le livre de George Pólya Modèle:Lien[11].

En France, la collection Que sais-je ?, créée en 1941, cherche à vulgariser l’ensemble du savoir et les mathématiques n'y échappent pas.

À partir de 1956, la chronique régulière de jeux mathématiques de Martin Gardner dans la revue Scientific American lance une approche plus accessible pour le grand public de sujets mathématiques ; d'autres chroniques analogues apparaissent dans de nombreuses revues de vulgarisation, par exemple celle de Jean-Paul Delahaye dans Pour la science.

Si l'on dispose de biographies de mathématiciens de bonne qualité, souvent réalisées à destination de sociétés savantes, celles écrites pour le grand public, comme Les Grands Mathématiciens, d'Eric Temple Bell en 1937, sont le plus souvent dépourvues de contenu mathématique proprement dit.

Plusieurs romans sont centrés sur des sujets mathématiques et ont aussi pour objectif de les vulgariser. Le premier d'entre eux est sans doute Flatland, un roman de 1884 destiné à introduire le lecteur aux concepts alors récents de la géométrie de l'espace à quatre dimensions ; par la suite, des auteurs comme Denis Guedj ou Apóstolos Doxiádis construisent certaines de leurs intrigues autour du dernier théorème de Fermat ou de la conjecture de Goldbach.

Une difficulté non négligeable de la vulgarisation mathématique est le caractère abstrait de nombreux concepts, et donc la quasi-impossibilité de les illustrer ; à partir des années 1980, l’apparition d’outils graphiques puissants révolutionne certains secteurs de la pédagogie des mathématiques, et de leur vulgarisationModèle:Note ; ainsi, en 1986, une exposition itinérante de Modèle:Lien, Frontiers of Chaos, initie le grand public à la beauté des images fractalesModèle:Note ; plus récemment, un exemple typique est le film Dimensions, proposant une approche graphique de la construction d'objets en quatre dimensions.

Ouvrages de vulgarisation mathématique

Avant l'apparition de sites internet, les vulgarisateurs les plus prolifiques étaient sans doute Keith Devlin, Martin Gardner et Ian Stewart. On trouvera une liste complète de leurs ouvrages sur leurs pages respectives (en anglais). Les sections suivantes sont classées par thème.

Introduction aux mathématiques

Modèle:À délister

Histoire

Zéro

L'infini

Nombres remarquables

Modèle:Article détaillé

Nombres complexes

Les nombres premiers (et l'hypothèse de Riemann)

La logique

Raymond Smullyan a écrit une grande quantité de livres de récréations mathématiques s'appuyant sur des puzzles et des raisonnements logiques ; les plus connus en français sont :

  • Quel est le titre de ce livre ?, Dunod, 1981 Modèle:ISBN (Modèle:En What is the Name of This Book?, 1978) ;
  • Le livre qui rend fou, Dunod, 1984 Modèle:ISBN (Modèle:En The Lady or the Tiger?, 1982) ;
  • Ça y est, je suis fou !!, Dunod, 1993 Modèle:ISBN (Modèle:En Satan, Cantor and Infinity and other mind-boggling puzzles, 1992).

Il est également l'auteur de plusieurs livres de vulgarisation de la logique mathématique moderne, dont :

Problèmes récemment résolus

La quatrième dimension

Ainsi que le film Dimensions.

Fractales

Conférences retranscrites

Serge Lang a eu une activité de vulgarisation très importante ; deux cycles de ses conférences ont été publiés en français :

  • Serge Lang, des jeunes et des maths, Belin, 1984 ;
  • Serge Lang fait des maths en public, Belin, 1984.

Biographies

Modèle:Commentaire biblio

La Gazette des mathématiciens a édité des hommages à des mathématiciens contemporains français :

Pratique des mathématiques

Récréations mathématiques

Modèle:Article détaillé On trouvera une liste d'auteurs et d'ouvrages dans les articles détaillés ; le plus ancien recueil en français est celui de Claude-Gaspard Bachet de Méziriac, Problèmes plaisans et délectables, qui se font par les nombres (1612) ; à la fin du Modèle:S-, Édouard Lucas en réunit une vaste collection en quatre volumes, disponibles sur Gallica.

La série d'ouvrages Que sais-je ? a été créée en 1941 pour vulgariser la connaissance. Voici quelques numéros publiés sur les mathématiques.

Magazines et revues

La presse quotidienne propose dans ses rubriques Sciences des articles sur les mathématiques, ainsi Le Monde propose six à huit fois par an un billet du mathématicien Étienne Ghys[13].

En anglais, les magazines suivants sont destinés à un large public :

Audio-visuel

Radio

Avant l'apparition des écrans, la radio a joué un rôle important dans la vulgarisation. En France, la chaîne France Culture a proposé et propose encore des émissions présentant parfois des sujets mathématiques, comme La Science en marche (due à François Le Lionnais), Les chemins de la connaissance, À voix nue[14], La méthode scientifique[15], Continent science[16]. L'émission de France Inter, La Tête au carré, a aussi consacré des entretiens avec des mathématiciennes, dont Claire Voisin pour Qu'est ce qui fait la beauté d'un théorème ou d'une formule ?[17] lorsqu'elle a obtenu la médaille d'or du CNRS et en faisant participer Cédric Villani à plusieurs débats. La récente émission Du vent dans les synapses propose aussi des thèmes mathématiques[18].

Télévision

Cinéma

Sites Internet

Plusieurs sites Internet et chaînes YouTube se consacrent à la vulgarisation mathématique :

Musées

Plusieurs musées scientifiques contiennent une section dédiée aux mathématiques, comme à la Cité des Sciences ; les musées suivants sont exclusivement consacrés aux mathématiques.

Aux États-Unis :

En Autriche :

En Allemagne :

En Italie :

En France :

Récompenses

Dans la culture

Sans qu’on puisse parler de vulgarisation au sens strictModèle:Note, de nombreuses œuvres s’appuient sur des concepts ou des résultats mathématiques, en en fournissant au passage une description simplifiée et abordable.

Romans et essais


On peut également citer l'inclassable Gödel, Escher, Bach : Les Brins d'une Guirlande Éternelle, livre de Douglas Hofstadter vulgarisant entre autres les théorèmes de Gödel, parmi de nombreux tours de force littéraires et logiques.

Films

Pièces de théâtre

Bandes dessinées

Arts plastiques

Modèle:Article connexeDe nombreux artistes s'inspirent des mathématiques, souvent explicitement, depuis l'utilisation du nombre d'or dans les peintures de la Renaissance jusqu'aux formes géométriques sculptées par Morellet (et inversement, l'invention de la perspective à la Renaissance a donné naissance à une nouvelle branche mathématique, la géométrie projective). Cependant, rares sont les œuvres ayant aussi pour objectif d'amener le spectateur à une meilleure compréhension d'idées mathématiques ; une exception notable est fournie par une grande partie des dessins de Maurits Escher, réalisés en correspondance avec des mathématiciens comme Roger Penrose ou Harold Coxeter, et dont on peut seulement regretter qu'ils n'aient pas bénéficié des outils informatiques actuels.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Éditions originales

Modèle:Références

Références

Modèle:Traduction/Référence

Modèle:Références

Modèle:Portail

  1. Modèle:En Archimedes, The Sand Reckoner, par Ilan VardiModèle:Postscript.
  2. 2,0 et 2,1 Modèle:Ouvrage bibliothèque numérique de Lyon, Modèle:Gallica.
  3. Modèle:Ouvrage Modèle:Gallica
  4. Modèle:Ouvrage Modèle:Gallica.
  5. Modèle:Chapitre, Modèle:Gallica.
  6. Modèle:Chapitre (Modèle:Gallica) notamment Modèle:Lien web, où il parle de Leibnitz en tant que mathématicien.
  7. Par exemple, le numéro de l'année 1715, page 157 annonce les Philosophiae naturalis principia mathematica « c'est-à-dire la physique traitée par principes mathématiques » (sic) d'Isaac Newton.
  8. Modèle:Ouvrage, p. 51.
  9. Modèle:Ouvrage, Modèle:Gallica
  10. Modèle:Ouvrage Modèle:Gallica.
  11. G. Polya, Comment poser et résoudre un problème, Modèle:2e éd., 1965, nouveau tirage 2007 Modèle:ISBN, traduction de How to Solve It, 1957 (traduit en 17 langues).
  12. Modèle:Lien web
  13. Billets d'Étienne Ghys.
  14. Pierre Cartier sur A voix nue.
  15. La méthode scientifique, Bourbaki, le cercle des mathématiciens disparus, le 17 janvier 2019.
  16. Continent science Evariste Galois, mathématicien romantique
  17. La tête au carré, Qu'est ce qui fait la beauté d'un théorème ou d'une formule ?, le 13 décembre 2016.
  18. Du vent dans les synapses Les maths pour explorer le monde.
  19. Le grand mystère des mathématiques présenté par Télérama.
  20. Modèle:Lien web sur le site du CNRS.
  21. Modèle:Lien web.
  22. L'île Logique
  23. Modèle:Lien web.
  24. Voir aussi Modèle:Ouvrage


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