Équation G

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

En combustion, l'équation G est une équation pour le champ scalaire G(𝐱,t) qui décrit la position instantanée d'une flamme. Elle a été introduite par Forman Williams en 1985[1]Modèle:,[2] dans l'étude de la combustion turbulente pré-mélangée. L'équation est dérivée sur la base de la méthode des surfaces de niveau. L'équation a été étudiée pour la première fois par George H. Markstein sous une forme moins générale pour le calcul de la vitesse de combustion[3]Modèle:,[4]Modèle:,[5].

Description mathématique

L'équation G s'énonce comme suit[6]Modèle:,[7]Modèle:,[8] :

Gt+𝐯G=ST|G|

L'emplacement de la flamme est donné par G(𝐱,t)=Go qui peut être défini arbitrairement de telle sorte que G(𝐱,t)>Go soit la région des gaz brûlés et G(𝐱,t)<Go soit la région des gaz non brûlés. Le vecteur normal à la flamme, pointant vers le gaz brûlé, est 𝐧=G/|G|.

Vitesse de combustion locale

Selon la théorie Matalon-Matkowsky-Clavin-Joulin la vitesse de combustion de la Modèle:Lien, pour une faible courbure et une faible déformation, est donnée par :

STSL=1+cδL𝐧+sτL𝐧𝐧:𝐯

  • SL est la vitesse de combustion de la flamme pré-mélangée,
  • c et s sont les deux nombre de Markstein associés au terme de courbure 𝐧 et au terme 𝐧𝐧:𝐯 correspondant à la déformation d'écoulement imposée à la flamme,
  • δL est l'épaisseur d'une flamme plane,
  • τL=DT,u/SL2 est le temps de séjour de la flamme plane où DT,u représente la diffusivité thermique dans le mélange de gaz imbrûlés.

Un exemple simple : le brûleur à fente

Brûleur 1D.

L'équation G a une expression exacte pour un brûleur à fente simple. Considérons un brûleur à fente plan bidimensionnel de largeur de fente b. Le mélange de réactifs pré-mélangés est introduit dans la fente par le bas avec une vitesse constante 𝐯=(0,U), où la coordonnée (x,y) est choisie de telle sorte que x=0 se trouve au centre de la fente et y=0 se trouve à l'emplacement de l'embouchure de la fente. Lorsque le mélange est enflammé, une flamme pré-mélangée se développe depuis l'embouchure de la fente jusqu'à une certaine hauteur y=L sous la forme d'un dièdre bidimensionnel avec un angle α. Pour simplifier, supposons ST=SL, ce qui est une bonne approximation sauf près du coin du dièdre où les effets de courbure deviennent importants. Dans le cas stationnaire, l'équation de G se réduit à :

UGy=SL(Gx)2+(Gy)2

Si une solution à variables séparées G(x,y)=y+f(x) est introduite, alors l'équation devient :

U=SL1+(fx)2fx=U2SL2SL

qui après intégration donne

f(x)=(U2SL2)1/2SL|x|+CG(x,y)=(U2SL2)1/2SL|x|+y+C

Sans perte de généralité, on peut choisir l'emplacement de la flamme à G(x,y)=Go=0. Puisque la flamme est attachée à l'embouchure de la fente |x|=b/2, y=0, la condition limite est G(b/2,0)=0, qui peut être utilisée pour évaluer la constante C. Ainsi, le champ scalaire est :

G(x,y)=(U2SL2)1/2SL(|x|b2)+y

À la pointe de la flamme, on a x=0, y=L, G=0, ce qui permet de déterminer la hauteur de la flamme :

L=b(U2SL2)1/22SL

et l'angle de la flamme α,

tanα=b/2L=ST(U2SL2)1/2

En utilisant l'identité tan2α=sin2α/(1sin2α) on a :

sinα=SLU

Cette expression est souvent utilisée pour définir la vitesse de combustion SL en mesurant l'angle de dièdre.

Références

Modèle:Références Modèle:Traduction/Référence

Modèle:Portail