Nombre parfait

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Illustration du caractère parfait du nombre 6
Illustration du caractère parfait du nombre 6 à l'aide de réglettes Cuisenaire : 6 est divisible par 1 (réglettes blanches), par 2 (réglettes rouges) et par 3 (réglettes vertes) et la somme de ces trois réglettes redonne bien 6

En arithmétique, un nombre parfait est un entier naturel égal à la somme de ses diviseurs sauf lui-même (diviseurs stricts). Plus formellement, un nombre parfait n est un entier tel que σ(n) = 2n où σ(n) est la somme des diviseurs positifs de n. Ainsi 6 est un nombre parfait car ses diviseurs entiers sont 1, 2, 3 et 6, et il vérifie bien 2 × 6 = 12 = 1 + 2 + 3 + 6, ou encore 6 = 1 + 2 + 3.

Nombres parfaits pairs

Premières découvertes

Dans le Livre IX de ses Éléments, Euclide, au Modèle:IIIe siècle av. J.-C., a démontré que si M = 2Modèle:Exp − 1 est premier, alors M(M + 1)/2 = 2Modèle:Exp(2Modèle:Exp – 1) est parfait.

Par ailleurs, Leonhard Euler, au Modèle:XVIIIe siècle, a démontré que tout nombre parfait pair est de la forme proposée par Euclide. La recherche de nombres parfaits pairs est donc liée à celle des nombres de Mersenne premiers (nombres premiers de la forme MModèle:Ind = 2Modèle:Exp − 1, l'entier p étant alors nécessairement premier). La « perfection » d'un tel nombre s'écrit :

2p1(2p1)=2p1Mp=1+2+4++2p1+Mp+2Mp+4Mp++2p2Mp.

Modèle:Démonstration

Exemples

Les quatre premiers nombres parfaits sont connus depuis l'Antiquité :

Depuis, le total est passé à 52 nombres parfaits (puisqu'on ne connaît que 52 nombres de Mersenne premiers, le dernier découvert en octobre 2024[1]) sans même que l'on sache, à partir du Modèle:47e, s'il n'y a pas des « trous » (des nombres parfaits intermédiaires non encore découverts)[2]Modèle:,[3].

Les sept premiers nombres parfaits pairs sont donnés dans le tableau suivant (correspondant à la Modèle:OEIS)[4] :

p Nombre de Mersenne premier MModèle:Ind Nombre parfait 2Modèle:ExpMModèle:Ind
2 3 6
3 7 28
5 31 496
7 127 8 128
13 8 191 33 550 336
17 131 071 8 589 869 056
19 524 287 137 438 691 328

Propriétés

Tout nombre parfait pair se termine par un 6 ou par 28, mais pas forcément en alternance.

En 2000, Douglas Iannucci a démontré que tous les nombres pairs parfaits sont des nombres de Kaprekar en base deux[5].

Les nombres parfaits pairs étant de la forme 2Modèle:Exp(2Modèle:Exp − 1), ce sont des nombres triangulaires (et même hexagonaux) et, en tant que tels, la somme des entiers naturels jusqu'à un certain rang (impair), en l'occurrence 2Modèle:Exp − 1. De plus, tous les nombres parfaits pairs, excepté le premier, sont la somme des 2Modèle:Exp premiers cubes impairs. Par exemple :

28 = 1Modèle:3 + 3Modèle:3 ;
496 = 1Modèle:3 + 3Modèle:3 + 5Modèle:3 + 7Modèle:3 ;
8128 = 1Modèle:3 + 3Modèle:3 + 5Modèle:3 + 7Modèle:3 + 9Modèle:3 + 11Modèle:3 + 13Modèle:3 + 15Modèle:3.

La somme des inverses des diviseurs d'un nombre parfait pair est égale à 2.

Modèle:Démonstration/début

Pour 2Modèle:Exp(2Modèle:Exp – 1), cette somme est égale à (k=0p112k)(1+12p1)=112p112(1+12p1)=2.

Modèle:Démonstration/fin

Nombre parfait impair

Aujourd'hui, les mathématiciens ignorent si des nombres parfaits impairs existent. Différents travaux ont été entrepris mais aucun ne permet d'affirmer ou d'infirmer leur existence. En 1496, Jacques Lefèvre a affirmé que tout nombre parfait est de la forme décrite par Euclide[6], ce qui impliquerait bien sûr qu'aucun nombre parfait impair n'existe. En 2003, Carl Pomerance a présenté une méthode heuristique qui suggère qu'aucun nombre parfait impair n'existe[7].

Un nombre parfait impair N doit remplir les conditions suivantes[alpha 1]:

John Voight a trouvé un nombre impair Modèle:FormuleModèle:Formule et Modèle:Formule sont premiers entre eux, Modèle:Formule premier et σ(n)(p1)=2N, alors qu'il faudrait σ(n)(p+1)=2N pour que Modèle:Formule soit parfait impair ( n=3472112192 et p=127) [19]Modèle:,[20]. Il considère alors N=n(p) comme nombre parfait impair négatif.

Propriétés mineures

Comme on l'a vu précédemment les nombres parfaits pairs ont une forme bien précise et les nombres parfaits impairs sont rares si tant est qu'ils existent. Il existe un certain nombre de propriétés simples à démontrer sur les nombres parfaits :

Notions apparentées

Si la somme des diviseurs stricts est plus petite que le nombre, ce nombre est dit déficient. Dans le cas où la somme est plus grande, le nombre est dit abondant. Ces termes sont issus de la numérologie grecque. Un couple de nombres dont chacun est la somme des diviseurs stricts de l'autre est dit amical, les cycles plus étendus sont dits sociables. Un entier positif tel que chaque entier inférieur est la somme de diviseurs distincts du premier nombre est dit pratique.

Voir aussi

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Palette

Modèle:Portail


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