Fonction somme des diviseurs

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Modèle:Redirect En arithmétique, la fonction somme des diviseurs est la fonction arithmétique qui, à un entier naturel non nul, associe la somme de ses diviseurs positifs, souvent notée[1] Modèle:Math.

Ainsi Modèle:Math(6) = 1 + 2 + 3 + 6 = 12, Modèle:Math(p) = p + 1 pour tout nombre premier Modèle:Mvar et Modèle:Math(1) = 1.

Cette fonction intervient dans l'étude des nombres parfaits, amiables, déficients ou abondants, des nombres intouchables ou sublimes, ou dans les suites aliquotes. Elle est aussi étudiée dans le cadre de l'hypothèse de Riemann.

C'est un exemple de fonction multiplicative.

On étudie aussi parfois la somme s(Modèle:Mvar) = Modèle:Math(Modèle:Mvar) – Modèle:Mvar des diviseurs stricts[2] d'un entier Modèle:Mvar, c'est-à-dire de tous les diviseurs positifs de Modèle:Mvar strictement inférieurs à Modèle:Mvar.

Propriétés

Modèle:Démonstration/début

k=1nσ(k)=k=1nm|km=m,d1mdnm=d=1nm=1ndm=12d=1nnd(nd+1).

Modèle:Démonstration/fin

Loi d'Euler

Leonhard Euler énonce en 1752[4] un résultat, qu'il appelle Modèle:Citation, permettant de déterminer la somme des diviseurs de n à l'aide d'une formule de récurrence :

σ(n)=σ(n1)+σ(n2)σ(n5)σ(n7)+σ(n12)+

où 1, 2, 5, 7, 12... est la suite des nombres pentagonaux généralisés (Modèle:OEIS). Modèle:Centrer avec Modèle:Retrait Par exemple, σ(10)=σ(9)+σ(8)σ(5)σ(3)=13+1564=18.

Cette relation de récurrence est identique à celle vérifiée par la fonction Modèle:Mvar qui donne le nombre de partitions d'un entier, au détail près qu'on remplace la valeur p(0)=1 par la valeur fn(0)=n[5].

Euler démontre cette loi en 1754[6] à l'aide de l'écriture en série d'un produit infini : Modèle:Retrait

Comportement asymptotique

En rouge, représentation de k=1nσ(k)n ; en bleu, de n2Qn12Hn et n2Qn+12Hn ; et en vert, de π212n.

Moyenne de Cesàro

En moyenne de Cesàro, on a[3] k=1nσ(k)n=π212n+O(lnn). Ici et plus bas, O, o et Modèle:Math, sont les symboles de Landau.

Ceci vient de la formule k=1nσ(k)=12k=1n(nk2+nk) Modèle:Supra, dont on déduit : n2Qn12Hnk=1nσ(k)nn2Qn+12Hn

Qn=k=1n1k2π26 (cf. Problème de Bâle) et Hn=k=1n1klnn (cf. Série harmonique).

En rouge, représentation de σ(n) ; en bleu, de π26n ; en vert, le minorant n+1 correspondant aux nombres premiers ; et en cyan le majorant de Lagarias Hn+exp(Hn)ln(Hn).

Ordre moyen

Un ordre moyen simple pour Modèle:Math(n) est π26n, puisqu'on a Modèle:Supra l'estimation Modèle:Centrer où le terme E(x) est un o(x2).

Une bonne estimation de ce terme E(x) fournit une évaluation fine de la précision obtenue si l'on attribue à Modèle:Math(n) l'ordre moyen 2/6. Les meilleures majoration et minoration connues de cette précision sont données respectivement par[7] Modèle:Centrer et par[8] Modèle:Centrer Modèle:Clr

Somme des diviseurs et hypothèse de Riemann

La fonction somme des diviseurs a été étudiée dans le contexte de l'hypothèse de Riemann.

T. H. Gronwall a démontré en 1913[9] que Modèle:RetraitModèle:Math est la constante d'Euler-Mascheroni.

Le critère de Robin (du mathématicien français Guy Robin, en 1984[10]) stipule que l'hypothèse de Riemann est vraie si et seulement si

σ(n)<neγln(ln(n))

pour tout Modèle:Math ≥ 5 041.

Cette inégalité a déjà été établie pour 70,26 % des entiers naturels[11]. (Les auteurs montrent que les entiers quadratfrei, de densité Modèle:Math, ainsi que les impairs, de densité 1/2, satisfont l'inégalité. Les impairs non quadratfrei étant de densité Modèle:Math, les entiers satisfaisant l'inégalité sont de densité au moins Modèle:Math .)

En 2001, Jeffrey Lagarias, en utilisant le critère de Robin, lie la somme des diviseurs au n-ième nombre harmonique HModèle:Ind et prouve[12] que l'hypothèse de Riemann est vraie si et seulement si pour tout entier n, Modèle:Retrait

Autres expressions

La somme des diviseurs peut être exprimée sous forme de somme trigonométrique :

σ(n)=k=1nj=1kcos2πjnk.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Modèle:Article

Modèle:Palette Modèle:Portail

  1. Modèle:Citation étrangère : Modèle:OEIS.
  2. Par exemple, n est premier si et seulement si s(n) = 1. Il est dit parfait si s(n) = n.
  3. 3,0 et 3,1 Modèle:Ouvrage.
  4. Modèle:La Leonhard Euler, Commentationes arithmeticae collectae, vol. I, Observatio de summis divisorum, Modèle:P..
  5. Modèle:Article
  6. Modèle:La Leonhard Euler, Commentationes arithmeticae collectae, vol. I, Demonstratio theorematis circa ordinem in summis divisorum observatum, Modèle:P..
  7. Modèle:Ouvrage.
  8. Y.-F.S. Pétermann. An Ω-theorem for an error term related to the sum-of-divisors function. Mh. Math. 103, 145-157 (1987); addendum ibid. 105, 193-194 (1988).
  9. Modèle:MathWorld.
  10. Modèle:MathWorld.
  11. Modèle:Article.
  12. Modèle:En Jeffrey C. Lagarias, « Modèle:Lang », Amer. Math. Monthly 109 (2002), no. 6, 534-543. En ligne sur Modèle:Arxiv2.