Nombre harmonique

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Modèle:Ébauche

En mathématiques, le Modèle:Mvar-ième nombre harmonique est la somme des inverses des Modèle:Mvar premiers entiers naturels non nuls :

Hn=1+12+13++1n=k=1n1k.

Ce nombre rationnel est aussi égal à Modèle:Mvar fois l'inverse de la moyenne harmonique de ces entiers, ainsi qu'à la Modèle:Mvar-ième somme partielle de la série harmonique.

Les nombres harmoniques ont été étudiés pendant l'Antiquité et sont importants dans plusieurs domaines de la théorie des nombres. Ils apparaissent dans de nombreux problèmes d'analyse combinatoire.

Table des premiers nombres harmoniques

Valeur de Modèle:Mvar 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Valeur de Modèle:Mvar[1] Modèle:Math[2] Modèle:Math 32 116 2512 13760 4920 363140 761280 71292520 73812520
Valeur approchée de Modèle:Mvar 0 1 1,5 1,8 2,1 2,3 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9

Les numérateurs et dénominateurs de ces rationnels forment, à partir de Modèle:Math, les suites d'entiers Modèle:OEIS2C et Modèle:OEIS2C de l'OEIS.

La sous-suite des numérateurs premiers est 3, 11, 137, 761, Modèle:Nombre, … (Modèle:OEIS2C) et les indices correspondants sont 2, 3, 5, 8, 9, … (Modèle:OEIS2C).

Comportement asymptotique

Les nombres harmoniques Hn en rouge et leur limite asymptotique γ+ln(x) en bleu.

La suite des nombres harmoniques croît lentement.

La série harmonique diverge ; sa [[Somme infinie|somme est Modèle:Math]]. On a le développement asymptotique suivant :

Hn=lnn+γ+12n112n2+O(1n4),

γ est la constante d'Euler-Mascheroni ; plus généralement, la formule d'Euler-Maclaurin donne :

Hn=lnn+γ+12nk=1pB2k2kn2k+O(1n2p+2),

où les B2k sont les nombres de Bernoulli.

Propriétés

Autres expressions

Hn=1n![n+12], où [n+12] est un nombre de Stirling de première espèce.
Hn=k=1n(nk)(1)k1k[3].

Euler a donné la représentation intégrale suivante[4] :

Hn=011xn1xdx,

en utilisant l'identité

1xn1x=1+x++xn1,

ce qui fournit un prolongement méromorphe zHz. En fait,

Hz=k1(1k1k+z)=ψ(z+1)+γ,

Modèle:Mvar est la fonction digamma.

Propriétés arithmétiques

On a les propriétés suivantes concernant la forme irréductible anbn du rationnel Modèle:Mvar :

  • Pour n2, bn est un diviseur du PPCM des entiers 2,3,,n.
  • Pour n2, an est impair et bn est pair, donc (en omettant Modèle:Math) le seul nombre harmonique entier est Modèle:Math ; d'après le théorème de Kürschák, Modèle:Math est même la seule somme d'inverses d'entiers naturels consécutifs qui soit entière.
  • Plus précisément, bn est divisible par 2log2n. désigne la partie entière[5]Modèle:,[6]; en particulier b2n est divisible par 2n.
  • Pour tout nombre premier p5, ap1 est divisible par Modèle:Math et ap21 est divisible par p : voir « Théorème de Wolstenholme ».
  • Le postulat de Bertrand permet de démontrer que les trois seuls nombres harmoniques décimaux (cas où les seuls premiers divisant bn sont 2 et 5) sont Modèle:Math, Modèle:Math et Modèle:Math[7].
  • Étant donné un nombre premier p :
    • On conjecture que l'ensemble Jp des indices 1 des numérateurs an qui sont divisibles par p est fini, et ceci a été démontré pour p=2,3,5,7[8].
    • On a J2=,J3={2,7,22},J5={4,20,24},J7={6,42,48,,102728} (13 éléments). ; voir la Modèle:OEIS.
    • On montre que bn est non multiple de p ssi np appartient à Jp, ce qui montre que si Jp est fini, alors bn est multiple de p à partir d'un certain rang, égal à p(max(Jp)+1) ; par exemple, bn est multiple de 3 à partir de n=69 , bn est multiple de 5 à partir de n=125, et bn est multiple de 7 à partir de n=719103[8].
    • Prouver la conjecture ci-dessus montrerait que les nombres harmoniques "décimaux en base b" (quotients d'un entier par une puissance de b) seraient toujours en nombre fini, puisqu'à partir d'un certain rang bn serait multiple d'un nombre premier n'intervenant pas dans la décomposition en produits de facteurs premiers de b.

Sommes et séries numériques impliquant les nombres harmoniques

On a[9] :

k=1nHk=(n+1)Hnn
k=1n(km)Hk=(n+1m+1)(Hn+11m+1)
k=1nHkk=12((Hn)2+k=1n1k2)
k=1nHkk+1=12((Hn+1)2k=1n+11k2)
k=0n(nk)2Hk=(2nn)(2HnH2n)

Plusieurs séries numériques font apparaitre les nombres harmoniques[10]Modèle:,[11]Modèle:,[12]. Parmi les plus connues, on a :

k{2;3;...},n=1+Hnnk=(1+k2)ζ(k+1)12n=1k2ζ(kn)ζ(n+1) (Euler)

Donald Knuth établit l'égalité suivante[13]: pour toute fonction admettant un développement en série entière f(x)=n=0+anxn, alors :

n=0+anHnxn=01f(t)f(xt)1tdt

On peut en déduire la série génératrice des nombres harmoniques :

n=1+Hnxn=ln(1x)1x

Généralisation

On définit le Modèle:Mvar-ième nombre harmonique généralisé Modèle:Mvar d'exposant Modèle:Mvar comme la Modèle:Mvar-ième somme partielle de la série de Riemann d'exposant Modèle:Mvar :

Hn,r=k=1n1kr.

Pour tout réel Modèle:Math, cette suite converge vers la valeur en Modèle:Mvar de la fonction zêta de Riemann :

r>1limnHn,r=ζ(r).

D'autres notations existent, comme Modèle:Math, prêtant à confusion avec les nombres hyperharmoniques[14].

Les numérateurs des nombres harmoniques généralisés d'exposant 2 sont appelés les nombres de Wolstenholme.

Exemples d'utilisation

Les nombres harmoniques apparaissent naturellement dans plusieurs problèmes de mathématiques récréatives, comme le problème d'empilage de blocs, le problème de la traversée du désert et le problème de la fourmi sur un élastique, ainsi que dans le problème du collectionneur de vignettes en théorie des probabilités.

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail