Nombre hyperharmonique

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En mathématiques, le n-ième nombre hyperharmonique d'ordre r, noté Hn(r), est défini par les relations de récurrence :

Hn(0)=1n, et Hn(r)=k=1nHk(r1)(r>0)[1].

En particulier, Hn=Hn(1) est le n-ème nombre harmonique.

Les nombres hyperharmoniques ont été étudiés par JH Conway et RK Guy dans leur livre de 1995 The Book of NumbersModèle:SfnModèle:Rp.

Identités impliquant des nombres hyperharmoniques

Par définition, les nombres hyperharmoniques vérifient la relation de récurrence

Hn(r)=Hn1(r)+Hn(r1).

Plutôt que d'utiliser les relations de récurrence, il existe une formule plus efficace pour calculer ces nombres :

Hn(r)=(n+r1r1)(Hn+r1Hr1).

Les nombres hyperharmoniques ont une relation étroite avec la combinatoire des permutations. L'identité

Hn=1n![n+12].

se généralise en

Hn(r)=1n![n+rr+1]r,

[nr]r est le nombre de r-Stirling de première espèce[2].

L'expression ci-dessus avec des coefficients binomiaux donne facilement que pour tout ordre fixe r2, on a l'équivalent[3] :

Hn(r)1(r1)!(nr1ln(n)),

c'est-à-dire que le quotient des côtés gauche et droit tend vers 1 lorsque n tend vers l'infini.

Une conséquence immédiate est que

n=1Hn(r)nm<+

pour m>r.

Fonction génératrice et séries infinies

La fonction génératrice des nombres hyperharmoniques est

n=0Hn(r)zn=ln(1z)(1z)r.

La fonction génératrice exponentielle est beaucoup plus difficile à déduire. On a, pour tout r=1,2,

n=0Hn(r)tnn!=et(n=1r1Hn(rn)tnn!+(r1)!(r!)2tr×2F2(1,1;r+1,r+1;t)),

2F2 est une fonction hypergéométrique. Le cas r=1 pour les nombres harmoniques est un résultat classique, le résultat général a été prouvé en 2009 par I. Mező et A. Dil[4].

La relation suivante relie les nombres hyperharmoniques à la fonction zêta de Hurwitz[3] :

n=1Hn(r)nm=n=1Hn(r1)ζ(m,n)(r1,mr+1).

Nombres hyperharmoniques entiers

On sait que les nombres harmoniques ne sont jamais des entiers sauf dans le cas n=1. La même question peut être posée sur l'existence de nombres hyperharmoniques entiers. István Mező a prouvé[5] que si r=2 ou r=3, ces nombres ne sont jamais des nombres entiers sauf dans le cas trivial où n=1. Il a supposé que c'était toujours le cas, à savoir que les nombres hyperharmoniques d'ordre r ne sont jamais des entiers sauf lorsque n=1. Cette conjecture a été justifiée pour une classe de paramètres par R. Amrane et H. Belbachir[6]. Surtout, ces auteurs ont prouvé que Hn(4) n'est pas entier pour tout r<26 et n=2,3, L'extension aux ordres plus élevés a été réalisée par Göral et Sertbaş[7]. Ces auteurs ont également montré que Hn(r) n'est jamais entier lorsque n est pair ou une puissance première, ou lorsque r est impair.

Un autre résultat est le suivant[8]. Soit S(x) le nombre de nombres hyperharmoniques non entiers tels que (n,x)[0,x]×[0,x]. Alors, en supposant la conjecture de Cramér,

S(x)=x2+O(xlog3x).

Il faut noter que le nombre entier de points du réseau dans [0,x]×[0,x] est x2+O(x2), ce qui montre que la plupart des nombres hyperharmoniques ne peuvent pas être entiers.

Le problème a finalement été résolu par DC Sertbaş qui a découvert qu'il existe une infinité d'entiers hyperharmoniques, bien qu'ils soient assez grands. Le plus petit nombre hyperharmonique qui est un entier trouvé jusqu'à présent est[9]

H33(64(226591)+32).

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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