On dit que Modèle:Mvar est une transvection si Modèle:Mvar est l'identité, ou si H est un hyperplan (base de la transvection) (ce qui revient à dire que D, direction de la transvection, est une droite) et D est inclus dans H (c'est-à-dire que pour tout Modèle:Mvar de E, Modèle:Math appartient à H)[1].
Les transvections sont bijectives (Modèle:Math) et, en dimension finie, sont de déterminant 1 ; elles engendrent le groupe spécial linéaire SL(E) de E. L'ensemble des transvections de base H en forme un sous-groupe, isomorphe au groupe additif H (à Modèle:Mvar de H, faire correspondre la transvection Modèle:Math).
Matrice de transvection
Dans une base de E contenant une base de H dont l'un des vecteurs est un vecteur directeur de D, la transvection a pour matrice une matrice du type
La forme la plus réduite, qui est sa forme de Jordan, de la matrice d'une transvection différente de l'identité est
Exemples
IllustrationLa transvection associée à la matrice ,illustrée ci-contre. Dans R², considérons u définie par u: X=(x,y)→(x+2y,y)=(x,y)+y(2,0)=X+g(X)c où g:X=(x,y)→y est une forme linéaire et c=(2,0). u est la transvection d'hyperplan l'axe des abscisses et de droite l'axe des abscisses. On retrouve la forme (condition équivalente n°2 ) proposée dans la définition générale.
Une transvection d'un espace affine E est soit l'identité, soit une application affine de E dans E dont l'ensemble des points invariants est un hyperplan H de E (base de la transvection) et telle que pour tout point M le vecteur reste parallèle à H.
Les vecteurs forment alors une droite vectorielle (direction de la transvection).
Une transvection affine a pour partie linéaire une transvection vectorielle. Réciproquement, les applications affines ayant pour partie linéaire une transvection vectorielle sont les transvections glissées, composée d'une transvection et d'une translation de vecteur parallèle à la base.
Étant donnés deux points A et A' tels que la droite (AAModèle:') est parallèle à un hyperplan H, mais non incluse dans cet hyperplan, il existe une unique transvection de base H envoyant A sur A' ; on obtient facilement l'image MModèle:' d'un point M par la construction de la figure ci-contre.
Transvection projective
Si l'on plonge l'espace affine E dans son complété projectif, en lui adjoignant un hyperplan à l'infini H' , on sait que l'on peut munir le complémentaire E' de l'hyperplan H d'une structure d'espace affine (les droites qui sont sécantes en un point de H dans E deviennent parallèles dans E' et celles qui sont parallèles dans E deviennent sécantes en un point de H' ).
À toute transvection d'hyperplan H de E est alors associée une application affine de EModèle:' qui n'est autre qu'une translation.
Réalisation d'une transvection par perspective parallèle
Plongeons l'espace euclidien Modèle:Math de dimension Modèle:Math comme hyperplan d'un espace Modèle:Math de dimension Modèle:Math et faisons tourner Modèle:Math autour de son hyperplan H, de façon à en obtenir une copie .
Tout point M de Modèle:Math a une copie dans , donc aussi l'image M' de M par une transvection de base H.
On montre que la droite garde une direction fixe D, ce qui montre que s'obtient par projection de M dans Modèle:Math (projection de base et de direction D)[3].
Modèle:Clr
Notes et références
Modèle:Références
Source pour la partie projective : Alain Bigard, Géométrie, Cours et exercices corrigés pour le Capes et l'agrégation, Masson, 1998