Puissance du continu

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Ébauche

En mathématiques, plus précisément en théorie des ensembles, on dit qu'un ensemble E a la puissance du continu (ou parfois le cardinal du continu) s'il est équipotent à l'ensemble ℝ des nombres réels, c'est-à-dire s'il existe une bijection de E dans ℝ.

Le cardinal de ℝ est parfois noté 𝔠, en référence au Modèle:Lien, nom donné à l'ensemble ordonné (ℝ, ≤). Cet ordre (et a fortiori le cardinal de l'ensemble sous-jacent) est entièrement déterminé (à isomorphisme près) par quelques propriétés classiques.

Il est aussi couramment noté 2Modèle:Exp, parce que ℝ est équipotent à l'ensemble P(ℕ) des parties de l'ensemble ℕ des entiers naturels, dont la cardinalité (le dénombrable) est notée ℵ₀, et que pour tout ensemble E, le cardinal de 𝒫(E) est 2Card E, où Card E désigne le cardinal de E.

Histoire

On doit cette notion à Georg Cantor qui a montré, dans un article paru en 1874, que le continu n'était pas équipotent au dénombrable, et par là-même l'existence de plusieurs « infinis ».

Cantor a tenté vainement de démontrer que tout sous-ensemble des réels était soit dénombrable, soit de la puissance du continu. Cette hypothèse, dite hypothèse du continu, ne peut être ni confirmée ni infirmée dans la théorie des ensembles ZFC dont on pense que c'est une formalisation assez fidèle de la théorie de Cantor.

La puissance du continu est la cardinalité de l'ensemble des parties de ℕ

Il revient au même — en identifiant chaque partie de ℕ à sa fonction caractéristique — d'affirmer que ℝ est équipotent à l'[[Exponentiation ensembliste|ensemble {0, 1}Modèle:Exp]] des suites de zéros et de uns. L'idée principale pour le démontrer est de considérer une telle suite Modèle:Nobr comme le développement 0,kModèle:IndkModèle:Ind… en base n d'un réel compris entre 0 et 1.

  • En base n > 2, l'application qui à toute suite de zéros et de uns associe le réel qu'elle représente est une injection de {0, 1}Modèle:Exp dans [0, 1[ donc dans ℝ[note 1], si bien que card(P(ℕ)) ≤ card(ℝ). Par ailleurs, l'application qui à tout réel x associe l'ensemble des rationnels strictement inférieurs à x est également injective donc card(ℝ) ≤ card(P(ℚ)) = card(P(ℕ)). Le théorème de Cantor-Bernstein permet de conclure.
  • La base 2 nécessite une précaution, à cause des possibilités de « développement impropre » (par exemple : 0,0111… = 0,1000…), mais permet de donner une preuve qui ne s'appuie pas sur le théorème de Cantor-Bernstein[1].

Exemples d'ensembles ayant la puissance du continu

Indécidabilité de la cardinalité de la puissance du continu

Modèle:Loupe

La cardinalité de ℝ est 2Modèle:Exp. L'affirmation que c'est 1 est appelée hypothèse du continu. Elle est indécidable dans la théorie des ensembles usuelle.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Modèle:Portail


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « note », mais aucune balise <references group="note"/> correspondante n’a été trouvée