Théorème de Blichfeldt
En mathématiques, le théorème de Blichfeldt est le théorème suivant, démontré en 1914 par Modèle:Lien[1]Modèle:,[2] :
Modèle:Énoncé Ou, ce qui est équivalent : Modèle:Énoncé
Une grande partie de la géométrie des nombres en résulte[3], à commencer par le théorème de Minkowski, que le cas suffit à redémontrer très rapidement[4].
Démonstrations
Considérons d'abord une « région » de ℝModèle:Exp (à prendre ici au sens : partie Lebesgue-mesurable), de « volume » (au sens de la mesure de Lebesgue) .
Les deux premières des trois démonstrations ci-dessous s'appuient sur le lemme suivant (qui, pour , est immédiat) :
La preuve en est simple : en notant l'indicatrice de toute partie de , on a donc la fonction est strictement supérieure à en au moins un point.
- Les translatés du domaine fondamental par les vecteurs à coordonnées entières forment une partition de ℝModèle:Exp, donc leurs intersections avec forment une partition de . Or la mesure de Lebesgue est invariante par translation. Par conséquent :Modèle:RetraitD'après le principe des tiroirs, il existe donc au moins un point et vecteurs distincts tels que . Les points sont alors distincts, et leurs différences sont bien à coordonnées entières, ce qui termine la première démonstration[5].

- Supposons, sans perte de généralité, que est borné. On considère un entier m > 0, et à chaque vecteur α à coordonnées entières comprises entre 0 et m, on associe le translaté M + α. Pour δ tel que M soit inclus dans [–δ, δ]Modèle:Exp, tous ces translatés sont inclus dans le pavé [–δ, m + δ]Modèle:Exp, comme illustré sur la figure. Pour m assez grand, on a (m + 1)Modèle:ExpλModèle:Ind(M) > k(m + 2δ)Modèle:Exp, c'est-à-dire :Modèle:RetraitOn conclut, comme dans la première démonstration, grâce au principe des tiroirs[6].
- Cette troisième démonstration ne s'applique que si est cubable. Pour tout entier , notons le nombre de points de appartenant à . Ce nombre est équivalent à quand , donc est strictement supérieur à pour suffisamment grand. Or modulo , les éléments de ne forment que classes. L'une d'entre elles contient donc au moins des points considérés, c'est-à-dire qu'il existe tel que contienne points distincts de . Les différences sont bien à coordonnées entières, ce qui termine cette troisième démonstration[7].
Considérons maintenant un compact de volume . D'après ce qui précède, pour tout entier , il existe un -uplet tel que pour , . La suite (à valeurs dans le compact produit ) possède une valeur d'adhérence , qui est alors aussi valeur d'adhérence de . Pour , appartient donc au fermé [8].
Notes et références
- ↑ Modèle:Article.
- ↑ Modèle:Ouvrage.
- ↑ Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation étrangère.
- ↑ Modèle:Ouvrage.
- ↑ Erreur de référence : Balise
<ref>incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesLHK - ↑ Le cas du théorème de Blichfeldt est démontré ainsi dans Modèle:Ouvrage.
- ↑ Modèle:Harvsp.
- ↑ Modèle:Harvsp.