Vecteur de Poynting
Modèle:Infobox Grandeur physique En physique, le vecteur de Poynting est la densité de flux liée à la propagation de l'onde électromagnétique. Sa direction est la direction de propagation. On le note , , ou .
Le flux du vecteur de Poynting à travers une surface (fermée ou non) est égal à la puissance véhiculée par l'onde à travers cette surface. Le module de ce vecteur est donc une puissance par unité de surface, c'est-à-dire une densité de flux d'énergie ; il est homogène à un éclairement énergétiqueModèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn et à une exitance énergétiqueModèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn ; et, dans le Système international (SI) d'unités, il s'exprime en watts par mètre carréModèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn.
Histoire
L'éponyme du vecteur de Poynting est le physicien anglais John Henry Poynting (Modèle:Date--Modèle:Date-) qui l'a introduit en Modèle:DateModèle:SfnModèle:,Modèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn. Oliver Heaviside (Modèle:Date--Modèle:Date-) l'a découvert quelques mois plus tard et de manière indépendanteModèle:SfnModèle:,Modèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn.
Définition
Le Vocabulaire électrotechnique international (VEI) définit le vecteur de Poynting comme le produit vectoriel du champ électrique par l'excitation magnétique du champ électromagnétique en un point donnéModèle:Sfn :
L'expression ci-dessus est connue comme la forme d'AbrahamModèle:SfnModèle:,Modèle:Sfn.
Dans le vide, l'excitation magnétique est en tout point égal au quotient du champ magnétique par la constante magnétique Modèle:Sfn :
de sorte que, dans le vide, la définition précédente du vecteur de Poynting est équivalente àModèle:Sfn :
- .
Par définition du produit vectorielModèle:Sfn, le vecteur de Poynting est un vecteur axial, orthogonal aux deux vecteurs et , tel que les trois vecteurs , et forment un trièdre direct ou un trièdre rétrograde selon l'orientation de l'espace ; et la norme du vecteur de Poynting est égale au produit des normes des deux vecteurs et du sinus de leur angle :
- .
Expression générale du vecteur de Poynting
Soient et le champ électrique et le champ magnétique. La conservation de l'énergie électromagnétique à travers une surface s'exprime, dans sa forme locale (souvent appelée théorème de Poynting), comme une équation de conservation :
avec le temps, la densité volumique d'énergie du champ électromagnétique, le flux d'énergie surfacique sortant, et le terme source : la densité volumique d'énergie gagnée ou perdue.
À partir des équations de Maxwell dans le vide, on tire l'expression du vecteur de Poynting dans le vide :
où μ0 est la perméabilité du vide.
Dans un matériau linéaire, de perméabilité magnétique μ et dans lequel on peut négliger la dispersion et les pertes, il convient de prendre en compte l'excitation magnétique définie par la relation . On obtient alors une expression plus générale du vecteur de Poynting[1] :
- .
Dans un milieu linéaire dispersif avec pertes, on conserve l'expression du vecteur de Poynting , mais le théorème de Poynting ne s'exprime plus avec et comporte des termes supplémentaires de dissipation[2].
Moyenne temporelle en notation complexe

Dans le cas d'une onde électromagnétique plane progressive harmonique, on a
et
On peut donc associer des grandeurs complexes aux champs et en posant (avec le nombre complexe tel que ) :
et
- .
La moyenne temporelle du vecteur de Poynting vaut alors :
où désigne le conjugué de
Lien avec l'approche énergétique de la propagation d'un faisceau
La moyenne temporelle du flux de Poynting est reliée à la luminance d'un faisceau se propageant dans la direction . Cette luminance est donnée par :
où est la distribution de Dirac.
On vérifie que le premier moment de qui représente la densité de flux retrouve le flux de Poynting :
Puissance électromagnétique traversant une surface
Une conséquence du théorème de Poynting est que la puissance électromagnétique traversant une surface Modèle:Formule est donnée par le flux du vecteur de Poynting à travers cette surface.
Équation de l'énergie d'un champ électromagnétique
Soit l'énergie du champ électromagnétique :
avec W densité volumique d'énergie (quantité d'énergie par unité de volume)
On définit la quantité d'énergie quittant un volume pendant un temps :
Soit , vecteur flux d'énergie du champ. D'après le théorème de Green-Ostrogradski (Théorème de flux-divergence), on peut dire que le flux sortant du volume V est :
avec un vecteur unitaire normal à la surface du volume V, orienté de l'intérieur vers l'extérieur.
On peut expliciter la perte d'énergie du volume de la manière suivante :
- pertes dues aux « frottements » des charges mobiles (voir loi Ohm locale, effet Joule) ;
- pertes dues au rayonnement électromagnétique sortant du volume.
On peut donc dire que :
- + travail fourni par le champ à la matière
On calcule ce travail :
- .
Pour une particule :
- (on observe facilement que la force magnétique ne travaille pas).
On calcule maintenant la puissance fournie par le champ. La puissance reçue par une particule est :
La densité particulaire est notée , en conséquence :
- or
donc
Cette perte de puissance est égale à la perte d'énergie du champ par unité de temps et de volume donc on écrit finalement :
Donc finalement on a :
qui correspond à l'équation de l'énergie du champ électromagnétique.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article Modèle:Commentaire biblio SRL
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
Article connexe
Liens externes
- Modèle:Lien web :
- Modèle:Lien web.
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- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- ↑ Modèle:Ouvrage, page 259
- ↑ Classical electrodynamics 3rd edition, J.D. Jackson, page 264 (pages 275-277 dans l'édition française)