Copule (mathématiques)

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Modèle:Voir homonymes En statistiques, une copule est un objet mathématique venant de la théorie des probabilités. La copule permet de caractériser la dépendance entre les différentes coordonnées d'un vecteur aléatoire à valeurs dans d sans se préoccuper de ses lois marginales.

Aspects probabilistes des copules

Une copule est une fonction de répartition, notée C, définie sur Modèle:Math, dont les marges sont uniformes sur Modèle:Math. Une caractérisation est alors que :

  • C(u1,...,ud)=0 si une des composantes Modèle:Math est nulle,
  • C(1,...,1,ui,1,...,1)=ui,
  • C est d- croissante.

En dimension 2, C(0,v)=C(u,0)=0 pour tout u et v, C(u,1)=u et C(1,v)=v, pour tout u et v, et enfin, la propriété de 2-croissance se traduit par C(u1,v1)C(u1,v2)C(u2,v1)+C(u2,v2)0 pour tout 0u1u21 et 0v1v21.

L'interprétation de cette notion de croissance se fait en notant que si (U, V) admet pour fonction de répartition C, Modèle:Retrait la mesure étant nécessairement positive.

Le théorème de Sklar dit que si C est une copule, et si F1,...,Fd sont des fonctions de répartition (univariées), alors F(x1,...,xd)=C(F1(x1),...,Fd(xd)) est une fonction de répartition de dimension d, dont les marges sont précisément F1,...,Fd.

Et réciproquement, si F est une fonction de répartition en dimension d, il existe une copule C telle que F(x1,...,xd)=C(F1(x1),...,Fd(xd)), où les Modèle:Math sont les lois marginales de Modèle:Math.

Si ces lois marginales sont toutes continues, la copule C est alors unique, et donnée par la relation C(u1,...,ud)=F(F11(u1),...,Fd1(ud)). Dans ce cas, on pourra alors parler de la copule associée à un vecteur aléatoire (X1,...,Xd).

La copule d'un vecteur aléatoire (X1,...,Xd) est alors la fonction de répartition du vecteur aléatoire (F1(X1),...,Fd(Xd)), que l'on notera parfois (U1,...,Ud).

Un intérêt de la copule est de simuler une variable aléatoire multivariée à partir de sa copule et de ses lois marginales. Il suffit de générer un échantillon (U1,...,Ud) à partir de la copule et de construire l'échantillon voulu grâce à la relation:

(X1,..,Xd)=(F11(U1),...,Fd1(Ud))

Fi1 désigne la fonction quantile associée à Fi

Fi1(q)=inf{x:Fi(x)q}

Etant donné un échantillon {𝒙1,,𝒙n}, si F^j désigne la fonction de répartition empirique de la jème composante, et si u^j:i=F^i(xj:i) (correspondant au rang de xj:i divisé par n), la fonction de répartition du vecteur (u^1,,u^d), appelée fonction de dépendance empirique[1] ou, copule empirique. La copule est alors vue comme la fonction de répartition des rangs (au facteur n près).

Quelques copules classiques

Parmi les copules usuelles, la copule produit Π(u1,...,ud)=u1u2...ud (on parlera aussi de copule indépendante). (X1,...,Xd) a des composantes indépendantes si et seulement si Π est une copule du vecteur (X1,...,Xd).

La copule comonotone, ou copule du minimum, est définie par M(u1,...,ud)=min{u1,....,ud}. M est une copule du vecteur (X1,...,Xd) si et seulement s'il existe des transformations croissantes gi,j telles que Xi=gi,j(Xj). Cette copule correspond à la borne supérieure de Fréchet-Hoeffding, au sens où pour toute copule C, C(u1,...,ud)M(u1,...,ud).

Une classe particulièrement importante de copule est celle des copules archimédiennes, définies par C(u1,...,ud)=ϕ1(ϕ(u1)+...+ϕ(ud)), où ϕ (appelé générateur de la copule archimédienne) est au moins d – 2 fois continument dérivable, dont la dérivée d'ordre d – 2 est décroissante convexe, et telle que ϕ(1)=0.

Ce générateur est unique à une constante (positive) multiplicative près. Une sous-classe relativement large est obtenue lorsque ϕ est l'inverse d'une transformée de Laplace (et une interprétation factorielle est alors possible). Parmi les cas particuliers,

  • la copule indépendante obtenue lorsque ϕ(t)=log(t),
  • la copule de Modèle:Lien obtenue lorsque ϕ(t)=tα1α, avec α1. Le générateur est alors l'inverse de la transformée de Laplace de la loi Gamma. Cette copule est la seule copule archimédienne invariante par troncature,
  • la copule de Gumbel obtenue lorsque ϕ(t)=(log(t))α, avec α1.

Le générateur est alors l'inverse de la transformée de Laplace de la loi stable. Cette copule est la seule copule archimédienne vérifiant une propriété de max-stabilité, c'est-à-dire C(u1n,...,udn)=Cn(u1,...,ud), pour tout n1,

  • la copule de Frank obtenue lorsque ϕ(t)=logeαt1eα1. Cette copule est la seule qui soit symétrique dans la queue inférieure et supérieure.

Ci-dessous sont représentés les graphiques des lois obtenues avec les copules de Frank, Clayton et Gumbel. Pour obtenir ces graphiques en R (langage) voir Orlando et al.[2]Modèle:,[3]

Ci-dessous sont représentés les copules elliptiques.

Aspects statistiques

D'un point de vue statistique, les copules apparaissent naturellement comme la loi des rangs. Les copules apparaissent dans les espaces métriques de probabilité ou en logique floue.

Bibliographie

Bibliographie financière

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Portail