Limaçon de Pascal

De testwiki
Aller à la navigation Aller à la recherche

Modèle:Voir homonymes

animation montrant la génération d'un limaçon par le mouvement d'un disque sur un cercle
Le limaçon est une épitrochoïde, c'est-à-dire une trochoïde avec un cercle pour base du mouvement.
La courbe a pour équation complexe z=2reitdei2tr est le rayon des deux cercles et d la distance séparant le point mobile du centre du second cercle.

Le limaçon de Pascal est une courbe plane fermée présentant éventuellement un point double, obtenue en traçant le mouvement décrit par un point d'un disque roulant (sans glisser) sur un cercle. La cardioïde en est un cas particulier : le point double dégénère alors un rebroussement de première espèce. Le limaçon trisecteur est un second cas particulier (à ne pas confondre avec la trisectrice de Maclaurin)

Les limaçons de Pascal sont aussi les podaires d'un cercle par rapport à un point quelconque.

Équations

Le limaçon a pour équation en coordonnées polaires :

r=a+bcosθ

Pour cette équation, le cercle porteur a pour rayon Modèle:Mvar et pour centre le point de coordonnées polaires (Modèle:Mvar;0). Le point mobile est à une distance Modèle:Mvar du centre du cercle mobile.

Elle a pour équation complexe[1]:

z=b2+aeiθ+b2e2iθ

Le point B(b/2,) est le foyer singulier du limaçon, intersection des asymptotes complexesModèle:Sfn.

En coordonnées cartésiennes, l'équation devient[1]Modèle:,Modèle:Sfn :

(x2+y2)2(a2+2bx)(x2+y2)+b2x2=0.

C'est donc une quartique rationnelle, c'est-à-dire une courbe algébrique de degré 4[n 1] .

En tant que quartique unicursale, elle possède une paramétrisation rationnelleModèle:Sfn:

{x(t)=(1t2)a+b+(ab)t2(1+t2)2y(t)=2ta+b+(ab)t2(1+t2)2,t];+]

Histoire

Planche 40 de Underweysung des Messung de Dürer (1538) - Limaçon à point double construit comme une épitrochoïde.

La courbe est étudiée par Gilles Personne de Roberval vers 1640-1650Modèle:SfnModèle:,[1] dans son Observations sur la composition des mouvements et le moyen de trouver les touchantes des lignes courbes[n 2] où il en construit les tangentes, puis dans son Traité des indivisibles quand il en calcule l'aire inscriteModèle:Sfn. Il la mentionne sous le nom de «Limaçon de M. Paschal», en référence à Étienne Pascal, père de Blaise Pascal.

L'intérêt des Pascal pour les roulettes est bien documenté. Le limaçon, qui en est une généralisation, a été proposé vers 1630[1] comme sujet d'étude par Étienne Pascal, père de Blaise Pascal, Modèle:Refnec. Étienne Pascal l'utilise dans le cas de la trisection de l'angle et il est probable que ce soit la motivation de sa construction[2].

Cependant l'étude de cette courbe est probablement antérieure puisqu'on la trouve déjà chez Dürer dans son Underweysung der Messung (Instructions pour la mesure à la règle et au compas) dont la première publication date de 1525. Dürer en indique le tracé avec des outils de dessin et lui donne le nom de ligne araignée (en allemand, Spinnen Lini [3]Modèle:,[n 3] et en latin aranei linea[n 4]).

Allure générale

Selon les valeurs de Modèle:Mvar, l'allure de la courbe change[1] :

Modèle:Multiple image

Propriétés différentielles

L'équation de la tangente au point de coordonnées polaires (ρ;θ) estModèle:SfnModèle:,[n 5]

(acosθ+bcos2θ)x+(asinθ+bsin2θ)y=ρ2.

Le rayon de courbure estModèle:Sfn:

R=(b2+2abcosθ+a2)322b2+3abcosθ+a2

Pour a2<b<a la courbe possède deux points d'inflexionModèle:SfnModèle:,[4] pour θ=±arccos(2b2+a23ab) et ρ=2(a2b2)3a.

Ces points deviennent des points d'ondulation si b=a2

Si ba, la longueur d'un arc de limaçon entre M(0) et M(θ) nécessite l'utilisation d'une intégrale elliptique de deuxième espèceModèle:Sfn:

L(θ)=2(a+b)0θ/214ab(a+b)2sin2φdφ.

L'aire balayée par le vecteur OM(θ) pour θ variant de 0 à θ1 est Modèle:Sfn:

A(θ1)=2a2+b24θ1+b28sin2θ1+absinθ1.

En particulier, l'aire d'un limaçon sans boucle (cas où ba est Modèle:SfnModèle:,[1]:

A=(a2+b22)π.

Autres systèmes de construction

Podaire

Le limaçon d'équation r=a+bcosθ est la podaire du cercle de centre B(b;0) et de rayon a par rapport à l'origine O du repèreModèle:Sfn.

En effet dans l'image ci-dessous on considère le projeté de O sur la tangente au cercle en T. Les coordonnées polaires de HM=BT sont (a;θ) et celles de OH sont (bcosθ;θ). Celles de M sont donc (a+bcosθ;θ) pour θ variant de 0 à 2π. Ce qui correspond à l'équation polaire du limaçon. Modèle:Multiple image

Conchoïde

Ce même limaçon est la conchoïde du cercle de diamètre OB où B a pour coordonnées polaires (b;0), de pôle O et de module aModèle:Sfn.

En effet par un raisonnement analogue au précédent, pour θ[π/2,π/2], on a M1(a+bcosθ;θ) et M2(bcosθa;θ). Or le point M2 est confondu avec N(a+bcos(θ+π);θ+π). Le point M1 parcourt une première partie du limaçon, tandis que M2 en parcourt l'autre partie.

Modèle:Multiple image

Inverse de conique

L'équation polaire d'un conique par rapport à un de ses foyers et suivant l'axe focal est ρ=p1+ecos(θ).

Le limaçon d'équation polaire r=a+bcosθ est donc la courbe inverse de la conique de foyer O, de même axe principal, de paramètre 1/a et d’excentricité b/a par rapport au cercle unitéModèle:Sfn.

Enveloppe de cercles

Le limaçon est l'enveloppe de tous les cercles passant par un point fixe (O) et dont le centre est sur un cercle donnéModèle:Sfn.

Le limaçon d'équation polaire r=a+bcosθ est l'enveloppe des cercles passant par O et dont les centres sont sur le cercle de centre Modèle:Formule et de rayon Modèle:Mvar.

Modèle:Multiple image

Ovale de Descartes

Pour ab, un limaçon de Pascal d'équation ρ=a+bcosθ est un ovale de Descartes completModèle:Sfn de foyers O et F(b2a22b,0) - foyer double - d'équation |aOM±bF1M|=bOF1

Modèle:Boite déroulante

Notes et références

Note

Modèle:Références

References

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Courbes Modèle:Portail

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Modèle:Mathcurve
  2. Modèle:Wikisource, Modèle:Page, note c
  3. Underweysung der Messung, planche 40)
  4. Modèle:Ouvrage, p.71


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « n », mais aucune balise <references group="n"/> correspondante n’a été trouvée