Méthyldiborane

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Modèle:Infobox Chimie Le méthyldiborane est un composé organoboré de formule chimique Modèle:Fchim. C'est le plus simples des alkyldiboranes. À température ambiante, il est à l'équilibre avec le 1,1-diméthylborane Modèle:Fchim, le 1,2-diméthyldiborane Modèle:Fchim, le triméthyldiborane Modèle:Fchim, le tétraméthyldiborane Modèle:Fchim, et le triméthylborane Modèle:Fchim[1]. Il se présente sous la forme d'un gaz pyrophorique qui se condense à Modèle:Tmp[2] et dont le liquide a une masse volumique de Modèle:Unité à Modèle:Tmp[3].

Histoire et préparation

Les méthylboranes ont été préparés pour la première fois dans les années 1930[4]Modèle:,[5]. On les obtient en faisant réagir du diborane Modèle:Fchim et du triméthylborane Modèle:Fchim, ce qui donne quatre composés différents : le méthyldiborane Modèle:Fchim, le 1,1-diméthyldiborane Modèle:Fchim, le 1,2-diméthyldiborane Modèle:Fchim et le tétraméthyldiborane Modèle:Fchim[6]. C'est une réaction complexe. À Modèle:Tmp avec du diborane en excès, il se forme en premier du méthyldiborane, qui reste à faible concentration tandis que le 1,1-diméthyldiborane s'accumule jusqu'à ce que tout le triméthylborane soit consommé. Il s'établit un équilibre entre le diborane, le méthyldiborane et le diméthyldiborane :

2 Modèle:Fchim    [[Diborane|Modèle:Fchim]] + [[1,2-Diméthyldiborane|Modèle:Fchim]].

À Modèle:Tmp, la constante d'équilibre de cette réaction vaut environ 0,07 de sorte que le méthyldiborane est majoritaire dans le mélange mais avec une quantité significative de diborane et de diméthyldiborane[7]. Le meilleur rendement en méthyldiborane est obtenu avec un rapport diborane:triméthyldiborane de 4:1[8].

La réaction de méthyllithium Modèle:Fchim avec du diborane donne environ 20 % de méthyldiborane[9].

On peut également obtenir des méthylboranes en chauffant du triméthylborane en présence d'hydrogène sous pression entre Modèle:Unité. Le triméthylborane réagit avec les sels métalliques de borohydrure en présence de chlorure d'hydrogène HCl, de chlorure d'aluminium Modèle:Fchim ou de trichlorure de bore Modèle:Fchim. Il y a libération de méthane avec le borohydrure de sodium Modèle:Fchim, mais pas avec le borohydrure de lithium Modèle:Fchim[5]. Le diméthylchloroborane Modèle:Fchim et le méthyldichloroborane Modèle:Fchim sont également des produits gazeux de ces réactions.

La réaction de Modèle:Fchim avec du borane Modèle:Fchim dissous dans le tétrahydrofurane (THF) conduit à l'insertion d'un groupe borohydro dans la liaison ZrC et à la production de dérivés méthylés du diborane[10].

La réaction du triméthylgallium Modèle:Fchim avec le diborane à Modèle:Tmp donne du méthyldiborane avec du borohydrure de diméthylgallium Modèle:Fchim[11] :

2 [[Triméthylgallium|Modèle:Fchim]] + 3 [[Diborane|Modèle:Fchim]] ⟶ 2 Modèle:Fchim + 2 Modèle:Fchim.

À température ambiante, le triméthylgallium réagit avec le diborane en donnant une substance volatile qui se décompose en méthyldiborane et en gallium avec libération d'hydrogène Modèle:Fchim[11] :

2 [[Triméthylgallium|Modèle:Fchim]] + 6 [[Diborane|Modèle:Fchim]] ⟶ 2 Ga + 6 Modèle:Fchim + 3 [[Dihydrogène|Modèle:Fchim]].

Propriétés et réactions

Si l'on note BModèle:2 l'atome de bore lié au groupe méthyle, BModèle:1 l'autre atome de bore, et HModèle:Exp chacun des deux atomes d'hydrogène pontants, les dimensions de la molécule Modèle:Fchim sont les suivantes : la liaison BModèle:1–BModèle:2 est longue de Modèle:Unité/2 ; les liaisons BModèle:1–H ne sont pas identiques et mesurent Modèle:Unité/2 et Modèle:Unité/2 ; la liaison BModèle:2–H mesure Modèle:Unité/2 ; les liaisons B–HModèle:Exp mesurent Modèle:Unité/2 et forment un angle de 47° avec l'axe BModèle:1–BModèle:2, tandis que la liaison BModèle:2–C mesure Modèle:Unité/2 et forme un angle de 120° avec cet axe ; le moment dipolaire de la molécule est de Modèle:Unité[12].

La chromatographie en phase gazeuse peut être utilisée pour déterminer les proportions de boranes méthylés dans un mélange. La séquence d'extraction est la suivante : diborane, méthyldiborane, triméthylborane, 1,1-diméthyldiborane, 1,2-diméthyldiborane, triméthyldiborane et tétraméthyldiborane[13].

Le méthyldiborane Modèle:Fchim se dismute lentement à Modèle:Tmp, d'abord en diborane Modèle:Fchim et 1,1-diméthyldiborane Modèle:Fchim[3]. En solution, le méthylborane Modèle:Fchim est plus stable par rapport à la dismutation que le diméthylborane Modèle:Fchim[6]Modèle:,[14].

2 Modèle:Fchim    Modèle:Fchim + [[Diborane|Modèle:Fchim]].

Le méthyldiborane s'hydrolyse en acide méthylboronique Modèle:Fchim[1] et réagit avec la triméthylamine Modèle:Fchim pour donner un adduit solide triméthylamine-méthylborane Modèle:Fchim et triméthylamine-borane Modèle:Fchim[1].

L'oxydation du méthyldiborane à Modèle:Tmp donne du 2-méthyl-1,3,4-trioxadiboralane, formé d'un cycle constitué de trois atomes d'oxygène et deux atomes de bore avec un groupe méthyle lié à l'un des atomes de bore. Il se forme également du diméthyltrioxadiboralane et de la triméthylboroxine ainsi que des hydrocarbures, du diborane, de l'hydrogène et du diméthoxyborane (ester diméthylméthylboronique)[15].

Le chauffage d'un mélange de méthyldiborane ou de diméthyldiborane et d'ammoniac à Modèle:Tmp donne des borazines B-substituées avec zéro, un, deux ou trois groupes méthyle sur les atomes de bore[16]Modèle:,[17] — de formules respectivement Modèle:Fchim, Modèle:Fchim, Modèle:Fchim ou Modèle:Fchim.

La réaction de méthyldiborane avec une quantité suffisante d'une base de Lewis conduit à la formation de méthylborane Modèle:Fchim et à sa dimérisation en 1,2-diméthyldiborane Modèle:Fchim[18].

Le méthyldiborane peut également méthyler le tétraborane Modèle:Fchim[19] :

Modèle:Fchim + [[Tétraborane|Modèle:Fchim]] ⟶ 2-Modèle:Fchim + [[Diborane|Modèle:Fchim]].

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Palette

Modèle:Portail

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Modèle:Article
  2. Modèle:Lien web.
  3. 3,0 et 3,1 Modèle:En Roger K. Bunting, « 55 1-Methyldiborane », Duward F. Shriver, Inorganic Syntheses, Modèle:Vol., John Wiley and Sons, Modèle:Nobr, Modèle:P.. Modèle:ISBN
  4. Modèle:Article
  5. 5,0 et 5,1 Modèle:Article
  6. 6,0 et 6,1 Modèle:Article
  7. Modèle:Article
  8. Modèle:Article
  9. Modèle:Article
  10. Modèle:Article
  11. 11,0 et 11,1 Modèle:Article
  12. Modèle:Article
  13. Modèle:Article
  14. Modèle:En Thomas Onak, « Carboranes and Organo-Substituted Boron Hydrides », F. G. A. Stone et Robert West, Advances in Organometallic Chemistry, Academic Press, Modèle:Nobr, Modèle:P.. Modèle:ISBN
  15. Modèle:Article
  16. Modèle:Article
  17. Modèle:Article
  18. Modèle:En Kenneth Wade, « The General Chemistry of the Boron Hydrides », Electron Deficient Compounds, Thomas Nelson, 1971, Modèle:P.. Modèle:ISBN
  19. Modèle:En Thomas Onak, Organoborane chemistry, Academic Press, 1975, Modèle:P.. Modèle:ISBN