Théorème de convergence dominée

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Henri-Léon Lebesgue (1875-1941)

En mathématiques, et plus précisément en analyse, le théorème de convergence dominée est un des théorèmes principaux de la théorie de l'intégration de Lebesgue.

Le théorème de convergence dominée

Modèle:Théorème

Modèle:Démonstration

Modèle:Démonstration

Exemples

Un cas particulier élémentaire mais utile

Soit (fn)n une suite de fonctions continues à valeurs réelles ou complexes sur un intervalle I de la droite réelle. On fait les deux hypothèses suivantes :

Remarques sur l'hypothèse de domination

L'existence d'une fonction intégrable g majorant toutes les fonctions Modèle:Math équivaut à l'intégrabilité de la fonction supn|fn| (la [[Borne supérieure et borne inférieure#Exemples|plus petite fonction majorant toutes les fonctions Modèle:Math]]).

Cette hypothèse est indispensable pour appliquer le théorème : par exemple sur Modèle:Math, la suite des fonctions Modèle:Math — où Modèle:Math et Modèle:Math désigne la fonction indicatrice de l'intervalle Modèle:Math — converge simplement vers la fonction nulle (la convergence est même uniforme) mais la suite des intégrales des Modèle:Math, loin de tendre vers l'intégrale (nulle) de cette limite, vaut constamment Modèle:Math. D'après le théorème, supn|fn| n'est donc pas intégrable. (Effectivement : supn|fn(t)| Modèle:Math, or la série harmonique diverge.)

Il peut cependant arriver que la conclusion souhaitée soit vraie sans qu'on puisse la déduire du théorème : par exemple sur Modèle:Math, la suite des fonctions Modèle:Math converge vers Modèle:Math à la fois simplement et dans [[Espace L1|Modèle:Math]], bien que Modèle:Math ne soit pas intégrable.

Convergence d'une suite d'indicatrices

Appliquons le théorème au cas où chaque Modèle:Mvar est l'indicatrice d'une partie Modèle:Mvar de Modèle:Mvar. Puisque ces fonctions sont à valeurs réelles, la convergence simple de cette suite de fonctions équivaut à l'égalité de ses limites inférieure et supérieure, respectivement égales aux indicatrices des limites inférieure et supérieure de la suite d'ensembles. On obtient donc :

Modèle:Énoncé

Remarquons toutefois que l'on peut obtenir ce résultat directement, sans avoir recours au théorème de convergence dominée. En effet

μ(AnΔA)=μ(AnA)μ(AnA)μ(pnAp)μ(pnAp)nμ(lim supnAn)μ(lim infnAn)=0.

Généralisation

En théorie de la mesure on peut définir la notion de propriété presque partout, c'est pourquoi on peut énoncer le théorème de convergence dominée de façon plus générale :

Modèle:Théorème

Afin de démontrer ce théorème, il suffit de faire en sorte de se ramener au cas précédent en s'affranchissant des parties négligeables.

Modèle:Démonstration

Remarque :

Dans le cas d'une mesure de probabilité, la première hypothèse peut être modifiée en :

Exemple d'application

Si fL1(), sa transformée de Fourier yf^(y)=f(x)eixydx est continue. La vérification de l'hypothèse de domination est immédiate, puisque |f(x)eixy|=|f(x)| ; le théorème de convergence dominée permet de voir que f^ est séquentiellement continue, donc continue.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail