Injections de Sobolev

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En mathématiques, les inégalités de Sobolev sont des résultats mettant en relation des normes dont celles des espaces de Sobolev. Ces inégalités sont utilisées pour démontrer le théorème de plongement de Sobolev (injection), qui permet d'énoncer des inclusions entre certains espaces de Sobolev, mais aussi le théorème de Rellich – Kondrachov qui montre que dans des conditions légèrement plus fortes, certains espaces de Sobolev peuvent s'injecter de manière compacte dans d'autres espaces. Elles portent le nom du mathématicien Sergueï Lvovitch Sobolev.

Théorème de plongement de Sobolev

Représentation graphique des conditions de plongement. L'espace Modèle:Formule, représenté par un rond bleu au point Modèle:Formule, s'injecte dans les espaces indiqués par des points rouges, le tout reposant sur une droite de pente Modèle:Formule . Le cercle blanc en Modèle:Formule indique l'impossibilité de plongements optimaux dans Modèle:Formule .

Soit Modèle:Formule, l'espace de Sobolev constitué des fonctions à valeurs réelles sur Modèle:Formule dont les Modèle:Mvar premières dérivées faibles sont dans Lp. Ici Modèle:Mvar est un entier positif et Modèle:Formule . La première partie du théorème de plongement de Sobolev stipule que si Modèle:Formule, Modèle:Formule et Modèle:Formule sont deux nombres réels tels que

1pkn=1qn,

alors

Wk,p(𝐑n)W,q(𝐑n)

et ce plongement est continu. Dans le cas particulier où Modèle:Formule et Modèle:Formule, on a :

W1,p(𝐑n)Lp*(𝐑n)

Modèle:Formule est l'exposant conjugué au sens de Sobolev de Modèle:Mvar, donné par

1p*=1p1n.

Ce cas particulier d'injection de Sobolev est une conséquence directe de l'inégalité de Gagliardo–Nirenberg–Sobolev. Le résultat doit être interprété comme le fait que si une fonction f dans Lp(n) a une dérivée dans Lp, alors f lui-même a un comportement local plus régulier, autrement dit, il appartient à l'espace Lp*p*>p . (Noter que 1/p*<1/p, de sorte que p*>p . ) Ainsi, toute singularité locale dans f sera plus régulière que celles des fonctions de Lp en général.

Si la ligne de l'image ci-dessus coupe l'axe des ordonnées à s = r + α, le plongement dans un espace de Hölder Modèle:Formule (rouge) est valable. Les cercles blancs indiquent les points d'intersection auxquels les plongements optimaux ne sont plus valides.

La deuxième partie du théorème de plongement de Sobolev s'applique aux plongements dans les espaces de Hölder Modèle:Formule . Si Modèle:Formule et

1pkn=r+αn,
ou si, de manière équivalente,
r+α=knp

avec Modèle:Formule , alors on a le plongement

Wk,p(𝐑n)Cr,α(𝐑n).

Cette version du plongement de Sobolev est une conséquence directe de l'inégalité de Morrey. Intuitivement, cette inclusion exprime le fait que si la fonction admet un nombre suffisant de dérivées faibles elle en tire une certaine continuité des dérivées classiques. Si α=1 alors Wk,p(𝐑n)Cr,γ(𝐑n) pour chaque γ]0,1[ .

En particulier, tant que pk>n, le critère d'injection sera vérifié avec r=0 et une valeur positive de α . C'est-à-dire que pour une fonction f sur n, si f a k dérivés dans Lp et pk>n, alors f sera continue (et même continue au sens, Hölder avec un exposant positif α ). Modèle:Portail