Moyenne pythagoricienne


En mathématiques, les trois moyennes pythagoriciennes sont la moyenne arithmétique (A), la moyenne géométrique (G) et la moyenne harmonique (H). Ces moyennes ont été étudiées avec proportions par les Pythagoriciens et des générations suivantes de mathématiciens grecs[1] de par leur importance en géométrie et en musique.
Définition
On définit les moyennes arithmétique, géométrique et harmonique, comme suit respectivement :
Propriétés
Chaque moyenne, Modèle:Math, vérifie les propriétés suivantes :
- Homogénéité d'ordre 1
- Invariance par permutation
- Monotonie
- Idempotence
La monotonie et l'idempotence combinées impliquent que la moyenne d'un ensemble se situe toujours entre les extrema de l'ensemble :
Les moyennes harmonique et arithmétique sont duales réciproques l'une de l'autre pour des arguments positifs :
tandis que la moyenne géométrique est sa propre duale réciproque :
Inégalités entre moyennes

Quand tous les arguments sont positifs, on peut ordonner les différentes moyennes :
et l'égalité est atteinte si et seulement si tous les nombres sont égaux.
C'est une généralisation de l'inégalité arithmético-géométrique et un cas spécial d'inégalité entre moyennes de différents ordres.
L'étude des moyennes pythagoriciennes est très proche de l'étude de la majoration et des fonctions Schur-convexes. Les moyennes harmoniques et géométriques sont concaves et symétriques, donc Schur-concaves, tandis que la moyenne arithmétique est multi-linéaire, donc concave et convexe à la fois.
Histoire
L'essentiel de ce qu'on connait des moyennes pythagoriciennes vient des ouvrages arithmétiques du Modèle:S- et Modèle:S-. Nicomaque de Gérase dit qu'elles étaient Modèle:Citation La première utilisation vient du philosophe pythagoricien Archytas de Tarente :
Le nom de "moyenne harmonique", selon Jamblique, est utilisé par Archytas et Hippase de Métaponte. Les moyennes pythagoriciennes apparaissent également dans le Timée de Platon. Elles sont aussi citées dans un commentaire de Pappus d'Alexandrie.
Le terme de "moyenne" (Modèle:Lang, mesótēs en grec ancien) apparait dans des ouvrages arithmétiques néopythagoriciens en lien avec le terme de "proportion" (Modèle:Lang, analogía en grec ancien).Modèle:Cn
Curiosité
Les plus petites paires d'entiers naturels telles que leurs moyennes arithmétique, géométrique et harmonique sont aussi entières sont (5,45) et (10,40).
Voir aussi
Références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références