Notations en thermodynamique chimique

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Cet article présente les notations des grandeurs employées en thermodynamique chimique recommandées par l'ouvrage Modèle:Langue, appelé aussi Modèle:Langue, de l'Modèle:Langue (IUPAC - en français UICPA : Union internationale de chimie pure et appliquée).

La thermodynamique chimique est l'application de la thermodynamique aux composés chimiques et à leurs réactions[1]Modèle:,[2]Modèle:,[3]. Dans ce domaine, les notations sont relativement complexes car elles concernent à la fois des variables physiques et des réactions chimiques. De plus, des raisons historiques ont longtemps rendu difficile l'adoption d'un langage international commun. Un exemple de grandeur ayant nécessité une clarification de sa dénomination et de sa notation est l'énergie de Gibbs : ce terme est recommandé par l'UICPA, ainsi que la notation G[4]. Elle était auparavant désignée par « Modèle:Langue » aux États-Unis[5]. En France le terme « enthalpie libre » reste encore utilisé pour cette fonction ; le terme « énergie libre » (à l'origine de malentendus avec la free energy anglo-saxonne) et la notation F sont plutôt employés pour désigner la fonction nommée énergie de Helmholtz et notée A selon les conseils du Green Book[6].

Le Modèle:Langue de l'UICPA, publié en 1988, donne les dénominations et les notations des diverses grandeurs[7]. Cet ouvrage a été augmenté en 2008[8] et a été mis en ligne en 2012 : il peut être téléchargé au format PDF[9].

Ici les principales recommandations de l'UICPA dans le domaine de la thermodynamique chimique sont accessibles en français avec explications et compléments. Le cas échéant, la référence à la version du Modèle:Langue mise en ligne en 2012 est donnée sous la forme « IUPAC, Gb » suivi de la page de l'édition, par exemple : Si l'on utilise des notations qui s'écartent des recommandations de l'IUPAC, elles devront être clairement définies. Les noms et les symboles des unités ne peuvent pas être modifiés (IUPAC Gb, Modèle:P.). Cette citation indique que les notations ne sont pas toutes impératives. Par exemple trop d'indices peuvent rendre la lecture pénible : elle est alors facilitée si les indices évidents vu le contexte ne sont plus reportés.

Indices, exposants et parenthèses

Les symboles des grandeurs physiques ne comportent qu'une seule lettre. Le cas échéant ils sont complétés par des symboles placés à sa droite en dessous (indices) ou au-dessus (exposants) ou encore par des indications entre parenthèses ou entre crochets sur la même ligne.

Les exposants suivants précisent des conditions particulières pour un constituant auquel est associée la grandeur X :

  • constituant dans son état standard : Xo ;
  • constituant pur : X* ;
  • constituant en solution infiniment diluée : X.

Variables extensives, intensives, spécifiques

La thermodynamique chimique étudie des systèmes chimiques dont l'état est caractérisé par des variables d'état qui sont classées en deux catégories :

  • les variables extensives sont proportionnelles à la taille du système donnée par exemple par sa masse m ou son volume V ;
  • les variables intensives sont indépendantes de cette taille, par exemple sa pression p et sa température T.

En divisant une grandeur extensive X par la quantité de matière n contenue dans le système on obtient une grandeur intensive Xm notée avec l'indice m (caractère romain), par exemple le volume molaire Vm=V/n est une grandeur intensive. Lorsqu'il n'y a pas d'ambiguïté, et dans la mesure où on le précise, l'indice m peut être abandonné et X devient alors intensive (IUPAC Gb, Modèle:P.).

Une grandeur spécifique se rapporte à une masse m , par exemple pour le volume : v=V/m. De même pour la capacité calorifique spécifique cp=Cp/mCp désigne la capacité calorifique.

Température, pression, volume

Les trois variables d'état température, pression et volume sont les variables fondamentales qui caractérisent un système. Pour une quantité n donnée d'un corps pur elles sont liées par une équation d'état f(p,T,V)=0.

Dans une grandeur, la température est en général indiquée en indice inférieur, par exemple ΔfHT. Si T est la température ambiante de référence (Modèle:Tmp ou Modèle:Unité/2), on écrit simplement ΔfH298.

Nom Symbole Définition Unité SI
Température absolue ou thermodynamique[a 1] T Modèle:Unité
Température Celsius θ,t T/K - 273,15 Modèle:Unité
Pression[a 2] p,P Modèle:Unité, Modèle:Unité
Volume V Modèle:Unité
Coefficient de dilatation (cubique) α,αV 1V(VT)p Modèle:Unité
Coefficient de compressibilité isotherme κ,κT 1V(Vp)T Modèle:Unité

Notes a

  1. Le terme « Température absolue » a été ajouté par rapport au Modèle:Langue car c'est le plus utilisé.
  2. Pression standard : p° = 105 Pa = 100 kPa = 1 bar ; pression atmosphérique normale : Modèle:Unité/2 = Modèle:Unité. Le bar est une unité secondaire commode car il correspond aux conditions standard (IUPAC Gb, Modèle:P.).

Constituants et états de la matière

Soit la grandeur X associée à une espèce chimique pure ou en mélange. Cette espèce peut être désignée par sa formule chimique (CO , Modèle:H2OModèle:Etc.), par une lettre (A, B, CModèle:Etc.) ou par un numéro (1, 2, …, i, …). La formule ou la numérotation de l'espèce chimique peut être indiquée entre parenthèses sur la même ligne que la grandeur X ou en indice sans parenthèses : par exemple n(H2O)=nH2O=n(B)=nB pour une quantité d'eau, ou bien de B. Lorsque l'espèce chimique est notée par sa formule chimique, l'usage de la notation sur la ligne et entre parenthèses est toutefois préférable : n(H2O) plutôt que nH2O[d 1].

Le tableau suivant donne les symboles recommandés pour les principaux états de la matière. L'état peut être indiqué entre parenthèses sur la ligne principale, par exemple Vm(g) ou Vm(H2O,g), pour le volume molaire d'un gaz ou de l'eau gazeuse, ou en exposant sans parenthèses, par exemple Vmg ou Vmg(H2O).

État Symbole
Espèce adsorbée en surface a, ads
Solide amorphe am
Solution aqueuse aq
Solution aqueuse à dilution infinie aq,
Phase condensée (liquide ou solide) cd
Cristal cr
Fluide (gaz ou liquide) f
Gaz ou vapeur g
Liquide l
Cristal liquide lc
Forme monomère mon
Nématique n
Forme polymère pol
Solide s
Solution sln
Substance vitreuse vit

Source : Green Book, page 54.

Notes d

  1. IUPAC, Gb, p. 47.

Variables chimiques

Les variables chimiques mesurent les quantités de matière et les variables intensives associées (variables de composition).

Nom Symbole Définition ou valeur Unité SI
Constante d'Avogadro[b 1] NA,L 6,0221Modèle:X10 Modèle:Unité
Nombre de molécules (d'entités)[b 2] N 1
Quantité de matière[b 3] n n=N/NA Modèle:Unité
Masse de constituant i mi Modèle:Unité
Concentration massique de i ρi[b 4] ρi=mi/V Modèle:Unité
Fraction massique (de i) w,(wi) wi=mi/m[b 5] 1
Concentration molaire de B, molarité cB,c(B),[B] cB=nB/V[b 6] Modèle:Unité
Fraction molaire[b 7] x,y xi=ni/n[b 5] 1
Molalité m,mi m=n/msolvant[b 8] Modèle:Unité
Fraction volumique de i ϕi ϕi=Vi/V[b 9] 1
Pression partielle de i pi pi=xip Modèle:Unité

Notes b

  1. Le terme Nombre d'Avogadro n'est pas accepté par l'IUPAC (Gb, Modèle:P.). Le symbole L, créé en hommage à Loschmidt, est peu utilisé.
  2. Le terme « molécule » désigne indifféremment des molécules, des atomes, des ions, etc.
  3. Exemple : « Quantité de carbone », et non « Quantité de matière de carbone » (IUPAC Gb, Modèle:P.).
  4. L'autre notation, γ, (IUPAC Gb, Modèle:P.) est en conflit avec le coefficient d'activité.
  5. 5,0 et 5,1 m=imin=ini.
  6. Le caractère c doit être écrit en minuscules car C désigne N/V=NAc.
  7. De préférence x pour les liquides et solides et y pour les mélanges de gaz (IUPAC Gb, Modèle:P.).
  8. L'IUPAC (Gb, Modèle:P.) n'apporte pas de véritable solution au conflit de notation entre masse et molalité pour le symbole m.
  9. Par défaut (à préciser le cas échéant) V est la somme des volumes Vi des constituants purs.

Énergie et entropie

Modèle:Article détaillé

Nom Symbole Définition Unité SI
Travail[c 1] w,W J
Chaleur[c 1] q,Q J
Énergie interne U dU=δq+δw J
Capacité thermique isochoreV constant)[c 2] CV (UT)V Modèle:Unité
Enthalpie[c 3] H U+pV Modèle:Unité
Capacité thermique isobarep constante)[c 2] Cp (HT)p Modèle:Unité
Entropie S dS=δqrevT Modèle:Unité
Énergie de Helmholtz[c 4] A,F UTS Modèle:Unité
Énergie de Gibbs[c 5] G HTS Modèle:Unité
Potentiel chimique de i μi (Gni)T,p,njni Modèle:Unité

Notes c

  1. 1,0 et 1,1 Le travail et la chaleur sont des quantités transférées et non des variables d'état. Les quantités petites dq et dw ne sont donc pas des différentielles de variables d'état. Les notations δq et δw permettent de le souligner si nécessaire.
  2. 2,0 et 2,1 Pour les capacités molaires, l'indice m est en général omis.
  3. L'enthalpie d'une réaction chimique est l'opposé de la chaleur dégagée.
  4. L'énergie de Helmholtz permet de prévoir le sens d'une réaction menée à volume et température constants.
  5. L'énergie de Gibbs permet de prévoir le sens d'une réaction menée à pression et température constantes.

Changements d'état et réactions chimiques

Indices recommandés

Opération Indice
Adsorption Xads
Atomisation Xat
Réaction de combustion Xc
Dilution Xdil
Déplacement Xdpl
Formation Xf
Immersion Ximm
Fusion Xfus
Vaporisation Xvap
Sublimation Xsub
Mélange (opération de) Xmix
Réaction chimique quelconque Xr
Dissolution (soluté) Xsol
Transition (entre deux phases) Xtrs
Point triple Xtp

Source : Green Book, page 59.

Exposants recommandés

Type de grandeur Exposant
Complexe activé, état de transition X, X
Apparent Xapp
Excès XE
Idéal Xid
Dilution infinie X
Corps pur X*
État standard X, X

Source : Green Book, page 60.

Symbole Delta et opérateur Delta

Le symbole Δ indique le changement d'une grandeur lors d'un processus. Lors d'un dégagement de chaleur, par exemple, la diminution de température peut être notée ΔT.

En thermodynamique chimique, des indices et exposants peuvent être ajoutés à ce symbole pour indiquer un changement de propriété. Sauf indication contraire, les deux états sont pris dans les mêmes conditions de température et de pression. Par exemple ΔvapH=ΔlgH=H(g)H(l) symbolise l'enthalpie de vaporisation d'un corps pur. Il est préférable d'écrire ΔvapH plutôt que ΔHvap.

Pour une réaction chimique il existe deux définitions possibles de Δ :

  • si l'état initial et l'état final désignent respectivement les réactifs et les produits[10], ΔX peut désigner la différence finie XfinalXinitial. Pour éviter des confusions avec l'autre acception il vaut mieux éviter cette notation, qui n'est pas retenue par le Green book ;
  • la définition recommandée pour l'opérateur Delta dans ΔX, ou plus précisément dans ΔrX, concerne une réaction infinitésimale, c'est-à-dire sans changement notable des variables d'état. Elle varie donc au cours de la réaction et sa définition exacte comme dérivée par rapport à l'avancement de la réaction ξ est précisée ci-dessous. Cette définition donne le même résultat que la précédente dans le cas des conditions standard[11].
ΔrX=(Xξ)T,p


Source : Green Book, page 60.

Grandeur molaire partielle, potentiel chimique, activité

Modèle:Article détaillé

Grandeur molaire partielle

Étant donnée une variable extensive X d'un système chimique, par exemple H, l'IUPAC recommande de noter les grandeurs molaires partielles par Xi (ou X¯i) pour le constituant i :

XiX¯i=(Xni)T,p,njni

Bien que l' IUPAC semble préférer la notation Xi, on trouve souvent la notation X¯i dans les livres francophones car il peut parfois y avoir confusion entre grandeurs, par exemple entre le volume de la solution aqueuse de Na2SO4, noté V(Na2SO4,aq), et le volume molaire partiel de Na2SO4 en solution aqueuse, qu'il faut alors noter V¯(Na2SO4,aq) (Modèle:Cf. note 10 du Green Book page 57).

Potentiel chimique μi de l'espèce i

La définition précédente appliquée à l'énergie de Gibbs (souvent désignée en France par « enthalpie libre » G) donne l'énergie de Gibbs molaire partielle G¯i de i ou potentiel chimique μi :

μi=G¯i=(Gni)T,p,njni
Activité chimique ai

L'activité chimique, ou activité, ai du constituant i permet l'expression de son potentiel chimique en prenant pour référence un état standard de ce constituant selon :

μi=μio+RTlnai

La réaction chimique

Divers symboles peuvent être utilisés pour noter une réaction chimique, selon le type de réaction[i 1]. À l'échelle microscopique, les processus élémentaires sont notés selon :

  • H+Br2HBr+Br : processus élémentaire dans la formation d'HBr ;
  • H2+Br2=2HBr : somme de plusieurs processus élémentaires[i 2].

À l'échelle macroscopique, on note :

Le symbole ne doit pas être utilisé.

Dans tous les cas, les réactifs sont situés à gauche du symbole et les produits à sa droite. Une réaction chimique peut être notée de façon générale 0=iνiCi, en faisant passer les réactifs du membre de gauche au membre de droite ; leurs coefficients stœchiométriques νi deviennent alors négatifs.

Le tableau suivant donne un exemple de réaction chimique et diverses grandeurs associées.

Notation générale Exemple particulier
Écriture classique aA+bB=cC+dD 4HCl+O2=2Cl2+2H2O
Écriture symbolique, constituants Ci iνiCi=0 4HClO2+2Cl2+2H2O=0
Quantité de Ci avant réaction ni  n1n2n3n4
après réaction ni+dni n1+dn1......n4+dn4
Variation[i 3] de la quantité de Ci

Avancement de réaction ξ

dni=νidξ 4dξdξ2dξ2dξ 
Grandeur de réaction ΔrX ΔrX=(Xξ)T,p=νiX¯i ΔrX=4X¯1X¯2+2X¯3+2X¯4
Énergie de Gibbs de réaction ΔrG ΔrG=(Gξ)T,p=iνiμi ΔrG=4μ1μ2+2μ3+2μ4
Affinité chimique [i 4] A=iνiμi=ΔrG A=4μ1+μ22μ32μ4

La façon d'écrire une réaction chimique n'est pas unique. On peut par exemple écrire la réaction de formation du bromure d'hydrogène selon :

  • (1/2)H2+(1/2)Br2=HBr
  • H2+Br2=2HBr

Les grandeurs telles que ΔrG dont l'expression inclut les coefficients de stœchiométrie dépendent donc de la façon dont la réaction est écrite. Dans l'exemple précédent, puisque les coefficients stœchiométriques sont doublés de la première à la deuxième expression, l'enthalpie libre de réaction est elle aussi doublée[i 5].

Notes i

  1. IUPAC, Gb, Modèle:P. 52.
  2. IUPAC, Gb, Modèle:P. 68.
  3. Il s'agit de variations infinitésimales, qui entraînent des variations négligeables des variables d'état.
  4. IUPAC, Gb, Modèle:P. 58 ; l'affinité chimique est notée A ou 𝒜.
  5. IUPAC, Gb, Modèle:P. 60.

Conditions standards

Notation de l'état standard

L'état standard d'un composé chimique pur correspond à la pression po = Modèle:Unité = Modèle:Unité. S'il est gazeux il s'agit de l'état de gaz parfait, état un peu différent de l'état réel sous Modèle:Unité. Les tables donnent à diverses températures des grandeurs thermodynamiques standards pour Modèle:Unité du composé.

Pour une grandeur X, l'IUPAC (Gb, Modèle:P.) recommande indifféremment l'un des deux exposants ci-dessous pour désigner l'état standard :

  • Xo (autre typographie : X° comme dans °C) ;
  • X (autre typographie : X).

Pour des raisons typographiques[f 1], il est plus simple d'utiliser l'ancien indice o qui est tout aussi clair que le nouveau.

Notes f

  1. Pour la saisie informatique, le o barre longue ⦵ de la deuxième notation, tel qu'il se trouve dans le Modèle:Langue (IUPAC), n'est pas facile à obtenir (unicode U+29B5 ⦵ Modèle:Langue) ; on peut certes s'en tenir au o barré ⊖ (U+2296 ⊖ Modèle:Langue) qui figure dans la police Arial unicode. Jusqu'aux années 1980, l'indice o était seul utilisé pour désigner les conditions standards avec la pression p° = 1 atm. En 1985, l'IUPAC a choisi de passer à p° = 1 bar. L'indice au lieu de o devait alors éviter des confusions, problème qui trente ans plus tard ne se pose plus. L'indice o devrait donc désormais être préféré à .

Grandeurs standards et tables thermodynamiques

Les tables thermodynamiques donnent les grandeurs standards de formation à partir des éléments sous leur forme stable à la température considérée. Comme G=HTS il suffit de deux des variables H,S et G pour obtenir la troisième. Pour une réaction donnée on en déduit, par exemple, l'enthalpie de la réaction ΔrHo=iνiΔfHoi.

Les tables simples donnent pour chaque composé à Modèle:Unité/2 :

  • son enthalpie de formation[g 1]ΔfHo298 ;
  • son énergie de Gibbs de formation ΔfGo298 ou son entropie absolue[g 2] So298.

Dans la mesure où les enthalpies et entropies varient peu avec T ces deux grandeurs suffisent pour estimer ΔrGoT par :

ΔrGoTΔrHo298TΔrSo298

Les tables de données[12]Modèle:,[13] en fonction de la température T donnent :

  • à Modèle:Unité/2, l'enthalpie standard de formation ΔfHo298 ;
  • à différentes valeurs de T, la fonction ΦoT=GoTHo298T.

Cette fonction permet d'obtenir directement ΔrGoT par une relation analogue à la relation approximative précédente

ΔrGoT=ΔrHo298TΔrΦo298

La fonction ΦoT varie lentement avec la température ce qui permet de l'interpoler avec précision. Elle est donnée tous les 100 K, en général entre 300 et 2000 K ou plus. Il s'y ajoute le plus souvent d'autres données comme ΔfGoT, Cpo ainsi que l'enthalpie d'agitation thermique HoTHo298 ou HoTHo0.

Notes g

  1. Les enthalpies se déduisent en général des chaleurs de combustion.
  2. L'entropie absolue est positive et tend vers 0 à 0 K. Elle croît avec la température.

Loi d'action de masse

Remarquer sur le tableau deux notations :

  • pour l'entropie selon que l'on utilise les entropies de formation ou les entropies absolues ;
  • pour l'énergie de Gibbs molaire qui est égale au potentiel chimique avec l'origine aux éléments.
Nom Symbole Définition Unité pratique
Enthalpie standard de réaction ΔrHo ΔrHo=iνiΔfHio Modèle:Unité
Entropie standard de réaction ΔrSo ΔrSo=iνiΔfSio=iνiSio Modèle:Unité
Énergie de Gibbs standard de réaction ΔrGo ΔrGo=iνiΔfGio=iνiμio Modèle:Unité
Constante d'équilibre[h 1] Ko,K[h 2] lnK=ΔrGoRT 1
Quotient de réaction[h 3] Qp Qp=i(pipo)νi 1
Loi d'action de masse : à l'équilibre d'une réaction chimique Qp=Ko

Notes h

  1. K est défini par les tables et ne dépend que de T.
  2. La notation Ko est peu utilisée dans l'usage courant mais souligne le caractère standard de cette grandeur.
  3. Avec cette expression de Qp, la loi d'action de masse ne s'applique qu'aux gaz parfaits, ce qui n'est pas correct sous haute pression (exemple : synthèse de l'ammoniac). Si po = 1 bar est pris comme unité, il disparaît de la formule. L'IUPAC (Gb, Modèle:P.) propose la notation Kp au lieu de Qp. Ceci est source de confusion avec Ko, en particulier en électrochimie.

Gaz réels et fugacités

Modèle:Article détaillé La fugacité d'un gaz réel est une autre manière d'exprimer son potentiel chimique. Ce changement de variable permet de conserver l'expression de la loi d'action de masse en remplaçant les pressions partielles par les fugacités qui s'y ramènent sous basse pression.

Nom Symbole Définition Unité SI
Constante universelle des gaz parfaits R R=limp0(pVmRT)=8,3145 Modèle:Unité
Facteur de compressibilité[i 1] Z Z=pVmRT 1
Fugacité (de i) f,(fi) lnfipo=μiμi,(g)RT Modèle:Unité
Coefficient de fugacité (de i)[i 1] ϕ,(ϕi) ϕi=fi/pi 1
Quotient thermodynamique de réaction Q Q=i(fipo)νi 1
Quotient des coefficients de fugacité[i 1] Qϕ Qϕ=iϕiνi 1
Loi d'action de masse (gaz réels) : Q=Ko avec Q=QϕQp

Notes i

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Les variables Z, ϕ, Qϕ sont des variables d'écart qui deviennent égales à 1 pour les gaz parfaits.

Références et notes

Modèle:Références

Modèle:Portail

  1. D. Kondepudi et I. Prigogine, Modern Thermodynamics, Modèle:2eModèle:Éd., John Wiley & sons, 552 p., 2014.
  2. E.A. Guggenheim, Thermodynamique, Dunod, 431 p., 1965.
  3. M. Chabanel et B. Illien, Thermodynamique chimique, Ellipses, 312 p., 2011.
  4. IUPAC Gb, Modèle:P..
  5. G.N. Lewis et M. Randall, Thermodynamics, Modèle:2eModèle:Éd., McGraw-Hill, 723 p., 1961. Cet ouvrage est rédigé avec les notations américaines.
  6. IUPAC Gb, Modèle:P., qui signale toutefois que la notation alternative F est parfois utilisée.
  7. I. Mills, T. Cvitas, K. Homann, N. Kallay et K. Kushitsu, Modèle:Langue, Blackwell Scientific Publications, Oxford, 135Modèle:Nb p., 1988.
  8. E.R. Cohen, T. Cvitas, J.G. Frey, B. Holstrom, K. Kuchitsu, R. Marquardt, I. Mills, F. Pavese, M. Quack, J. Stohner, H.L. Strauss, M. Takami et A.J. Thor, Modèle:Langue, IUPAC Modèle:Langue, Modèle:3eModèle:Éd., Modèle:2e, IUPAC & RSC Publishing, Cambridge, 234 Modèle:Nb p., 2008.
  9. Modèle:Langue IUPAC.
  10. Encyclopædia Universalis, article Thermodynamique, partie C, §5 Prévision des transformations.
  11. F. Brénon-Audat, C. Busquet et C. Mesnil, Thermodynamique Chimique, p. 85, Hachette, 1993.
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