Tableau triangulaire
En mathématiques et en informatique, un tableau triangulaire de nombres, ou de polynômes est une suite doublement indexée présentée dans un tableau où chaque ligne a une longueur proportionnelle à son rang.
Définition et présentations
Le tableau peut être défini mathématiquement par une suite double , les entiers vérifiant en général ; mais il peut y avoir des variantes, voir par exemple le triangle trinomial.
Présentation en escalier
| Modèle:Séparateur diagonal | 0 | 1 | 2 |
|---|---|---|---|
| 0 | |||
| 1 | |||
| 2 |
La ligne d'indice Modèle:Mvar (qui est la -ième) est alors le -uplet , et la colonne d'indice Modèle:Mvar (qui est la -ième) est la suite .
Présentation pyramidale, ou "en quinconce"
Les lignes sont alors présentées de façon symétrique par rapport à leur centre :
Les "colonnes" du cas précédent sont alors les rangées parallèles au bord gauche.
Exemples
Parmi les exemples notables, on peut citer :
- Le triangle de Bell, dont les termes dénombrent certaines partitions d'un ensemble[1].
- Le triangle de Bernoulli, donnant les sommes partielles des lignes du triangle de Pascal.
- Le triangle du boustrophédon permettant d'obtenir les développements de fonctions tangente et sécante.
- Le triangle de Catalan[2].
- le triangle de Delannoy.
- Le triangle des dérangements partiels.
- Le triangle d'Euler, dont les termes dénombrent les permutations avec un certain nombre de montées[3].
- Le triangle fibonomial.
- Le triangle de Floyd, dont les entrées sont les entiers dans l'ordre[4].
- Le triangle harmonique de Leibniz.
- Le triangle de Hosoya, basé sur les nombres de Fibonacci[5].
- Le triangle des nombres hyperoctaédriques.
- Le triangle de Lah.
- Le Modèle:Lien, utilisé dans les mathématiques des composés chimiques[6].
- Le triangle de Narayana[7].
- Le triangle des nombres de partitions d'un entier en k parties
- Le triangle de Pascal, dont les entrées sont les coefficients binomiaux[8].
- Le triangle de Pascal (2,1).
- Le q-analogue du triangle de Pascal.
- Le triangle de Rascal.
- Le triangle des nombres de surjections.
- Les triangles des nombres de Stirling (de première et deuxième espèce).
- Le triangle trinomial (où la longueur de chaque ligne est le double de son ordre moins 1).
Généralisations
Les tableaux triangulaires peuvent énumérer des objets mathématiques autres que des nombres ; par exemple, les polynômes de Bell forment un tableau triangulaire dans lequel chaque entrée est un polynôme[9].
Une suite triplement indexée peut être représentée en tétraèdre, comme par exemple le tétraèdre de Pascal, et une suite à indices, représentée par un d-simplexe.
Applications
Outre la représentation des matrices triangulaires, les tableaux triangulaires sont utilisés dans plusieurs algorithmes. Un exemple est l'algorithme CYK pour l'analyse de grammaires non-contextuelles, un exemple de programmation dynamique[10].
La méthode de Romberg peut être utilisée pour estimer la valeur d'une intégrale définie en remplissant les valeurs dans un triangle de nombres[11].
La transformation du Boustrophédon utilise un tableau triangulaire pour transformer une suite d'entiers en une autre[12].