Approximation de π

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Modèle:Titre mis en forme

Graphique montrant l'évolution historique de la précision record des approximations numériques de Modèle:Math, mesurée en décimales (représentée sur une échelle logarithmique).

Dans l'histoire des mathématiques, les approximations de la constante [[Pi|Modèle:Math]] ont atteint une précision de 0,04 % de la valeur réelle avant le début de notre ère (Archimède). Au Modèle:S-, des mathématiciens chinois les ont améliorées jusqu'à sept décimales.

De grandes avancées supplémentaires n'ont été réalisées qu'à partir du Modèle:S- (Al-Kashi). Les premiers mathématiciens modernes ont atteint une précision de Modèle:Nb au début du Modèle:S- (Ludolph van Ceulen) et Modèle:Nobr au Modèle:S- (Jurij Vega), dépassant la précision requise pour toute application concevable en dehors des mathématiques pures.

Le record de l'approximation manuelle de Modèle:Math est détenu par William Shanks, qui a calculé 527 décimales correctes vers 1873. Depuis le milieu du Modèle:S-, l'approximation de Modèle:Math est effectuée sur ordinateurs par des logiciels spécifiques.

Le Modèle:Date-, le record est établi avec cent mille milliards de décimales par Emma Haruka Iwao, travaillant sur Google Cloud durant 157 jours[1].

Histoire

Antiquité

Les approximations les plus connues de Modèle:Math datant avant l'ère commune étaient exactes à deux décimales ; cela a été amélioré avec les mathématiques chinoises en particulier au milieu du premier millénaire, à une précision de sept décimales. Après cela, aucun progrès n'a été réalisé jusqu'à la fin de la période médiévale.Modèle:Pas clair

Les mathématiques babyloniennes évaluaient généralement Modèle:Math à 3, ce qui suffisait pour les projets architecturaux de l'époque (notamment dans la description du temple de Salomon dans la Bible hébraïque). Les Babyloniens savaient qu'il s'agissait d'une approximation, et une vieille tablette mathématique babylonienne exhumée près de Suse en 1936 (datée entre le Modèle:S mini- et le Modèle:Sav- avant notre ère) apporte une meilleure approximation de Modèle:Math, Modèle:Formule, soit proche de 0,5% de la valeur exacte[2]Modèle:,[3]Modèle:,[4]Modèle:,[5].

À peu près au même moment, le papyrus Rhind (daté de la Deuxième Période intermédiaire égyptienne, soit 1600 avant notre ère) donne une procédure algorithmique pour calculer l'aire d'un disque qui correspond, dans le cas du calcul d'une aire, à l'approximation Modèle:Math (précise à 0,6 %)[6]. Le papyrus Rhind n'utilise cependant pas de constante multiplicative analogue à Modèle:Math pour passer de l'aire du carré du rayon (ou du diamètre) à celle du disque[6]. Aucune relation n'est faite avec le rapport de la la circonférence du cercle) au diamètre, ni avec le calcul de cette circonférence[6]. En fait, il n'est jamais question de circonférence du cercle dans les textes mathématiques écrits en hiératique qui nous sont parvenus[7].

Les calculs astronomiques dans le Śatapatha brāhmaṇa (vers le Modèle:Sav- avant notre ère) utilisent l'approximation fractionnaire Modèle:Formule[8].

Au Modèle:Sav- avant notre ère, Archimède a prouvé les inégalités strictes Modèle:Fraction < Modèle:Math < Modèle:Fraction, au moyen d'un 96-gone (précision de Modèle:Nb et Modèle:Nb, respectivement). Il est aussi possible de prouver que 22 / 7 dépasse π grâce à un calcul d'intégrales élémentaire[9], mais cette technique n'existait pas à l'époque d'Archimède.

Au Modèle:S-, Ptolémée a utilisé la valeur Modèle:Fraction, la première approximation connue précise à trois décimales[10].

Modèle:Article détaillé Le mathématicien chinois Liu Hui, en 263, a calculé que Modèle:Math serait compris entre 3,141024 et 3,142708, valeurs correspondant respectivement aux constructions d'un 96-gone et d'un 192-gone ; la moyenne de ces deux valeurs est 3,141866 (précision de Modèle:Nb). Il a également suggéré que 3,14 était une approximation suffisante pour des applications pratiques. Il a souvent été crédité d'un résultat plus précis Modèle:Formule (précision de Modèle:Nb), bien que certains chercheurs pensent plutôt que celui-ci est dû au mathématicien chinois Zu Chongzhi (429-500)[11]. Zu Chongzhi est connu pour avoir donné l'encadrement de Modèle:Math entre 3,1415926 et 3,1415927, correct à sept décimales près. Il a donné deux autres approximations de Modèle:Math : Modèle:Formule et Modèle:Formule. La dernière fraction est la meilleure approximation rationnelle possible de Modèle:Math en utilisant moins de cinq chiffres décimaux au numérateur et au dénominateur. Le résultat de Zu Chongzhi restera l'approximation la plus juste pendant près d'un millénaire.

À l'époque de l'empire Gupta (Modèle:S-), le mathématicien Aryabhata, dans son traité astronomique Āryabhaṭīya, a calculé la valeur de Modèle:Math à cinq chiffres significatifs (Modèle:Formule)[12]. Il l'a utilisée pour calculer une approximation de la circonférence de la Terre[13]. Aryabhata a affirmé que son résultat donnait « approximativement » (āsanna) la circonférence d'un cercle. Nilakantha Somayaji (école du Kerala) a fait remarquer, au Modèle:S-, que le mot signifie non seulement que c'est une approximation, mais que la valeur est « incommensurable » (Modèle:C.-à-d. irrationnelle)[14].

Au Modèle:S-, Modèle:Math était connu à environ sept décimales dans les mathématiques chinoises, et à environ cinq dans les mathématiques indiennes. Les progrès suivants n'ont été réalisés que plus d'un millénaire après, au Modèle:S-, lorsque le mathématicien et astronome indien Madhava de Sangamagrama, fondateur de l'école du Kerala d'astronomie et de mathématiques, a découvert une série infinie pour Modèle:Math, maintenant connue sous le nom de formule de Madhava-Leibniz[15]Modèle:,[16], et a donné deux méthodes pour calculer la valeur de Modèle:Math. Ce faisant, il a obtenu la série infinie

π=12k=0(3)k2k+1=12k=0(13)k2k+1=12(1133+15321733+)

et a utilisé les 21 premiers termes pour calculer les 11 premières décimales de Modèle:Math.

L'autre méthode qu'il utilisait était d'ajouter un terme restant à la série originale de Modèle:Math. Il a utilisé le terme restant

n2+14n3+5n

dans l'extension de série infinie de Modèle:Frac pour améliorer l'approximation de Modèle:Math à 13 décimales, lorsque Modèle:Formule = 75.

En 1424, Al-Kashi, un astronome et mathématicien perse, a calculé correctement Modèle:Math à 9 chiffres sexagésimaux[17]. Convertie en base dix, cette approximation est donnée par Modèle:Nobr :

2π6,28318530717958648,

ce qui équivaut à

π3,14159265358979324.

Il a atteint ce niveau de précision en calculant le périmètre d'un polygone régulier à 3 × 2Modèle:Exp côtés[18].

Le mathématicien germano-néerlandais Ludolph van Ceulen (vers 1600) a calculé les 35 premières décimales de Modèle:Math à l'aide d'un 2Modèle:Exp-gone. Il était si fier de ce résultat qu'il l'a fait inscrire sur sa pierre tombale.

Dans Cyclometricus (1621), Willebrord Snell affirme que le périmètre du polygone inscrit approche la circonférence deux fois plus vite que le périmètre du polygone circonscrit correspondant. La preuve sera apportée par Christiaan Huygens en 1654. Snell a obtenu 7 décimales de Modèle:Math avec un Modèle:Lien[19].

En 1789, le mathématicien slovène Jurij Vega a calculé les 140 premières décimales de Modèle:Math, cependant les 14 dernières étaient incorrectes[20] ; ce résultat a néanmoins été le record du monde pendant Modèle:Nobr, jusqu'en 1841, lorsque Modèle:Lien a calculé 208 décimales dont les 152 premières étaient correctes. Vega a ensuite amélioré la formule de John Machin à partir de 1706 et sa méthode est encore mentionnée aujourd'hui.

Le mathématicien amateur anglais William Shanks a passé plus de Modèle:Nobr à calculer les 707 premières décimales de Modèle:Math. Lorsqu'il eut terminé sa tâche en 1873, les 527 premières décimales étaient correctes. Il calculait de nouvelles décimales toute la matinée et passait l'après-midi à vérifier le travail de la matinée. Il s'agissait de l'approximation la plus précise de Modèle:Math jusqu'à l'avènement de l'ordinateur, un siècle plus tard.

En 1910, le mathématicien indien Srinivasa Ramanujan a trouvé plusieurs séries infinies de Modèle:Math à convergence rapide, comme

1π=229801k=0(4k)!(1103+26390k)(k!)43964k

qui calcule à chaque nouvelle itération huit décimales supplémentaires de Modèle:Math. Ses séries sont maintenant la base des algorithmes les plus rapides actuellement utilisés pour calculer Modèle:Math.

À partir du milieu du Modèle:S-, tous les calculs de Modèle:Math ont été effectués à l'aide de calculatrices ou d'ordinateurs.

En 1944, D. F. Ferguson, à l'aide d'une calculatrice mécanique, a constaté que William Shanks avait commis une erreur à la Modèle:528e décimale et que toutes les décimales suivantes étaient incorrectes.

Dans les premières années de l'ordinateur, un développement de Modèle:Math à Modèle:Nb décimales[21] a été calculé par le mathématicien de l'université du Maryland Daniel Shanks (n'ayant aucun rapport avec William Shanks mentionné ci-dessus) et son équipe au Naval Research Laboratory à Washington. En 1961, Shanks et son équipe ont utilisé deux séries différentes pour calculer les décimales de Modèle:Math. Pour l'une, on savait que toute erreur produirait une valeur légèrement trop élevée, et pour l'autre, on savait que toute erreur produirait une valeur légèrement trop faible par rapport à la valeur réelle ; par conséquent, tant que les deux séries produisaient les mêmes chiffres, il n'y avait pratiquement aucun doute sur la justesse des décimales calculées. Les premiers Modèle:Nb chiffres après la virgule de Modèle:Math ont été publiés en 1962[21].

En 1989, les frères Chudnovsky ont calculé correctement Modèle:Math à Modèle:Nb décimales grâce au superordinateur IBM 3090 en utilisant la variation suivante de la série infinie de Ramanujan :

1π=12k=0(1)k(6k)!(13591409+545140134k)(3k)!(k!)36403203k+3/2.

En 1999, Yasumasa Kanada et son équipe de l'université de Tokyo ont calculé Modèle:Math à Modèle:Nb décimales, grâce au superordinateur Hitachi SR8000/MPP en utilisant une autre variante de la série infinie de Ramanujan.

Certains records depuis 2009 ont été accomplis par des calculs sur des ordinateurs personnels en utilisant l'algorithme de Chudnovski

Le 6 décembre 2002, Yasumasa Kanada et une équipe de 9 autres personnes, utilisant le Hitachi SR8000, un supercalculateur avec 1 téraoctet de mémoire, ont calculé Modèle:Math à environ Modèle:Nb décimales en environ 600 heures[22]Modèle:,[23].

Le 29 avril 2009, Daisuke Takahashi Modèle:Et al., de l'université de Tsukuba, avec un supercalculateur T2K, ont plus que doublé le record précédent, en calculant Modèle:Math à plus de Modèle:Nb décimales, en moins de 74 heures au total (calcul et vérification)[24].

Le 31 décembre 2009, Fabrice Bellard a utilisé un ordinateur personnel pour calculer un peu moins de Modèle:Nb décimales de Modèle:Math. Les calculs ont été effectués en binaire, puis le résultat a été converti en base 10. Les étapes de calcul, de conversion et de vérification ont pris au total Modèle:Nobr[25].

De 2010 à 2020, tous les records ont été obtenus à l'aide du logiciel « y-cruncher » d'Alexander Yee :

Développement de formules efficaces

Approximation polygonale d'un cercle

Archimède, dans De la mesure du cercle, a créé le premier algorithme pour le calcul de Modèle:Math, basé sur l'idée que le périmètre de n'importe quel polygone inscrit dans un cercle est inférieur à la circonférence du cercle qui, à son tour, est inférieure au périmètre de tout polygone circonscrit à ce cercle. Il a commencé par des hexagones réguliers inscrits et circonscrits, dont les périmètres sont facilement déterminés. Il montre alors comment calculer les périmètres des polygones réguliers ayant deux fois plus de côtés qui sont inscrits et circonscrits autour du même cercle. Il s'agit d'une procédure récursive qui serait décrite aujourd'hui comme suit :

Soit Modèle:Formule et Modèle:Formule les périmètres de polygones réguliers à Modèle:Formule côtés, inscrits et circonscrits autour du même cercle, respectivement. Alors,

P2n=2pnPnpn+Pn,p2n=pnP2n.

Archimède a utilisé le processus décrit pour calculer successivement Modèle:Formule et Modèle:Formule[40]. Il a obtenu l'encadrement suivant en partant des trois dernières valeurs

3+1071<π<3+17.

On ne sait pas pourquoi Archimède s'est arrêté à un polygone de 96 côtés. Héron rapporte dans son Metrica qu'Archimède a continué le calcul dans un livre maintenant perdu, mais lui attribue une valeur incorrecte[41].

Archimède n'a pas utilisé la trigonométrie dans ce calcul et la difficulté d'appliquer la méthode réside dans l'obtention de bonnes approximations pour les racines carrées des calculs impliqués. La trigonométrie a probablement été utilisée par Claudius Ptolémée pour obtenir la valeur de Modèle:Math donnée dans l'Almageste (environ 150 après J.C.)[42].

La formule de Viète, publiée par François Viète en 1593, a été obtenue en utilisant une méthode polygonale, avec des aires (plutôt que des périmètres) de polygones dont les nombres de côtés sont des puissances de 2[43].

Une amélioration trigonométrique par Willebrord Snell (1621) a permis d'obtenir de meilleures limites à partir de la méthode du polygone. Ainsi, des résultats plus précis ont été obtenus, nécessitant moins de côtés[44]. La dernière tentative majeure de calculer Modèle:Math par cette méthode a été effectuée en 1630 par Christopher Grienberger, qui a calculé 39 décimales en utilisant l'amélioration de Snell.

Formules du type de Machin

Modèle:Article détaillé Pour des calculs rapides, on peut utiliser des formules similaires à celle de John Machin :

π4=4arctan15arctan1239

avec le développement en série de Taylor de la fonction arc tangente. Cette formule se vérifie plus facilement à l'aide de coordonnées polaires de nombres complexes, produisant :

(5+i)4(239i)=22134(1+i).

((x, y) = (239, 13Modèle:2) est une solution de l'équation de Pell xModèle:2 − 2yModèle:2 = −1.)

Les formules de ce type sont connues sous le nom de formules du type de Machin. Elles ont bien été utilisées dans l'ère informatique pour calculer un nombre record de décimales de Modèle:Math mais plus récemment, d'autres formules similaires ont été utilisées.

Par exemple, Shanks et son équipe ont utilisé la formule suivante de Machin en 1961 pour calculer les Modèle:Nb premiers chiffres de Modèle:Math :

π4=6arctan18+2arctan157+arctan1239,

ainsi que

π4=12arctan118+8arctan1575arctan1239,

servant de vérification.

Le record enregistré en décembre 2002 par Yasumasa Kanada Modèle:Supra utilisait les formules suivantes de Machin :

π4=12arctan149+32arctan1575arctan1239+12arctan1110443

K. Takano (1982).

π4=44arctan157+7arctan123912arctan1682+24arctan112943

F. C. W. Störmer (1896).

Autres formules classiques

D'autres formules qui ont été utilisées pour calculer les estimations de Modèle:Math sont entre autres :

Liu Hui (voir aussi Formule de Viète) :

π76822+2+2+2+2+2+2+2+13,141590463236763.

Madhava :

π=12k=0(3)k2k+1=12k=0(13)k2k+1=12(11301331+15321733+)

Euler :

π=20arctan17+8arctan379

Transformation de Newton/Euler[45] :

π2=k=0k!(2k+1)!!=k=02kk!2(2k+1)!=1+13(1+25(1+37(1+)))

où (2k + 1)!! désigne le produit des entiers impairs jusqu'à 2k + 1.

Ramanujan :

1π=229801k=0(4k)!(1103+26390k)(k!)43964k

David et Gregory Chudnovsky :

1π=12k=0(1)k(6k)!(13591409+545140134k)(3k)!(k!)36403203k+3/2

Le travail de Ramanujan est à la base de l'algorithme de Chudnovsky, les algorithmes les plus rapides utilisés pour calculer Modèle:Math.

Algorithmes modernes

Les développements décimaux extrêmement longs de Modèle:Math sont généralement calculés avec des algorithmes tels que l'algorithme de Gauss-Legendre et l'Modèle:Lien. Ce dernier, trouvé en 1985 par Jonathan et Peter Borwein, converge très rapidement :

Pour y0=21, a0=642 et

yk+1=(1f(yk))/(1+f(yk)),ak+1=ak(1+yk+1)422k+3yk+1(1+yk+1+yk+12)

f(y)=(1y4)1/4, la suite 1/ak converge de manière quartique vers Modèle:Math et donne 171 décimales en trois étapes[46]Modèle:,[47], donc plus de Modèle:Nb décimales en 20 étapes. Cependant, l'algorithme de Chudnovsky (qui converge linéairement) est Modèle:Refnec que ces formules itératives.

Le premier million de décimales de Modèle:Math et Modèle:Math sont disponibles grâce au projet Gutenberg (voir les liens externes ci-dessous).


Approximation de l'aire d'un disque par quadrillage

Approximation numérique de Modèle:Math : les points sont dispersés au hasard dans le carré unité, certains tombent dans le cercle unité. La fraction de points dans le cercle approche Modèle:Math.

Modèle:Math peut être obtenu à partir d'un cercle, si son rayon et son aire sont connus, en utilisant la relation :

A=πr2.

Si on considère un cercle de rayon Modèle:Formule avec son centre situé en (0, 0), tout point dont la distance à l'origine est inférieure à Modèle:Formule sera situé dans le disque. Le théorème de Pythagore donne la distance de n'importe quel point (Modèle:FormuleModèle:Formule) au centre :

d=x2+y2.

Les carrés dont le centre se trouve à l'intérieur ou exactement à la limite du cercle peuvent ensuite être comptés en testant si, pour chaque point (Modèle:FormuleModèle:Formule),

x2+y2r.

Le nombre total de point satisfaisant cette condition se rapproche ainsi de l'aire du cercle, qui peut ensuite être utilisée pour calculer une approximation de Modèle:Math.

Cette formule s'écrit :

π=limr1r2x=rry=rr{1si x2+y2r0si x2+y2>r.

Autrement dit, on commence par choisir une valeur pour Modèle:Formule. En considérant tous les points (Modèle:FormuleModèle:Formule) dans lesquels Modèle:Formule et Modèle:Formule sont des entiers compris entre −Modèle:Formule et Modèle:Formule. Il suffit alors de diviser la somme représentant l'aire d'un cercle de rayon Modèle:Formule, par Modèle:Formule pour trouver une approximation de Modèle:Math. Par exemple, si Modèle:Formule est égal à 5, alors les points considérés sont :

(−5,5) (−4,5) (−3,5) (−2,5) (−1,5) (0,5) (1,5) (2,5) (3,5) (4,5) (5,5)
(−5,4) (−4,4) (−3,4) (−2,4) (−1,4) (0,4) (1,4) (2,4) (3,4) (4,4) (5,4)
(−5,3) (−4,3) (−3,3) (−2,3) (−1,3) (0,3) (1,3) (2,3) (3,3) (4,3) (5,3)
(−5,2) (−4,2) (−3,2) (−2,2) (−1,2) (0,2) (1,2) (2,2) (3,2) (4,2) (5,2)
(−5,1) (−4,1) (−3,1) (−2,1) (−1,1) (0,1) (1,1) (2,1) (3,1) (4,1) (5,1)
(−5,0) (−4,0) (−3,0) (−2,0) (−1,0) (0,0) (1,0) (2,0) (3,0) (4,0) (5,0)
(−5,−1) (−4,−1) (−3,−1) (−2,−1) (−1,−1) (0,−1) (1,−1) (2,−1) (3,−1) (4,−1) (5,−1)
(−5,−2) (−4,−2) (−3,−2) (−2,−2) (−1,−2) (0,−2) (1,−2) (2,−2) (3,−2) (4,−2) (5,−2)
(−5,−3) (−4,−3) (−3,−3) (−2,−3) (−1,−3) (0,−3) (1,−3) (2,−3) (3,−3) (4,−3) (5,−3)
(−5,−4) (−4,−4) (−3,−4) (−2,−4) (−1,−4) (0,−4) (1,−4) (2,−4) (3,−4) (4,−4) (5,−4)
(−5,−5) (−4,−5) (−3,−5) (−2,−5) (−1,−5) (0,−5) (1,−5) (2,−5) (3,−5) (4,−5) (5,−5)

Les 12 points (0, ±5), (±5, 0), (±3, ±4), (±4, ±3) sont exactement sur le cercle, tandis que 69 points sont à l'intérieur. Par conséquent, l'aire est 81, et Modèle:Math est approximé à environ 3,24 car Modèle:Nobr Les résultats pour certaines valeurs de Modèle:Formule sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Ce cercle tel qu'il serait tiré sur un graphique de coordonnées cartésiennes. Les points de coordonnées (±3, ±4) et (±4, ±3) sont marqués.
Modèle:Math Aire Approximation de Modèle:Math
2 13 3,25
3 29 3,22222
4 49 3,0625
5 81 3,24
10 317 3,17
20 1257 3,1425
100 31417 3,1417
1000 3141549 3,141549

Modèle:Clr

Fractions continues

Modèle:Math a de nombreuses représentations en fraction continue généralisée générées par une règle simple[48]:

π=3+126+326+526+.
π=41+123+225+327+.

Trigonométrie

Série de Gregory-Leibniz

La série de Gregory-Leibniz

π=4n=0(1)n2n+1=4(1113+1517+)=41+122+322+522+

est la série entière pour arctan(x) en posant Modèle:Formule = 1. Elle converge trop lentement pour avoir un intérêt pratique.

Arcsinus 1

Sachant que Modèle:Math, le développement en série entière de arc sin peut être simplifié pour obtenir :

π=2(1+13+1235+123357+12343579+12345357911+)=2n=0n!(2n+1)!!=n=02n+1n!2(2n+1)!=n=02n+1(2nn)(2n+1)=2+23+415+435+16315+16693+323003+326435+256109395+256230945+,

mais avec une convergence presque aussi lente que la précédente (10 termes supplémentaires donnent trois décimales de plus).

Arcsinus 1/2

En notant que

sinπ6=12

nous avons

π=6arcsin(12)=6(12+12323+1324525+135246727+)=31601+61613+181625+601637+=n=03(2nn)16n(2n+1)=3+18+9640+157168+3598304+1892883584+69354525952+429167772160+

avec une convergence telle que pour cinq termes supplémentaires, on obtient au moins trois décimales de plus.

Calcul de la n-ième décimale de Modèle:Math

La formule Bailey-Borwein-Plouffe (BBP) pour calculer Modèle:Math a été découverte en 1995 par Simon Plouffe. En utilisant le système hexadécimal, la formule peut calculer n'importe quelle décimale de Modèle:Math sans avoir à calculer les décimales situées avant elle.

π=n=0(48n+128n+418n+518n+6)(116)n.

En 1996, Simon Plouffe en a déduit un algorithme pour extraire le n-ième chiffre décimal de Modèle:Math, en base 10, en un temps de calcul amélioré d'un facteur Modèle:Formule. L'algorithme ne nécessite presque aucune mémoire de stockage[49].

π+3=n=1n2nn!2(2n)!.

Le temps de calcul de la formule de Plouffe a été amélioré de Modèle:Formule par Fabrice Bellard, qui a démontré une formule alternative pour calculer Modèle:Math[50].

π=126n=0(1)n210n(254n+114n+3+2810n+12610n+32210n+52210n+7+110n+9).

Approximations diverses

Un certain nombre de formules ne visent pas à donner une approximation de plus en plus précise de Pi, mais expriment une approximation sous forme compacte, à partir de nombres entiers.

Historiquement, la base 60 a été utilisée pour les calculs de Modèle:Math. Dans cette base, Modèle:Math peut être approché à huit chiffres (décimaux) significatifs avec le nombre 3:8:29:4460, c'est-à-dire :

3+860+29602+44603=3,14159 259+

(Le chiffre sexagésimal suivant est 0, ce qui permet de tronquer ici pour obtenir une approximation relativement bonne.)

En outre, les expressions suivantes peuvent être utilisées pour estimer Modèle:Math :

  • précision de trois décimales :
227=3,143+
  • précision de trois décimales :
2+3=3,146+
Karl Popper a spéculé[51] sur l'hypothèse que cette approximation, mentionnée par Émile Borel[52], aurait pu avoir déjà été remarquée par Platon.
153+1=3,140+
  • précision de quatre décimales:
313=3,1413+[53]
  • précision de quatre décimales :
7+6+5=3,1416+[54]
  • une approximation par Ramanujan, précise à 4 chiffres :
95+95=3,1416+
  • précision de cinq décimales :
7749=3,14156+
  • précision de six décimales :
355113=3,141592+
Découverte de Zu Chongzhi.
  • précision de neuf décimales :
34+24+12+(23)24=2143224=3,14159 2652+

Provenant de Ramanujan, celui-ci a affirmé que la déesse de Namagiri lui était apparue dans un rêve et lui avait dit la vraie valeur de Modèle:Math[55].

  • précision de dix décimales :
6325×17+1557+155=3,14159 26538+
  • précision de dix décimales :
1010011222.11122193=3,14159 26536+

Cette approximation curieuse résulte de l'observation que la Modèle:193e puissance de Modèle:Math, produisant la suite 1122211125[56]...Modèle:Précision nécessaire

  • précision de 18 décimales :
8015(54+5389)323308(54+5389)389[57]
  • précision à 30 chiffres :
ln(6403203+744)163=3,14159 26535 89793 23846 26433 83279+
Dérivé du nombre de Heegner 640320Modèle:3+744. Cette méthode n'admet pas de généralisations évidentes, car il n'y a qu'un nombre fini de nombres de Heegner.
  • précision de 52 décimales :
ln(52803(236674+3030361)3+744)427
Comme celui ci-dessus, une conséquence du j-invariant.
  • précision de 161 décimales :
ln((2u)6+24)3502
où u est un produit de quatre unités quartiques,
u=(a+a21)2(b+b21)2(c+c21)(d+d21)
et
a=12(23+434)b=12(192+717)c=(429+3042)d=12(627+4422).
Méthode basée sur le travail de Daniel Shanks. Semblable aux deux précédentes, mais qui est cette fois un quotient de forme modulaire, à savoir la fonction êta de Dedekind, et où l'argument implique τ=3502.
31,227,333106,355113,10399333102,10434833215,20834166317,31268999532,833719265381,1146408364913,42729431360120,54193511725033.

Logiciels pour calculer Modèle:Math

Au cours des années, plusieurs logiciels ont été écrits pour calculer Modèle:Math sur les ordinateurs personnels. Ils impliquent généralement une vérification et un échange de disque efficace pour faciliter des calculs extrêmement coûteux en ressources.

  • Super PI par [[Yasumasa Kanada|Modèle:Langue]] à l'université de Tokyo. Il pouvait calculer un million de chiffres en Modèle:Nombre, deux millions de chiffres en Modèle:Nombre et quatre millions de chiffres en Modèle:Nombre sur un Pentium Modèle:Nombre.
  • PiFast par Xavier Gourdon était le programme le plus rapide sous Windows en 2003. Selon son auteur, il peut calculer un million de décimales en Modèle:Nombre sur un Pentium de Modèle:Nombre (ordinateur personnel haut-de-gamme à l'époque). PiFast peut également calculer d'autres nombres irrationnels comme [[E (nombre)|Modèle:Math]] et Modèle:Racine.
  • QuickPi par Steve Pagliarulo. Comme PiFast, QuickPi peut également calculer d'autres nombres irrationnels comme Modèle:Racine ou [[Racine carrée de trois|Modèle:Racine]]. Le logiciel est disponible sur Stu's Pi.
  • Modèle:Formule-cruncher[58] par Alexander Yee est le programme que Shigeru Kondo a utilisé pour calculer le record mondial de 2020 du nombre de décimales et qui a été utilisé pour la plupart des records subséquents. Modèle:Formule-cruncher peut également être utilisé pour calculer d'autres constantes, et atteindre des records mondiaux pour plusieurs d'entre elles.

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Articles connexes

Lien externe

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Modèle:Portail

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  2. Modèle:En David Gilman Romano, Athletics and Mathematics in Archaic Corinth: The Origins of the Greek Stadion, American Philosophical Society, 1993, Modèle:P., Modèle:Google Livres.
  3. E. M. Bruins, Quelques textes mathématiques de la Mission de Suse, 1950.
  4. E. M. Bruins and M. Rutten, « Textes mathématiques de Suse », Mémoires de la Mission archéologique en Iran, vol. Modèle:XXXIV, 1961.
  5. Voir aussi Modèle:Harvsp Modèle:Citation.
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Modèle:En Victor J. Katz (ed.), Annette Imhausen Modèle:Et al., The Mathematics of Egypt, Mesopotamia, China, India, and Islam: A Sourcebook, Princeton University Press, 2007 Modèle:ISBN, p. 30-31.
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  56. Suite Modèle:OEIS2C de l'OEIS.
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